Fiche Disque
Musique
ALBUM 2012
The Real Life
Genre : Album
Style : Afro-jazz
Date de sortie : 10 Octobre 2012

Français

Cela tombe comme une évidence quand on écoute The Real Life : Paco Sery a joué avec du beau monde ! Ces 14 titres sonnent véritablement comme un hommage à tous ceux qui l’ont inspiré, accompagné, ainsi qu’à la jeune génération qui réinvente encore et encore le jazz et la musique.
Dommage que l’on mette un peu de temps à rentrer dans l’album : Chabada Danse et Wassa Solo, agrémentés de claviers et effets électroniques, sonnent en effet un peu kitsch, hommages à un genre qui a mal vieilli.
Mais la dynamique et le groove de cet arrangeur et musicien hors pair, déjà dévoilés par les assises puissantes de Miles in the jungle se confirment par la suite : Maï Blues et I say Monkey s’imposent totalement comme le climax de l’album.
Le premier, aux sonorités très africaines, est une douce transe où les choeurs s’envolent littéralement dans un lyrisme tribal et moderne à la fois. La simplicité harmonique, compensée par une section rythmique intraitable, n’en devient que plus hypnotique encore, et permet aux musiciens d’improviser tous ensemble, pour des affrontements renversants.
Le second est un pur moment de funk jazz. La guitare et les cuivres s’en donnent à coeur joie derrière Paco qui s’essaie au chant pour l’occasion, avec un petit côté canaille à la Louis Armstrong. Et « Ça groove », ne peut-il s’empêcher de s’exclamer lorsque le pianiste Eric Lenigni se fend d’un solo à la hauteur de sa réputation. Il laisse ensuite place à une démonstration détonnante de guitare/voix, où plane l’ombre d’un Jimi Hendrix qui aurait oublié sa pédale de fuzz.
Puis viennent Paco Shuffle et Move Hips and Whip It, plus anecdotiques, entrecoupés tout de même par une subtile et sensuelle reprise du contrebassiste Charles Mingus, The Dry Cleaner from Des Moines, avec Julie Fuchs à la voix. Les cuivres amènent à ce morceau une ambiance jazz plus « traditionnelle », assaisonnée de percussions latines.
Et on l’attendait avec impatience, Futur est l’occasion pour Paco Sery de donner libre cours à son talent. Il exécute dans ce titre (hommage à Joe Zawinul) un solo de batterie de grande volée, où dextérité et puissance laissent tout de même place à une musicalité évidente. Mais qui en doutait ?
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