Musique

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Nous ne vivons peut-être pas du rap mais nous vivons notre rap « . Rencontre avec un groupe dakarois sans concession.En Afrique, le rap sénégalais est sans doute celui qui s’exporte le mieux. Depuis plusieurs années, les deux groupes phares, Positive Black Soul et Daara J, foulent les scènes du monde entier et jouissent d’une notoriété internationale. Mais formatés par les labels occidentaux, ils ne sont que la façade d’un mouvement ou plutôt d’une culture profondément ancrée dans la société et la  » jeunesse  » du pays. En 1997, rien qu’à Dakar, l’association Enda tiers monde, recensait plus de 1500 groupes. Parmi eux, certains…

En 1978, Mamadou Konté, ancien ouvrier, syndicaliste et militant, fonde à Paris avec l’aide de François Béranger l’association Africa Fête, avec pour objectif la promotion de musiciens africains en France et en Europe. Ce n’est qu’à partir de 1993, au moment où ce Malien né au Sénégal décide de rentrer s’installer en Afrique, que la petite structure installera une partie de ses bureaux à Dakar dans l’Hôtel Tringa. Erigé en Centre d’Action Culturelle (CAC), le Tringa a pour vocation de promouvoir les nouveaux talents musicaux d’Afrique de l’Ouest et de mettre à leur disposition des structures professionnelles de répétition, de…

Entretien d'Ayoko Mensah avec Didier Awadi (PBS)

Le rap au Sénégal, c’est aujourd’hui près de 1500 groupes qui se cherchent… C’est le reflet d’une jeunesse déboussolée en qui on a pas su faire confiance et qui aujourd’hui, tout en fuyant les vices qui pourraient naître de l’inactivité, du chômage et de l’oisiveté, trouve son refuge dans cette musique qui rythme sa vie, qui narre sa vie, qui est en fait le journal de sa vie. Cette jeunesse aime le rap, s’exprime par le rap, car aujourd’hui elle peut dire autre chose que Yama Nekh. Elle crie pacifiquement sa révolte et espère seulement qu’elle sera entendue par qui…

Entretien d'Olivier Barlet avec Siya Po'ossi X (Gabon)

Libreville, Gabon, décembre 1998

Les Gabonais de Siya Po’ossi X (en fang :  » la terre à abattre « ) égrainent dans leur dernier CD un rap assuré et fluide avec des textes à faire grincer les dents :  » Mes rimes sont aussi des armes pour combattre ceux qui veulent nous abattre !  » Ils dénoncent les conditions de vie des jeunes et ceux qui détiennent le pouvoir :  » Vous avez pourri notre époque !  » et en appellent à une réaction africaine :  » L’Afrique, l’Afrique, c’est toi, c’est moi ! « . Leur volonté de ne pas jouer la copie des groupes occidentaux commence par l’utilisation des langues locales dans leurs textes.

Depuis trois ans, le rap est un véritable phénomène à Yaoundé et Douala, les deux principales métropoles du Cameroun. Le mouvement fait du chemin et emballe des millions de mélomanes. Malheureusement, il ne trouve toujours pas un échos favorable auprès des producteurs du pays.

Guem, Royal Dance (Le Chant du monde) Avant que le Parc de la Villette ne soit envahit par une nuée de percussionnistes débutants et maladroits, on pouvait y croiser Guem, à l’ombre d’un fourré, battant tambour avec quelques acolytes déchaînés devant une petite foule de spectateurs admiratifs. Personne ne semblait se douter que derrière ce personnage flegmatique et souriant se cachait en fait l’auteur de cinq albums et un adepte d’une très sincère philosophie des percussions, de la danse, du rythme. Né en Algérie, d’une famille d’origine nigérienne, arrivé en France à l’âge de 16 ans pour jouer au foot,…

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Des cités de la rive droite à Langon, village bon enfant, les environs de Bordeaux ont vibré à l’unisson mais sur des gammes différentes.

