Cinéma/TV

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D'Oliver Schmitz

Oliver Schmitz n’est pas un inconnu : Mapantsula, réalisé avec Thomas Mogatlane, avait été un des seuls films critiques qui ait pu tromper les censeurs de l’apartheid. Jo’burg Stories levait un voile passionnant sur les évolutions actuelles de Johannesburg. Sur un mode qui rappelle le cinéma new jack américain, Hijack Stories s’attaque à la fascination pour le ghetto et les dérives d’une jeunesse déçue par la lenteur des réformes sociales dans la nouvelle Afrique du Sud. Sox est présentateur télé. Fiancé à une jeune fille blanche, il habite les beaux quartiers. Il cherche à obtenir un rôle de gangster et…

Entretien d'Olivier Barlet avec Oliver Schmitz

Cannes, mai 2001

Votre héros est appelé « Monsieur Nation arc-en-ciel » par les autres : est-ce une expression négative ? Je crois qu’initialement, c’est Desmond Tutu qui a utilisé ce terme, juste avant la libération de Mandela, lors d’un grand meeting où l’émotion était à son comble. Il saisissait l’euphorie d’une période. Aujourd’hui, le terme est utilisé cyniquement par les gens qui sont en colère, qui estiment que rien n’a changé dans leurs vies. C’est ce que j’ai essayé de prendre comme sujet. Un plan du film montre la Commission vérité et réconciliation. Oui, c’est un catalyseur pour un bon nombre de gens. Beaucoup…

De Joseph Gaye Ramaka

Le personnage de Mérimée, devenu grand classique de l’opéra avec Bizet, l’est aussi du cinéma avec 52 versions du thème. Joseph Gaye Ramaka se saisi du mythe de Carmen pour son premier long métrage de fiction, et c’est de nos jours, entre l’île de Gorée et Dakar, que Karmen déploie son charme intraitable. Ses nouvelles armes : la luxuriante beauté de l’actrice Jeïna Diop Gaï et un sens de la danse d’une formidable insolence. Dès la première scène, son corps vibrant envahit l’écran. Telle le toréador, elle danse autant qu’elle défie, le rythme est son arène. Son pouvoir charnel triomphe en…

Entretien de Christine Sitchet avec Balufu Bakupa-Kanyinda

De passage à New York pour participer à l’African Film Festival, présenter son dernier court-métrage – Article 15A/Article 15 bis -, et donner une conférence sur la structure narrative à la New York University, Balufu Bakupa-Kanyinda s’est confié à Africultures. Avant de reprendre un avion pour Paris, où, à peine deux jours plus tard, il devait s’envoler à nouveau pour Cape Town et rejoindre un autre festival. Dans cet entretien, il revient sur les éléments déclencheurs ayant favorisé sa vocation de cinéaste, livre son regard critique sur l’explosion du numérique et évoque ses projets en cours et à venir.

A l’image du théâtre yoruba, le cinéma yoruba comporte de nombreux intermèdes chantés et dansés. Françoise Balogun retrace ici de façon très vivante son histoire.

De Spike Lee

De la politique en musique

La comédie musicale n’est pas considérée comme un genre sérieux. Pourtant, de Gold Diggers à West Side Story, il arrive que des cinéastes abordent des sujets graves en chanson, comme Spike Lee avec son deuxième film, School Daze. C’est peut-être pourquoi la critique a très peu porté son attention sur l’aspect musical du film au profit du message politique.

Entretien de Catherine Ruelle avec Euzhan Palcy

L’oralité du conte, la gestuelle des corps, la danse et la musique : il y a tout dans Siméon.

Entretien de Catherine Ruelle avec Michael Raeburn

Jit, tourné en 1990, fit un tabac en alignant de petites scènes musicales mettant en scène un héros essayant de trouver la dot de sa promise. Le Zimbabwe y apparaît en couleurs vives enjolivant le réel jusqu’à le magnifier sur un rythme entraînant.

L’émergence d’un cinéma africain urbain se signale dès les premières images réalisées sur le continent par un artiste local. Si l’on tient Borom Sarret de Ousmane Sembène, 1963, pour l’un des premiers films dus à un Africain travaillant dans son pays, on constate que dès le début, le cinéma éclôt dans la ville. La fiction vibre de l’énergie de Dakar dans les années 1960. Le développement du cinéma en Afrique accompagne celui de la société. Il s’en fait même l’écho, et le précède parfois. Après de nombreuses fictions rurales où se posent les problèmes de l’évolution des moeurs, les fictions…

Nous avions prévu de publier la critique des films du Fespaco à plusieurs voix (africaine, africaine-américaine et européenne) mais les aléas informatiques qu’on peut imaginer en Afrique ont déséquilibré les choses et ne l’ont pas permis avant bouclage. On trouvera donc ci-après un compte-rendu très personnel et subjectif du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, mais à une voix… Suivi d’importants articles transversaux de Jean-Servais Bakyono.

