Bd en langue créole : Le combat et la satire

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Le créole est très présent dans les bandes dessinées publiées dans les territoires créoles. Souvent employé dans les BD satiriques, longtemps peu valorisé, il est devenu sous la plume des scénaristes et dessinateurs, un outil de revendication et d’affirmation d’une parole bafouée.

La langue créole à base lexicale française concerne sept entités francophones : les départements français de La Réunion, de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe ainsi que Haïti, l’Île Maurice et l’archipel des Seychelles (1). Ces territoires ont tous une production conséquente de bandes dessinées, qui a déjà été pour partie étudiée. Ce qui est moins connu, par contre, c’est la part créolophone de cette production, avant tout destinée au marché intérieur. La langue créole servant de ciment unitaire, en particulier dans les pays indépendants, est souvent présente, dans les BD en langue française, langue avec laquelle, elle est en situation permanente de va-et-vient (2).
L’Avènement de la BD créole
Dans la plupart des territoires créolophones, les premières BD étaient en langue créole. À Maurice, la première œuvre se rattachant au 9ème art est Repiblik z’animo, adaptation en créole par Rafik Gulbul de Animal farm de Georges Orwell. Cet album, ancêtre de la BD mauricienne, publié en 1976 et aujourd’hui introuvable, critiquait le parti travailliste mauricien assimilé avec beaucoup d’humour par l’auteur au communisme.
Au Seychelles, le premier album, paru en 1981, fut Ti zan, Zann ek Loulou de Paul Yerbic. Il s’agissait de l’adaptation d’un conte seychellois typique dans le but de populariser le créole auprès du jeune public en lui fournissant des outils ludiques et pédagogiques. Cette BD faisait partie d’un corpus de textes où figuraient des contes illustrés et des manuels d’apprentissage.
En Guyane, Lavantir mèt doko constitue également la première (la seule ?) œuvre du département. Parue chez Ibis Rouge en 1999, elle est due au scénariste guyanais Bruno Cléry, et à deux dessinateurs venus de l’Hexagone : Cocoon (Corentin Lecourt) et Fab Dee Moe’s (Fabrice Masson-Guilloux) (3). L’histoire se déroule dans un Cayenne imaginaire grandement inspiré du vrai… « Un Cayenne un peu réinventé, presque « futuriste » sans être moderne, peu de paysages mais quelques scènes de rue très intéressantes, les auteurs s’attachent plus aux personnages symbolisant la diversité ethnique de la Guyane, et aux dialogues, assez savoureux, l’histoire contant l’histoire d’un personnage hâbleur et assez paresseux sous la forme d’un conte amené par un conteur traditionnel… (4) ».
À La Réunion, les premières planches de BD produites localement sont l’œuvre de Marc Blanchet, un dessinateur « péis« , auteur, dans un créole savoureux, d’une série nommée Gaspard publiée dans les journaux locaux. Le Cri du margouillat rééditera son travail vingt années plus tard (5).
Aux Antilles, la bande dessinée est apparue au tout début des années 70, avec le journal M.G.G (Martinique, Guadeloupe, Guyane) (6) fondé par Tony Delsham (7) en Martinique. Truffé d’expressions créoles, il répondait au désir de ses concepteurs – Delsham et Abel (8) – de faire une œuvre locale populaire. Les auteurs lanceront en parallèle la revue satirique Colick blag bo kaye.
Selon le scénariste Appollo : « à la différence de la littérature, art noble par essence, la bande dessinée comme le théâtre populaire ou la chanson de variété, n’a pas de grandes ambitions artistiques si ce n’est de divertir un entourage proche (9) ». L’esprit « fanzine » domine donc, comme c’est le cas à La Réunion et aux Antilles.
Le créole libère la satire
Le créole est très présent dans la bande dessinée satirique. C’était déjà le cas, aux Antilles, de la revue M.G.G et du mensuel satirique Colick blag bo kaye, édités à la même époque, qui se voulaient représentatifs de la création locale tout en pratiquant l’humour et la dérision, mais également de Kreyon noir (Martinique) créé au début des années 90 par Carlo Nayaradou et Tony Delsham, qui connut plusieurs numéros jusqu’à la fin de la décennie. Le slogan du N°4 était d’ailleurs très révélateur : Crayon noir : tu lis, tu ris…noir…
Les 4 numéros de la revue ainsi que le hors série, Carnet d’évasion, fourmillent d’histoires drôles, auto satiriques en français et en créole, celui-ci étant particulièrement utilisé dans les dialogues.