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Gnaouas marocains
Djiguiya & Yacouba (Mamar Kassey) © Olivier Habrial
Les danseuses du groupe Mamar Kassey © Olivier Habrial




D'Ali Farka Touré

Le disque du mois

S’il est un artiste que les paillettes du star système ne pourront soudoyer, c’est bien Ali Farka Touré. Ali’s here, le premier titre de Niafunké, son sixième album, le rappelle d’emblée :  » Tout ce que j’ai acquis à travers ma musique retourne au pays pour le peuple.  » L’enfant de la rivière, ainsi que l’on nomme ceux qui ont été désignés pour communiquer avec les esprits, parvient une fois de plus, grâce aux vibrations des cordes de sa guitare, à concentrer l’attention des amateurs – avisés – d’authenticité sur ce petit coin de Mali, situé sur les berges du fleuve Niger à…

Des Artistes venaient de partout pour le week-end de la Pentecôte (21-24 mai) dans la capitale gabonaise. L’événement ? Quatre jours de musiques, de danses, d’exposés-débats et d’expositions d’art plastique, sous les auspices du Père Paul Mba-Abessole, maire de Libreville et initiateur de cette fête. Malgré l’optimisme affiché à un jour de l’ouverture par Marguerite Makaga, coordinatrice générale des activités, rien ne présageait les grandes foules. Pourtant, dès la première activité, la conférence-débat organisée à la Chambre de commerce sur les 150 ans d’Histoire de Libreville, le public était là. Les deux orateurs, l’historien gabonais Anges Atoz Ratanga et Joseph…

Ramata Diakité, Na (Cobalt) La création de Ramata Diakité va bien au-delà de la simple fusion. Il ne s’agit pas d’une rencontre de sons et de rythmes arbitrée par un savant mixage. La chanteuse s’inscrit dans cette lignée de chanteurs ou groupes au Mali, à qui les sons techno, funk, ou acid-jazz ne font plus peur. Née dans le Sud du pays, Ramata devient chanteuse contre l’avis de ses parents, mais poussée par une de ses tantes, chanteuse, produite par le même label, elle entame une carrière, et enregistre une première cassette en 95. Na est son second album. Chaque…

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De Da Wick

Le disque du mois

Le collectif Da Wick regroupe 18 groupes antillais vivant et travaillant aux Antilles. Tomahawk est un échantillon révélateur de la maturité du mouvement dans les îles et particulièrement en Martinique. Révélateur, car les textes en Kreyol, souvent au vitriol, dévoilent l’état d’esprit d’une génération qui s’interroge, se révolte contre la fatalité historique et sociale qui réduit la jeunesse de ces endroits à l’inactivité : le chômage. Révélateur aussi de l’impact du concept littéraire de créolité, soutenu par l’ensemble des écrivains et intellectuels caribéens. Certains de ces groupes existent depuis 1989, et comme « Cénoumen » ou « Neg Lyrical », ils ont déjà produit (Hibiscus…

De Tiburce Koffi

Mise en scène : Binda N'Gazolo

L’enfer est humain Cadre dynamique plein d’avenir, costume sombre trois pièces, classe, distinction, le cheveu fraîchement coupé, jeune loup mafieux aux dents longues, beau gosse tyrannique et sûr de lui… voici le Dieu du Paradis infernal. ! La pièce de Tiburce Koffi qui a remporté le prix Gabriel Germinet de RFI en 1996 est un petit conte voltairien à la parabole aussi humoristique qu’édifiante qui dénonce avec sarcasme les dérives de notre société. Il met en scène une délégation d’humains qui se rendent au Paradis pour demander des comptes à Dieu. En effet, sa création est en piteux état : famines, guerres,…

La musique est omniprésente au MASA, et pour cause… Sur le « marché mondial des arts du spectacle africains », le théâtre ne rapporte rien, la danse pas grand chose, seule la musique africaine est une valeur sûre et reconnue…mais à la fin d’un siècle qu’elle a enchanté, il n’est pas certain que l’art et les artistes profitent de son exportation.

