Ebotan, en langue béti du Sud Cameroun, signifie « bénédiction ». C’est sous ce signe, fort en symboles, que le guitariste compositeur-arrangeur Jay Lou Ava place son 4e album. Bénédiction, c’est aussi le pouvoir du Verbe : l’artiste le décline ici par la magie des notes et des mélodies. Dans son nouvel opus, Jay Lou nous fait découvrir le « Progressive Afro Jazz » ou PAJ (lisez pédge), subtil mélange de mélodies africaines et de blues. Ce « Smooth Jazz » à l’africaine, qui fait la part belle à la guitare, se veut universel. L’artiste reste en accord avec cette universalité dans les thèmes majeurs de son oeuvre, à savoir l’amour, l’amitié et l’humanisme.
Pour interpréter les 15 titres de l’album, Jay Lou fait appel à des musiciens d’horizons differents : de Manu Dibango au groupe rock  » Bumcello » en passant par de charmantes voix féminines souvent entendues chez Johnny Hallyday et Mylène Farmer , ou encore de talentueux instrumentistes qui ont travaillé avec Prince, Seal, Tania Maria ou encore Luc Besson .
Avec des compositions originales et une reprise, le nouvel opus de Jay Lou Ava est un vrai voyage au cours duquel le mélomane se laissera porter par des mélodies richement variées, il pourra savourer ces instants où les violons et le piano acoustique côtoient les djembés, les synthés et balafons pour magnifier le jeu de guitare de l’artiste.
Ebotan rompt ici la tradition d’une musique africaine essentiellement rythmée, et s’inscrit dans les créations plus lyriques, pour être en harmonie avec l’artiste qui dit de lui même: « Je ne suis pas un musicien africain, c’est trop réducteur, je suis un africain musicien »
Emilie de Vancourt-Galliant.