Pancho (de son vrai nom Bruno Vilain), bien que métropolitain d’origine, utilise également beaucoup le créole dans ses bandes dessinées humoristiques, en particulier dans Pa ni pwoblem et La tribu caraïbe (1984).
De la même façon, Patrick Chamoiseau (Abel) avait créé dans Le retour de Monsieur Coutcha, déjà présent dans M.G.G., « un personnage prétexte pour explorer toutes les facettes de l’humour créole et des jeux du langage entre le français et le créole (10) ».
À Maurice, le créole reste la langue des caricatures politiques et sociales qui égayent le quotidien de la population mauricienne. L’anglais y est très peu présent, et le français est souvent utilisé pour les titres. Le caricaturiste mauricien vedette Deven Teevengarodum, par exemple, utilise le créole dans ses dessins de presse et le français dans ses bandes dessinées (11). Il s’agit d’ailleurs d’une tradition dans la très ancienne caricature mauricienne (elle a plus de 160 années d’existence), puisque les caricaturistes du 19ème siècle, pourtant tous d’origine française, utilisaient fréquemment le créole dans leurs dessins (de même que l’ancêtre de la BD réunionnaise, Antoine Roussin qui, en 1848, éditait une série narrative d’images avec textes en partie en créole). Ce n’est donc pas un hasard, si Rafik Gulbul a utilisé cette langue dans sa peinture au vitriol du milieu politique local en 1976, Repiblik z’animo. C’est également en créole qu’est paru une brochure parodique en 2005, sur le futur premier ministre Navin Ramgoolan : Nos mésaventures avec Nenez Ron : Pas vote li malhere. Laval Ng, pour sa part, n’hésite pas à utiliser le créole dans certaines histoires éditées dans son pays, c’était le cas dans le N° 1 de Ticomix, La légende de Pieter Both. Du propre aveu de l’auteur, l’usage du créole mettait en lumière le ressort comique.
La revue humoristique réunionnaise Le cri du margouillat avait également un pendant créolophone. L’un des auteurs les plus connus, Tehem, qui dessine maintenant des séries pour adolescents chez Glémat : Zap Collège et Malika secouss, y a animé pendant plusieurs années des séries en créole : Tiburce, bien sûr, édité plus tard en album avec succès (80 000 exemplaires vendus), mais aussi Kaniar way of life, Les recettes de Mamie Galé…
D’autres séries humoristiques avaient adopté le créole, en particulier Zistwar plafon de Séné (décédé en 2000) ou Ti Louis de Fabrice Urbatro, mais également des histoires beaucoup plus courtes de différents auteurs (12), dont une ou deux de Serge Huo-Chao-Sin (13). En album, la série des trois Kassèr lé kui ! (14) illustre bien la tendance des auteurs locaux à privilégier la langue créole quand ils souhaitent pratiquer l’humour et la dérision.
Le créole était également très présent dans La grippe coloniale, publié par Vent d’Ouest et Case en tôle, album édité par les éditions Centre du monde Édition qui « propose une série de récits courts, à dominante humoristique, oscillant entre le non-sens et la parodie de textes classiques, resituant dans l’univers réunionnais, aussi bien un père Noël bien proche de celui du splendid qu’une « sandryon » bien loin de celle de Perrault (15) ».
Pour les auteurs, qui parlent souvent du quotidien et de leur environnement immédiat, le créole est plus percutant et a le sens de la formule plus incisif que le français, du fait de son statut essentiellement oral (16). Cet aspect, qui a été un facteur de dévalorisation durant longtemps, favorise son utilisation actuelle, comme le dit Serge Huo-Chao-Si : « L’effet « créole » donne un ton humoristique, intraduisible et imperceptible par le français. C’est un régal, le créole, quand il est bien distillé, comme pour le passage de l’altercation râlé – poussé dans la boutique chinoise dans la grippe coloniale […] [Le créole], c’est la langue d’une forme d’humour et sarcasme en permanence, avec en effet, des images et des tournures pleines d’invention et d’évocation collectives… (17) ». Constat d’autant plus évident pour la bande dessinée visant un public local, car : « La rue, c’est le créole !« .
Cette affirmation est confirmée par la bande dessinée haïtienne où les deux seuls albums édités en 2006 et 2007 ne recourent au créole que dans des circonstances particulières : dans Les frères Lobo (18), il est seulement présent dans la page introductive ou l’auteur s’adresse directement aux lecteurs ; dans Alain Possible et compagnie (19), il est utilisé dans certains dialogues, par les protagonistes.