Solorazaf, Nine pieces of bizarre (Musikéla) Que dire d’autre qu’un cliché après avoir entendu le dernier album du lead guitar de Miriam Makeba ? C’est un beau moment de musique. C’est aussi un parcours surprenant. Né à Montpellier, Solo Razafindrakoto, originaire de Madagascar, passe son enfance à Tananarive où, à 17 ans, il sera l’un des plus jeunes musiciens de studio. En 1979, la France voit revenir quelqu’un d’assis culturellement et d’affûté musicalement. C’est en 1986 qu’il rencontre la « Mama Africa ». Il l’accompagnera dans toutes ses tournées. « Nine Pieces of bizarre » sont des virgules, des pauses, sans exagération de longueur -…

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Le festival phocéen MétisSons aime à s’interroger sur la notion du métissage, pour mieux asseoir sa démarche fondatrice qui consiste à réunir les musiques et cultures en diaspora.

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Coco Malabar




De Gwana Diffusion

Le disque du mois

Les sons qui semblent venir de partout et repartir dans tous les sens font de la musique de Gwana Diffusion une création quasiment indéfinissable. Eux, sont pourtant parvenus à lui trouver un nom : « le Raggnawaachaâbirock ». En décrypté : Ragga, Gnawa, Chaâbi et Rock. Pour ne pas faire de jaloux, dira-t-on. Bab El Houed-Kingston, second album du groupe algérois fondé par Amazigh Kateb propose une ballade ponctuée de rencontres. Dans la même lignée que l’ONB (Orchestre National de Barbès), « les chansons, fraîchement composées ou remaniées s’inscrivent dans une unité de feeling, tout en répondant à la versatilité stylistique de l’inspiration du groupe »,…

D'Anne-Marie Nzié

Le disque du mois

Plus les années passent et plus les « Mamans » de la musique africaine se font rares et précieuses. Anna-Marie Nzié du Cameroun, peut être considérée avec Myriam Makéba et Césaria Evora, comme une des dernières femmes à avoir consacré sa vie à la musique. Mais à 67 ans, la Camerounaise était la moins connue des trois. Oh, on ne pense pas que cette carence l’empêchait de vivre, mais cela fait plaisir de voir tant de noms de la musique camerounaise et d’ailleurs réunis autour d’elle. Manu Diabngo, le batteur Brice Wassi, Marcellin Ohandja, Douglas Mbida, le clavier et chanteur du groupe…

Né à Saint-Domingue le 7 juin 1957, Juan Luis Guerra a fait des études de musique aux Etats-Unis dans la prestigieuse  » Berkeley School of Music « . Il y recevra une formation essentiellement axée sur le jazz, mais, devenu musicien, il exploite au mieux les possibilités et les racines du merengue, le rythme national de son pays. Richesse poétique des textes, orchestration stylisée, répertoire riche et varié, l’intégration des rythmes étrangers au merengue, l’engagement social par la chanson… Juan Luis Guerra s’est imposé en moins de dix ans comme une figure mythique du merengue et de la salsa. L’écrivain cubain, Leonardo Padura,…

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Bisso na Bisso, Racines (V2) Pour lancer le concept Bisso na Bisso, « entre nous » en lingala, Passi le rapeur d’origine congolaise a convoqué une grande réunion familiale. A l’africaine. Il y a Mpassi, sa cousine membre du groupe Mel Groove, Lino et Calbo, ses cousins d’Arsenik, Ben-J des Neg’marrons et quelques potes du secteur A, label rap de banlieue parisienne. Tous Congolais et tous têtes d’affiches du mouvement hip-hop français. L’idée née dans la tête du premier depuis maintenant trois ans, alors qu’il débutait tout juste sa carrière avec le groupe Ministère Amer, était de marier les musiques populaires africaines…

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