Afro-américains et volonté politique aux Etats-Unis

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Retour sur l’évolution du statut des afro-américains aux Etats-Unis à la lumière de l’élection historique de Barack Obama.

Aux États-Unis, philosophes, juristes, ou chefs de l’exécutif, en fonction de leurs doctrines, de leurs convictions politiques propres, ont développé leur conception particulière de l’attitude à l’égard de l’Autre, de son intégration et/ou assimilation. L’analyse de leur position idéologique permet d’anticiper leur dessein commun, manifeste ou implicite, dessein tendant le plus souvent à maintenir la suprématie d’un groupe ethnique, en l’occurrence la race blanche, d’origine anglo-saxonne et protestante, supériorité soustraite à toute forme de contestation. Dans cette perspective, quelques exemples typiques permettent de cerner leurs approches, et par là même, leur objectif final.
Une émancipation graduelle
Ainsi, Thomas Jefferson (1743-1826), l’auteur de la Déclaration d’Indépendance (1776), mit l’accent, dans l’énoncé de sa doctrine, sur l’égalité des hommes. Il écrira dans le préambule que « tous les hommes naissent égaux, que leur créateur les a dotés de certains droits inaliénables dont le droit à la vie, à la liberté, et la quête du bonheur ». Mais aussi singulier soit-il, il s’agissait en fait dans son esprit d’égalité entre les colons britanniques et les sujets de sa majesté demeurés en Grande-Bretagne. On ne s’étonnera donc point de le voir, dans ce même manifeste, s’insurger contre le Roi de Grande Bretagne, George III. Le grief à l’encontre du roi : avoir poussé à l’insurrection en Amérique, par « insurrection », il entendait désigner celle des Afro-américains. La contradiction de la position de Thomas Jefferson réside en ce qu’il conçoit comme provisoirement compatibles l’aliénation de l’esclavage et les principes démocratiques du droit moderne. Ses références philosophiques et religieuses peuvent rendre intelligible cette contradiction : il est à la fois lecteur d’Aristote selon lequel l’esclavage constitue une institution naturelle, disciple de Locke qui le condamne comme contraire à la loi naturelle et divine. Son attitude était d’autant plus ambiguë que ses convictions religieuses, fondées sur l’universalité de la liberté humaine, entraient en conflit avec ses intérêts matériels de propriétaire foncier. La justification économique de l’esclavage, outre diverses arguties peu convaincantes, mettait en avant des considérations d’ordre ethnique et suggérait notamment l’idée que les Noirs n’appartenaient pas vraiment au genre humain
En fait, Jefferson, lui-même propriétaire d’esclaves, chantre de la terre et opposé à l’industrialisation, ne pouvait concevoir une ouverture vers toutes les composantes de la société américaine et souscrire à leur intégration totale. Dans ses Notes sur la Virginie (1782-1783), il estimait que contrairement aux Afro-américains, les Indiens étaient « capables de dessiner un animal, une plante, ou un pays, prouvant ainsi un germe dans leur esprit qui ne demandait qu’à être cultivé ». Les Afro-américains en revanche, étaient perçus comme inaptes à l’expression de la pensée. Il n’avait jamais trouvé chez eux un trait, fut-il élémentaire, de peinture ou de sculpture. Tout en leur concédant une prédisposition pour la musique, il se demandait s’ils étaient capables d’être à l’origine d’une mélodie. Quant à la poésie « si la misère est à l’origine de touches affectueuses… Parmi les Noirs il y avait beaucoup de misère, Dieu le sait, mais aucune poésie. Leur amour est ardent, mais il ne fait que chatouiller les sens il n’y a guère d’imagination ».1 S’il consent à s’opposer à l’esclavage c’est pour envisager une émancipation graduelle et la réinsertion future des Noirs dans leur patrie d’origine, l’Afrique. Nulle reconnaissance de raison, d’imagination, ou de poésie ; il y avait là, réunies, les conditions pour dénier une quelconque aptitude à la culture, et donc de facto, décider du statut à conférer : statut marqué par l’infériorité biologique et culturelle, l’exclusion et la domination. À noter que Jefferson étendait également aux femmes, indépendamment de leur origine ethnique, son refus de participation à la vie politique. Il restait à l’Histoire et aux Africains de démontrer l’inanité de telles opinions.