Mais avant tout, ces bédéistes utilisent également le créole, car… c’est leur langue !!! …. Comme le stipule Huo-Chao-Si : « C’est un ton, c’est ma langue natale et maternelle, avant le français ! […] On n’utilise pas le créole par militantisme aveugle, on l’utilise quand il le faut, sans trop non plus se casser la tête… (20) ».
C’est également le cas des Mauriciens Laval Ng et Evan Sohun (21) qui se déclarent plus à l’aise en créole que dans n’importe quelle autre langue (22) ou, avec une pointe d’ironie, du Martiniquais Bruno Nayaradou, fondateur de la revue de BD Un je ne sais quoi de 97-2 : « Quoique de culture française il m’arrive, je l’avoue, de penser en kreyol (23) »…
La nécessité d’être compris de leurs concitoyens, souvent peu francophones, explique le développement des BD créoles. C’est le cas pour les caricaturistes martiniquais et mauriciens, mais aussi, parfois de l’église : aux Seychelles, en 1990, le diocèse anglican a adapté en créole une série de 4 bandes dessinées inspirées de la Bible et publiées en Angleterre : Seri Parabol zezi an karikatir, la volonté d’évangéliser le peuple étant la raison de ce choix linguistique.
En Martinique, Jack Exily qui publie par ailleurs en français, n’hésite pas à utiliser le créole dans certaines planches de Crayon noir, du fait du public visé (24) mais aussi, toujours dans les dialogues, dans un de ses premiers albums : West indies blues paru en 1996 (25).
C’est aussi en créole que Fanfan publie à Port au Prince, Mèt Larouzé, adaptation de l’ouvrage mythique de Jacques Roumain, Gouverneur de la rosée (26). De même, Gérard Colbac et Thierry Martel éditent en Guadeloupe Ramboulé ! (27) car les scènes se déroulent dans les campagnes guadeloupéennes et haïtiennes où le créole est très présent. C’est en songeant aux enfants et à leur langue maternelle que le mauricien Clarel Boquet édite en créole toutes ces planches de BD du magazine Z’ouais !, publication destinée aux 6 à 12 ans.
Le créole, langue d’une culture et d’un combat
Dans les départements français, faire de la BD créole a souvent un sens particulier, l’usage du créole en public ayant longtemps été assimilé aux combats de gauche, voire d’indépendantistes. Dans les trois pays indépendants, la situation est tout aussi polémique : le créole n’a pas d’existence légale à Maurice, il doit se développer sans aucun soutien aux Seychelles et a toujours un statut dévalorisé en Haïti, malgré une reconnaissance constitutionnelle en 1987.
Les publications de Ledikasyon pu travayer, maison d’édition mauricienne proche du parti d’extrême gauche, Lalit, sont majoritairement en créole. Elle a édité deux bandes dessinées politiques traduites en créole : Manze pu lepep (28) et Marx an Zimaz (29) afin de pouvoir les diffuser auprès du peuple. Ce choix ne se justifie pas forcément par un souci de diffusion plus large puisqu’à Maurice, l’alphabétisation ne se fait pas en créole mais en anglais ou en français et la graphie n’y a été harmonisée qu’en 2004 (graphie Larmoni). Il s’agit bel et bien d’un choix politique : le créole est, dans le contexte local, la langue de la contestation car langue opprimée depuis des siècles, elle est représentative de la somme de souffrances endurées par les descendants d’esclaves africains et les travailleurs engagés indiens.
Du fait de la fragilité de son statut, le créole mauricien doit lutter pour sa survie et le centre Nelson Mandela, chargé de promouvoir la langue, n’hésite pas à recourir aux services de bédéistes comme Laval Ng dans la revi Kiltir kreol (30) ou Stanley Harmon qui, 170 ans après, édite le premier album retraçant la libération des esclaves en 1834 (31).
Aux Seychelles, répondant à la nécessité de défendre la langue, Lenstiti kreol – organisme chargé de la promotion de la première langue officielle, publie dans chaque édition du mardi du Seychelles Nation, – un strip de 3 cases intitulé Laventir Milor. Là, encore, la BD permet de faire vivre la langue.
La revue Kreyon noir en est une parfaite illustration, le créole fait référence à une culture, une histoire ancrée dans la région. Le titre du N°4 est très évocateur : La bédé neg’marron en liberté. Il sera d’ailleurs quasiment repris par Luc Gama et Dominique Duport dans une histoire éditée dans le magazine créolophone Migan : Chalè Nég Mawon. Comme le précisait le président de Kreyon noir dans l’éditorial du N°2 : « Née d’une révolte et d’une insatisfaction des dessinateurs martiniquais, issue d’un désir d’affirmer leur différence et leur authenticité en matière de BD, de brandir leur richesse créative méconnue, Crayon noir s’est voulue à la fois revendicatrice de notre mémoire dessinée… ».