Les images de l'article
Les Siestes grenadines de Mahmoud Ben Mahmoud © DR
Bàttu de Cheick Oumar Sissoko © DR
Immatriculation temporaire de Gahité Fofana © DR
Vidéo Bazar à Ouagadogou © Olivier Barlet
Room to rent de Khaled El Hagar © DR
Daresalam, d'Issa Serge Coelo © DR
Jean-Marie Teno en tournage à l'Hôtel Indépendance © Olivier Barlet




Dans les films sélectionnés pour ce 17è Fespaco, la musique cesse de jouer le rôle d’une ornementation, d’un bouche-trou : elle participe plutôt à structurer le récit filmique.

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Room to rent de Khaled El Hagar © DR




L’émergence des personnages féminins dans la récente production cinématographique du Continent confirme l’inversion dans la redistribution des rôles, inaugurée au 15è Fespaco par Taafe Fanga (Le pouvoir du pagne) du cinéaste malien Adama Drabo, où, pour la première fois, les personnages masculins n’obtenaient que des rôles secondaires.

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Sia, le rêve du python, de Dani Kouyaté © DR




De Rachid Bouchareb

Un portrait inhabituel pour ne pas dire dérangeant des rapports très complexes entre la diaspora noire des Etats-Unis et la communauté africaine qui y élit domicile. Le film explore non seulement l’héritage du peuple africain-américain mais aussi comment les gens opprimés par la société dominante peuvent à leur tour reproduire les mêmes schémas de domination en opprimant leurs prochains. Le voyage aux Etats-Unis entrepris par Alioune, guide à la fameuse Maison des Esclaves de l’Ile de Gorée, afin de tracer la généalogie de ses ancêtres déportés – une quête qui l’emmène des anciennes plantations du Sud jusqu’à Harlem – permet…

De Philippe Diaz

Au dernier festival de Cannes, la Semaine de la Critique faisait sa bonne action en invitant une association humanitaire (Action contre la faim) à présenter un film qu’elle a coproduit : « Nouvel ordre mondial (quelque part en Afrique) ». Centré sur la guerre en Sierra Leone, il porte ce titre car ce pays pourrait s’appeler Angola, Somalie, Soudan ou Congo-Brazza : partout des milliers de morts et d’atrocités au nom d’enjeux économiques et géo-stratégiques défendus à grand renfort de déclarations humanitaires par les grandes puissances occidentales. Dans le cas de la Sierra Leone, le film montre les atrocités commises par l’Ecomog,…

Téléfilm de Daniel Vigne

Diffusé sur France 2 Télévision à 20 h 55 le 14 mars.

Incroyable ! Un téléfilm presque entièrement joué par des acteurs noirs (excellents) sur une problématique africaine en prime time sur la 2 ! Je rêve, ou quoi ? Je rêve et je déchante un peu… Fatou est née en France dans une famille malienne qui a réussi (le père tient un magasin bien achalandé, leur appartement est bourgeois). Elle est coiffeuse et sait ce qu’elle veut : travailler pour les grands couturiers. Côté cœur, elle attend de réussir socialement pour se poser la question. Mais un cousin prétendant arrive du pays, soutenu par les tantes car il est riche et…

La magie des cinémas noirs

« Je viens d’un pays où le merveilleux n’est pas un élément savant » René Depestre Nous avions déjà été partenaires pour le dossier Acteurs noirs il y a un an. Cette année encore, en collaboration avec l’excellent Festival Racines noires (lui-même partenaire du festival du cinéma africain de Milan et du festival Black Movie à Genève), nous publions un dossier sur le thème du festival, reprenant certains articles parus dans son catalogue, y ajoutant les nôtres. Nous sommes ainsi heureux d’étendre les limites géographiques et éditoriales de ce travail essentiel, car la geste musicale au cinéma nous apparaît emblématique d’une tension…

D'Ariel Zeitoun, produit par Luc Besson

Au Fespaco, un court métrage tourné à Londres donnait le ton : Roof jumping (Femi Kolade, Nigeria) où un Noir, Henry, s’échappe régulièrement pour sauter de toit en toit et initiera finalement sa femme blanche, à la barbe des policiers qui le traitent de singe… Besson utilise dans Yamakasi cet aspect sensationnel pour faire avec une bande de fous des toits qui apprennent pour l’occasion à être acteurs un film grand public très physique. Sur les sept, trois sont d’origine africaine : le Sénégalais Malik Diouf, le Zaïrois Guylain N’Guba Boyeke, le Centrafricain Charles Perrière. Les autres sont d’origine vietnamienne,…

De King Vidor (1929)

Beauté de la musique :

Premier film sonore de King Vidor et premier vrai chef-d’œuvre du cinéma parlant, Hallelujah est un drame musical de type comédie-folklore, forme d’ode à l’Amérique profonde, entièrement interprétée par des Noirs (All Black Cast).

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