« Egaux mais séparés »
Pour l’heure, l’indépendance, puis la construction d’une identité nationale, devenaient urgentes. Cependant, il convient de le souligner, la construction ne concernait que certaines communautés à l’exclusion de celles qui, compte tenu de leur origine, étaient l’objet d’une exclusion. En d’autres termes, alors que l’édification nationale était nécessaire, elle ne pouvait cependant se concevoir qu’au profit de certaines composantes sociales supposées mériter la dignité inaliénable de tout être humain. Il était possible que des Indiens y soient associés, non par un processus d’intégration, mais plutôt d’assimilation qui devait naturellement passer, notamment, par la conversion. D’ailleurs, cette vision de l’Indien allait bientôt être prise dans la tourmente de l’ambition égoïste des nouveaux immigrants. L’achat du territoire de la Louisiane à Napoléon en 1803, qui doublait la superficie des Etats-Unis, allait accroître la soif de conquête et aboutir à la spoliation des terres indiennes. Pour les successeurs de Jefferson, Andrew Jackson et Martin Van Buren, intégration et/ou assimilation correspondaient à des projets politiques jugés aberrants et contraires à la saine raison. Bien que les Indiens aient accepté d’être « civilisés », de construire des maisons sur le modèle européen, d’envoyer leurs enfants à l’école, de fonder leurs propres journaux etc., tous ces signes de bonne volonté ne dissuadèrent point ces présidents de les déposséder de leurs terres et de les contraindre à s’établir dans des réserves. Quant à l’intégration des Afro-américains dans l’État, Jefferson estimait dans ces mêmes Notes que des préjugés bien ancrés, des milliers de mauvais souvenirs, des offenses subies, de nouvelles provocations de la part des blancs, et une « infériorité naturelle des noirs » susciteraient des conflits qui tôt ou tard aboutiraient à l’extermination d’une des races. À ces « considérations politiques », selon ses termes, il faut ajouter les préjugés raciaux liés à la couleur de la peau, « l’odeur », etc. Enfin, à la différence des Romains, l’esclave américain, s’il parvient à s’affranchir, subit une ségrégation qui doit le mettre hors de portée de tout métissage. On avait là une définition tangible du racisme, conçu comme doctrine posant l’existence de races supérieures, jugées pures, en vertu de certains caractères anatomiques et moraux ; ceux-ci détermineront une identité et par voie de conséquence un rang dans la hiérarchie des groupes sociaux.
Une justice arbitraire
Dans ce contexte d’usurpation il n’est guère surprenant que cette vision de « l’autre » ait fait nombre d’émules. Ainsi, passant de la théorie à la pratique, des juges à la Cour Suprême des États-Unis, iront de façon concrète, délimiter des frontières et ériger des murs de séparation. À titre d’exemple, on se rappellera la décision notoire rendue le 6 mars 1857 par le juge Roger Brooke Taney (5e Juge à la Cour Suprême 1836-1864) dans le cas Dred Scott v. Sanford.
Scott avait été emmené par son maître dans l’État de l’Illinois, État dans lequel l’esclavage était prohibé. Ce séjour permit à Scott de solliciter sa liberté en déposant une plainte auprès de la Cour ; sa requête sera rejetée. La raison invoquée, et sur laquelle le Juge Taney avait basé l’essentiel de son argumentation, résidait dans le fait que Scott n’était pas ni ne pouvait prétendre à être citoyen des États Unis car « Noir et esclave ». Cette décision concernait non seulement Scott mais également tous les Afro-américains, quel que fût leur statut, esclaves ou affranchis. Quant à ceux qui recherchaient un quelconque réconfort dans la Déclaration d’Indépendance, le juge Taney fut catégorique. Il était clair, devait-il souligner, que ceux qui avaient écrit ce document étaient des hommes illustres, aussi serait-il déraisonnable qu’ils aient pu un instant eut l’idée de formuler des principes qui leur étaient totalement étrangers. Pour Taney « …les principes généraux (liberté, droit à la vie, égalité, recherche du bonheur) semblent inclure toute l’humanité… mais il est trop clair pour être contesté qu’ils n’avaient aucunement l’idée d’y inclure la race africaine ».2 En dépit de la décision de la Cour, Dred Scott obtint sa liberté, une liberté provisoire si l’on peut dire. En fait, après avoir passé sa vie dans la souffrance de l’esclavage, la mort lui donna rendez-vous quelque mois après qu’il eut été déclaré libre.