La langue créole est le ferment essentiel de ce combat. Combat revendiqué par Didier Ramdine, auteur de lopera neg, mis sous forme de bande dessinée par Luc Gama : « Cette histoire c’est la nôtre, c’est l’esclavage (32) ». Kreyon noir, pour sa part, éditera un dossier créole, dans son premier numéro, repris de la revue M.G.G. paru en 1984, dont le titre du premier article affichait la volonté des concepteurs du journal : Le créole ou la recherche désespérée d’identification. Dans ce domaine, la fonction de communication de la BD « est liée étroitement à l’idéologie sous-jacente du groupe animateur du magazine ou de l’auteur de l’album. Cela se répercute sur le choix de la graphie du créole, laquelle peut varier d’un récit à l’autre. (33) »
Dans l’Océan Indien, Le cri du margouillat, bien que clairement de gauche, avait, au départ, une démarche moins politique. Son objectif était avant tout de créer une culture BD dans l’île et de s’inscrire dans la réalité réunionnaise. L’utilisation de la langue créole tombait donc sous le sens. Cette simple évidence a « pris justement, les professionnels du militantisme tellement de court qu’ils ne se sont pas rendus compte que nous étions passés à l’action pendant qu’ils restaient dans l’invocation (34) ». Mais écrire en créole, même pour de la BD était déjà en soi un acte subversif dans le cadre de l’Outre-Mer français où la langue créole était interdite sur les radios jusqu’en 1981 (35).
Le recours fréquent au créole, les succès commerciaux importants comme Tiburce, l’utilisation du genre comme vecteur de contestation, font de la bande dessinée un support artistique à part dans les différents territoires créolophones. Le scénariste Appollo souligne dans un article de 2000 : « Que se passe-t-il donc avec la BD ? Pourquoi donc tout le monde en lit et personne n’en parle ? Les raisons sont assez simples en fait : la BD, c’est un truc rigolo avec des gros nez quand c’est français, un truc violent et naze avec des grands yeux quand c’est japonais et des histoires de super-héros en collant quand c’est américain. La BD, c’est un simple divertissement, rapidement lu, pas compliqué, qui ne prend pas la tête et qui s’adresse à l’enfant qu’il y a en chacun de nous. La BD, c’est un truc gentil, il n’y a rien à en dire. (36)«  Les bédéistes ont donc pu investir ce domaine, celui-ci apparaissant comme un média de la langue créole écrite au sein de la population. Ils ont investi ainsi le champ littéraire jusque-là dévolu à la langue française en permettant une appropriation écrite du créole. L’image et les sujets traités rendent le texte accessible à la population alphabétisée non en créole mais en français. Car, la BD « dit des choses sur nous, sur notre monde, comme tous les arts narratifs. La BD fait partie de la culture, participe de l’intelligence, du génie humain… (37) » et par là, souvent doucement, parfois violemment, elle véhicule une contestation que ces peuples, issus du traumatisme de l’esclavage, ont parfois du mal à exprimer ailleurs.

1. En mettant de côté Rodrigues, qui n’a connu aucune production de BD à ce jour. Ainsi que la Dominique et Sainte Lucie pour lesquelles l’auteur de l’article manque d’informations.
2. Magie de l’Internet, un même site peut avoir simultanément des versions françaises et créoles sur un simple clic, exemple : http://zecle.123.fr/zecle/index_2.html
3. Fab Dee Moe’s se produit quelquefois en Guyane où il anime des ateliers, Cocoon prévoit une BD ayant encore pour cadre la Guyane avec Bruno Cléry : Lavi Moun, son blog est http://cinecitto.blogspot.com/
4. Conférence de Stéphane Granger, mardi 11 décembre 2007 à l’auditorium du lycée Gaston Monnerville de Kourou (Guyane), dans le cadre des « Mardis de Gaston Monnerville »
5. Dans les numéros 26, 27 et 28 de la revue puis dans le Margouillat, qui lui a succédé.
6. Choses et gens de mon patelin de Gilbert De Chambertrand est considéré parfois comme l’ancêtre de la BD antillaise.
7. Cf. son parcours sur http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/delsham.html
8. Pseudonyme de Patrick Chamoiseau, chantre de la créolité.
9. Echange de courriels avec l’auteur, 9 janvier 2007.
10. Kreyon noir N°1, p.6.
11. Régulièrement repris dans la presse internationale, Deven T. (son nom de plume) est également auteur de bande dessinée : plusieurs planches ont été éditées dans Le cri du margouillat, ainsi que deux histoires à épisodes : Jinee (en 1993) et Sandy beach café (2005) dans l’hebdomadaire mauricien Week end scope.
