Dernières parutions en livre de poche

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Une sélection de quelques « poches » pour des lectures de qualité à des prix abordables.

Le train des sables, de Jamal Mahjoub. Traduit de l’anglais (Soudan) par Madeleine et Jean Sévry. Ed. Actes Sud, collection  » Babel « , 2004, 9 €.
Jamal Mahjoub est incontestablement un des auteurs africains les plus talentueux de sa génération. Le train des sables retrace une période charnière de l’histoire soudanaise, la Mahdiyya (1880-1899), à travers les récits de gens du peuple. Un roman qui allie précision historique et verve littéraire pour raconter la violence de la colonisation. (Voir entretien avec l’auteur dans ce même numéro).
Un amour dangereux, de Ben Okri. Traduit de l’anglais (Nigeria) par Jean Guiloineau. Ed. Seuil, collection  » Points « , 2004, 7,95 €.
Avec le Booker Prize obtenu en 1991, Ben Okri s’était imposé comme l’un des auteurs anglophones les plus remarqués. Un amour dangereux confirme la réputation. Okri y raconte le quotidien des bidonvilles de Lagos, à travers l’histoire d’amour d’Omovo, jeune peintre, et d’Ifeyiwa, villageoise mariée de force. Au-delà de la chronique urbaine et du roman d’amour, l’ouvrage est aussi une réflexion sur le rôle et le statut de l’artiste dans une société africaine en proie à la corruption et à une misère extrême.
Un fusil dans la main, un poème dans la poche, d’Emmanuel Dongala. Le Serpent à plumes, collection  » Motifs « , 2003, 8 €.
Le premier roman d’Emmanuel Dongala, initialement publié en 1973 et épuisé depuis de nombreuses années, donne à voir un autre aspect de l’œuvre de l’auteur congolais : celui des luttes armées pour une indépendance payée au prix fort, des espoirs déchus d’un panafricanisme salvateur, des réveils douloureux à une réalité où le tyran n’a fait que changer de couleur de peau. On le lit avec d’autant plus d’intérêt que l’auteur nous y introduit avec une préface rédigée trente ans plus tard, en revenant sur les circonstances de parution et en nous livrant son regard d’aujourd’hui sur ce premier texte :  » …Aujourd’hui, les héros sont fatigués et les fusils donnent des enfants soldats. « 
La gazelle s’agenouille pour pleurer, de Kangni Alem. Le Serpent à plumes, collection  » Motifs « , 2003, 7 €.
Douze nouvelles qui naviguent entre Tirana, Togo et Chicago, su style mordant que l’on retrouvera ensuite dans Cola cola jazz (éd. Dapper, 2002). Le jazz, encore et toujours présent, soufflant un air d’espoir, au milieu des odeurs de gaz lacrymogène et dans les nuits peuplés de fantômes.
A quand l’Afrique ? Entretien avec René Holenstein, de Joseph Ki-Zerbo. L’Aube poche, 2004, 9 €.
Historien, homme d’action, Joseph Ki-Zerbo est une des grandes figures africaines. Dans l’entretien avec René Holenstein, il aborde des sujets aussi variés que la mondialisation, la situation des femmes, la démocratie, le développement, en soulignant toujours les ressources propres à l’Afrique, encore trop peu exploitées. Symbole de son engagement au quotidien, le livre de Ki-Zerbo est paru simultanément en Europe et en Afrique, fruit d’une coédition entre éditeurs indépendants africains et occidentaux.
Le viol de l’imaginaire, d’Aminata Traoré. Hachette littératures, collection Pluriel, 2004, 6,90 €.
Après L’Etau : l’Afrique dans un monde sans frontières (Actes Sud, 1999), Aminata Traoré revient sur la place de l’Afrique dans la mondialisation. Dans Le viol de l’imaginaire, l’auteur, active dans le mouvement altermondialiste, affirme la nécessité d’une redécouverte des valeurs propres au continent et prône  » une autre Afrique « .

///Article N° : 3415

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