Au fil du temps et avec la montée de la contestation, un autre juge accordera cette fois-ci une concession. Dans le cas Plessy contre Ferguson (1896) une nouvelle notion est formulée : « séparés mais égaux ». Homer Plessy avait osé défier la première loi raciste de l’état de Floride. Celle-ci contraignait les Afro-américains à s’asseoir dans des sièges qui leur étaient réservés. La transgression de cette disposition fut sanctionnée par une condamnation suivie d’un appel à la Cour Suprême. Bien que l’on fût devant une violation flagrante du XIIIe et du XIVe Amendement de la Constitution fédérale, il n’était guère étonnant de voir la majorité de la Cour rejeter cette plainte. Pour le juge en Chef Henry Billings Brown (1891-1906), le XIVe Amendement avait pour objet de renforcer l’égalité, en aucun cas il n’avait été promulgué pour mettre un terme à la discrimination raciale. En outre, la ségrégation ne devait pas être conçue comme suggérant une quelconque infériorité. En conséquence, les races devaient et pouvaient jouir de l’égalité mais la séparation demeurait indispensable. L’égalité devait être retrouvée devant une cour de justice, pas à l’extérieur. Pour étayer cette décision, le juge Brown citait la mise en place d’écoles séparées pour blancs et pour gens de couleur dont on avait, selon lui, rien à redire. Le XIVe Amendement déclarait-il :
[…] avait incontestablement pour but de renforcer l’égalité des deux races devant la loi, mais dans la nature des choses, il n’a jamais été dans l’intention d’abolir les différences basées sur la couleur […] Les lois permettant et même celles exigeant la séparation, dans des lieux où elles peuvent entrer en contact, n’impliquent pas nécessairement l’infériorité d’une race envers une autre.3
En 1954, une cour progressiste, allait remettre en question cette séparation des races. La petite afro-américaine, Linda Brown, qui devait marcher des kilomètres pour se rendre à son école alors qu’à proximité une école pour blancs existait, conduisit le Juge Earl Warren (juge de 1953 à 1969) à déclarer dans Brown v. Board of Education of Topeka I (1954) que « dans le domaine de l’éducation publique cette doctrine « séparés mais égaux » n’avait aucune place… et tous les aménagements séparés étaient de façon intrinsèque inégaux. »4 Conscient de l’impact d’une telle décision sur les ségrégationnistes du Sud, le juge Warren dans Brown v. Topeka II (1955) exigea des états, établissements scolaires etc. une mise en conformité. Mais le gouverneur George Wallace ne se souciait guère d’une telle décision. Fidele à ses idées racistes, il promit dans son discours d’investiture (1963) « de jeter le gant devant la tyrannie » et d’appeler à « la ségrégation maintenant, la ségrégation demain, la ségrégation toujours ! »5 Il avait fallu l’intervention de la Garde Nationale ; il avait bloqué la porte de l’université, pour l’obliger à laisser les étudiants noirs, Vivian Malone et James Hood rejoindre les bancs.