12. On relève plus d’une quarantaine de BD courtes utilisant le créole dans les 28 numéros du Cri du margouillat.
13. Dont une histoire Caca moustik, qui a fait l’objet d’une étude sur le parler jeune en créole réunionnais par Gudrun Ledegen (2004, «  »Le parlage des jeunes » à la Réunion : bilan et perspectives », Cahiers de Sociolinguistique, n° 9, Presses Universitaires de Rennes, pp. 9-40.).
14. Grondin, Henri Paul, Jardinot, Thierry, Kassèr lé kui ! T.1. : Jacaranda, 2003. ISBN : 2-904470-23-9 ; Grondin, Henri Paul, Bitbois, Samuel, Jardinot, Thierry, Kassèr lé kui ! T.2. : Jacaranda., 2004. ISBN : 2-904470-26-3 ; Grondin, Henri-Paul, Jardinot, Thierry, Kassèr lé kui ! T.3, Jacaranda., 2005. ISBN 2-904470-27-1
15. Jacques Tramson, La paralittérature ou l’abolition des frontières : le cas particulier des bandes dessinées de l’Océan Indien in Frontières de la francophonie ; francophonie sans frontières, L’Harmattan.
16. Il ne s’agit pas d’une particularité propre au créole à base lexicale française puisque le créole portugais est également beaucoup utilisé en Guinée-Bissau dans les BD de satire sociale des années 80 comme Caleron disorti et Minjer i venenu de Humberto Gonçalo ou tris nkurbadus de Fernando Julio (texte étudié par Jean Louis Rougé et A. Kihm dans « Les trois irrécupérables de Fernando Julio : édition critique d’une bande dessinée en kriol (Guinée Bissau) », Les Cahiers du Lacito 3, pp107-177, Paris : LACITO-CNRS 1989.
17. Echange de courriels avec l’auteur, 10 janvier 2008.
18. Pierre, Ralph Penel, Les frères Lobo, édition Areytos, 2006.
19. Mombrun, Teddy Keser, Alain Possible et Compagnie, 2007.
20. Courriel du 10 janvier 2008
21. Ticomix N°1 et 3
22. Entretiens avec l’auteur de cet article.
23. Kreyon noir N°1, p. 14.
24. Les tribulations du docteur Bakoua, N°2, Un européen ultra périphérique, N°4.
25. Chez Vishuddha Editions.
26. Fanfan, Mèt Larouzé. Dapré roman Jack Roumin sé ékri-a : Gouverneur de la rosée. Haïti, journal Bon nouvel, janvier 1980.
27. Gerard Colbac et Thierry Martel, Ramboulé ! Parwol kréyol, Guadeloupe, 1985.
28. Manze pu lepep, ledikasyon pu travayer, 1983.
29. Marx an Zimaz, Revue Lalit de klas, publié en 23 épisodes entre le No.14 (Janvier 1978) et le N° 47 (Mai 81). Adaptation – traduction de « Marx for beginners » par Rius : texte de Ahfong Chung, dessin de Madu Lew.
30. Laval Ng, Enè crâne ki kozé dans Revi kiltir kreol, N°3. Octobre 2003. Inspiré par une légende africaine
31. Harlon, Stanley & Romaine, Alain, Zistoir ze ek melia : lepok esklavaz. Moris, 1834. Centre Nelson Mandela pour la culture africaine, 2004. : 99903-1-007-6
32. Interview sur RFO, le 17 avril 2007, repris sur le site de RFO.
33. J.P. Jardel, « La bande dessinée « antillaise » comme moyen de communication, d’information et d’éducation », Etudes créoles, Vol. XV, N°2, pp. 126 – 137, 1992.
34. Appollo, Op. Cit.
35. Cette affirmation est, bien sur, à relativiser, les pouvoirs publics aident régulièrement à la réalisation d’œuvres en créole, témoin les œuvres soutenues par le Centre Nelson Mandela à Maurice ou d’autres exemples comme Zot vwè zafè ! 3 contes : 3 BD en créole, édité en 1985 par le Centre d’action culturelle de la Guadeloupe.
36. Appollo, Une Bd n’est pas un objet gentil, Le margouillat, N°1, p. 15, juin 2000.
37. Appollo, « Une Bd n’est pas… », Op. Cit.
///Article N° : 7309

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