Pour ce qui est des hommes d’État, et non des moindres, le lecteur se rappellera le successeur du Président Abraham Lincoln, Andrew Johnson. Alors que Lincoln avait promulgué en 1863 l’émancipation des Afro-américains, Johnson allait opposer son veto quant aux amendements proposés par les Républicains radicaux. Johnson, un « homme de l’Union mais dont les racines étaient au Sud », n’avait jamais caché son mépris à leur égard. Il les avait toujours considérés comme étant des subordonnés qui devaient rester dans la subordination. L’Amérique était un pays pour blancs et il n’y avait pas de place pour ces derniers dans le gouvernement. Dans un discours aux citoyens du Comté de Davidson dans l’état du Texas en date du 2 Mars 1862, Johnson, sans ambages, fit savoir que « les esclaves doivent rester subordonnés et je mourrai avec cette croyance »6
Toutefois, malgré son recours au veto, les Républicains radicaux réussirent à faire passer les XIIIe, XIVe, et XVe Amendements. Ses vetos répétés allaient en partie jouer en sa défaveur ; les Radicaux en fait exigèrent sa destitution en 1868, destitution à laquelle il échappa de justesse.
Les Afro-américains avec leurs cultures, leurs traditions, leurs religions, ne furent pas les seules victimes de l’exclusion. Un des slogans du Ku Klux Klan est « natif, blanc, protestant ». Mais que l’on s’y méprenne pas, natif ne désignait pas les premiers habitants d’Amérique. Alors que le premier Klan, apparu juste après la guerre de Sécession, s’attaquait aux Afro-américains, incendiait, lynchait, intimidait, pour qu’ils ne votent pas ni ne se présentent à une quelconque élection, le deuxième Klan, apparu dans les années vingt, plus précisément en 1915, visait une catégorie plus large de communautés. Il dirigeait sa haine contre ceux qui n’étaient pas des natifs, par là il fallait comprendre ceux qui n’étaient pas d’origine anglo-saxonne. Ainsi les Européens de l’Est et ceux du Sud, Italiens, Juifs, etc., n’étaient pas les bienvenus en Amérique. Pour ce qui est des Italiens, il leur était reproché d’adopter la langue anglaise, d’adopter les habits, mais rarement la religion. Les Italiens étaient des « mafiosi », les immigrants d’Europe de l’Est des Bolcheviks, etc.
Que pouvaient faire les « natifs » pour mettre fin à l’immigration ? La réponse : donner un exemple aux candidats à l’immigration, ceux qui s’imaginaient gagner la Terre Promise, pays dans lequel le rêve deviendrait réalité. C’est ainsi que deux Italiens, Niccola Sacco et Bartholomé Vanzetti, furent accusés d’avoir tué un agent payeur et un policier. Le juge qui les avait qualifiés « d’Italiens et de bâtards d’anarchistes » les condamna, malgré l’absence de preuves à la peine capitale.
L »ouverture vers l’autre, l’accepter, lui demander d’être partie de l’identité nationale, mieux, venir à conclure qu’il n’y a pas d’autre mais seulement des êtres humains qui vivent et qui veulent vivre en tant que tels reste toujours un débat ouvert. Serait-il un cas désespéré ? Lorsque l’on entend un Secrétaire d’État à la tête d’un domaine aussi sensible, celui de l’éducation, William Bennett sous l’administration Reagan, déclarer la civilisation occidentale « notre culture commune… avec ses hautes idées et aspirations »7 alors ressurgit un certain pessimisme quant à l’avenir de l’inter culturalité mais également la nécessité de continuer à œuvrer pour l’ouverture.
Le poids historique de la communauté afro-américaine
En fait, le fonctionnement politique de la société américaine, notamment en raison de sa filiation remontant aux idéaux de la philosophie des Lumières, en raison également de son attachement à la notion de droits naturels puis de droits de l’homme, ne pouvait indéfiniment s’exercer en ignorant le poids historique déterminant de la communauté afro-américaine. Son ascension sociale fut longue, douloureuse, mais aussi, pleine d’enseignements, de succès, d’échecs, et rétrospectivement nous pouvons dire que l’accès d’hommes noirs aux plus hautes charges politiques semble parfaitement logique : on a parlé à tort de « miracle » pour désigner la récente victoire électorale de Barack Obama. C’est trop vite oublier le long combat politique et culturel du peuple noir : sa contribution à l’industrialisation du Nord dès la fin de la Guerre de Sécession, sa participation à toutes les guerres ruineuses et sanglantes menées par l’Amérique au nom de la liberté ou de la défense du monde libre contre le communisme : Guerre de 1914-1918, Seconde Guerre mondiale, guerres impérialistes du Viêt-Nam, du Moyen-Orient, etc. Les Afro-américains (qui ont enrichi l’art universel par le jazz, la littérature, le cinéma, et qui, peu à peu, avaient accédé, pour les plus talentueux d’entre eux, aux plus hauts postes de responsabilité : Harold Washington, maire de Chicago, Patrick Deval, gouverneur du Massachussetts, Colin Powell à la tête de l’État-major, Condoleeza Rice, Secrétaire d’État, etc.) ne pouvaient qu’accéder un jour à la magistrature suprême. Pourtant, les rapports interraciaux ne peuvent être encore qualifiés de sains même si l’essentiel a été fait : il reste à mettre en œuvre toutes les mesures susceptibles de favoriser la coexistence de toutes les communautés par la multiplication des unions familiales mixtes, par une politique de l’habitat favorisant le rapprochement interracial. Cette élection présidentielle est d’autant plus rassurante pour l’avenir que les changements qui l’ont rendue possible ont également eu lieu dans le parti républicain, connu pour son conservatisme. Pourtant, il n’a pas hésité à inclure les noirs dans la vie politique à son plus haut niveau.
En conclusion, on a toutes les raisons de penser que l’esprit d’ouverture vers l’autre dans lequel Barack Hussein Obama a conduit sa campagne présidentielle a rencontré un très large écho dans toutes les catégories sociales du peuple américain. Exprimant des louanges envers les pères fondateurs, auteurs de la Déclaration d’Indépendance et de la Constitution de 1787, qui donna naissance à une nation et une république, il ne manqua pas de souligner que leur travail était demeuré inachevé tant que l’égalité des chances n’était pas le lot de tous. La Constitution longtemps « entachée du péché originel de l’esclavage » avait finalement permis à tous, indépendamment de leur race, sexe, ou religion, de prétendre à occuper des fonctions politiques importantes. Ainsi, ce nouveau Président aura-t-il à tâche de montrer, comme indiqué dans son discours d’investiture, que bien que les « histoires soient différentes, l’espoir est commun, l’espoir d’un meilleur avenir pour nos enfants et nos grands enfants. »8

1. Koch A. et W. Peden, 1944, The Life and Selected Writings of Thomas Jefferson, Notes on Virginia. New York, The ModernLibrary, p. 258.
2. David M. O’Brian, 2004, Constitutional Law and Politics, Civil Rights and Liberties, vol II., University of Virginia, p. 1309.
3. Ibid., p.1327.
4. Ibid., 1350.
5. Wallace. G. C, 1963, Inaugural Address, consulté sur internet in www.npr.org
/templates/story/story
6. Leroy P. Graf. et Ralph W. Haskins (ed), 1979, The Papers of Andrew Johnson, 1861-1862, vol V., Knoxville, The University of Tennessee Press, p. 229.
7. Howard. Zinn, 2005, A People’s History of the United States. New York, Harper Collins, p. 629.
8-Barack H. Obama, Inaugural Address, 20 janvier 2009, consulté sur internet : www.npr.org/templates/story/story
Bibliographie
Graf P. et Haskins. W. Ralph (ed) 1979, The Papers of Andrew Johnson, 1861-1862, vol. V. Knoxville, The University of Tennessee Press.
Koch A et W. Peden, 1944, The Life and Selected Writings of Thomas Jefferson, Notes on Virginia. New York, The Modem Library.
8-Barack H. Obama, Inaugural Address, 20 janvier 2009, consulté sur internet : www.npr.org/templates/story/story
O’Brian David M, 2004, Constitutional Law and Politics, Civil Rights and Liberties, vol II, University of Virginia.
Graf P. et Haskins. W. Ralph (ed), 1979, The Papers of Andrew Johnson, 1861-1862, vol V. Knoxville, The University of Tennessee Press.
Zinn. H, 2005, A People’s History of the United States. New York, Harper Collins.
Wallace. G. C, 1963, Inaugural Address, consulté sur internet : www.npr.org
/templates/story/story///Article N° : 8672

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