Fiche Disque
Musique
ALBUM 2018
Bu Bir Ruya
Roger Hawkins
Genre : Album
Style : Rock
Date de sortie : 26 Janvier 2018
Date digitale : 26 Janvier 2018
Durée : 42 min
Prix : 15.00

Français

Dirtmusic revient avec un 5ème album sous la forme d’une collaboration avec Murat Ertel du groupe psyché turque Baba Zula. Enregistré à Istanbul, l’album navigue entre rythmes hypnotiques, atmosphères aériennes et les sombres réalités politiques. Pour cet album Dirtmusic est composé de Chris Eckman (The Walkabouts), Hugo Race (The Bad Seeds) et Murat Ertel (Baba Zula). Appairaissent également sur l'album les chanteuses Gaye Su Akyol et Branna Mac Crimmon, ainsi que le percusioniste Ümit Adakale.

 

A l’origine Dirtmusic est un trio de blues acoustique qui a connu un premier accident heureux : la rencontre avec Tamikrest au Festival au Désert à Tombouctou en 2008. Une histoire d’amour musicale commence et Tamikrest collabore avec le groupe sur BKO (2010), Troubles (2013) et Lion City (2014). Avec le temps, d’autres artistes rejoignent la liste de collaborateurs tels que Ben Zabo, Samba Touré et de nombreux musiciens maliens talentueux. Entre-temps, la prise du nord du Mali par les islamistes en 2012 donne un côté plus sombre à la musique du groupe et au songwriting qui continue de résonner aujourd’hui.

 

Eckman et Race débarquent à Istanbul pour l’enregistrement de ce nouvel album avec des beats et boucles marqués par les voyages à Bamako. Les deux musiciens ne sont alors pas sûrs de mettre des mots sur leur musique, mais Ertel sait qu’ils ont besoin de raconter une histoire. L’instant et le lieu l’exigent. Eckman réside en Slovénie, un pays qui a sécurisé sa frontière sud avec des barbelés, et Race vient d’Australie ou les réfugiés sont détenus indéfiniment sur des îles reculées. Ainsi débute un conte de frontières et de murs, de façades froides et de cœurs glacés.

 

Les deux premiers morceaux, « Bi De Sen Söyle » et « The Border Crossing », prennent un sens différent selon le point de vue abordé. Est-ce le voyageur privilégié qui est à plaindre ou le réfugié ? Tout le monde a une histoire à raconter, même si nous pouvons à peine l’entrevoir. L’ombre des nouveaux despotes pèse sur tout le monde. Cette ambiguïté pose aussi des questions sur le défi libéral. Si la tente du désert a été échangé contre un garage d’Istanbul, les préoccupations restent les mêmes : abattre les frontières, aussi bien réelles qu’imaginaires, le plus vite possible.

English

Dirtmusic return with their fifth album, a full-scale collaboration with Turkish-psych visionary Murat Ertel from Baba Zula. Recorded in Istanbul, the album navigates hypnotic rhythms, cinematic atmospheres and dark political realities.



Originally a straight-talking, mainly acoustic trio mining blues and country for 21st century gold, Dirtmusic's first happy accident was to stumble upon Tamikrest at the fabled Festival au Désert in Timbuktu in 2008. A musical love story began, running through that joyous first collaboration with Tamikrest in BKO (2010), followed by Troubles (2013) and Lion City (2014), which expanded the roster to include Ben Zabo, Samba Touré and a host of other superb Malian musicians. In the meantime, however, the Islamist takeover of Northern Mali in 2012 had darkened the sound and the songwriting, giving them a tone that continues to resonate through the new record.

 

Bu Bir Ruya is a questing, restless record for the head, but perhaps more so for the body. It broods throughout, as post-punk, Turkish psych, funk, rock and electronics stalk the grooves with widescreen intent. "Love is a Foreign Country", features a startling appearance by Gaye Su Akyol, a treat for those who loved her Hologram İmparatorluğu, one of the most striking Glitterbeat releases of 2016. Fans of Baba Zula, Turkey’s premier psychedelicists, will also have more than enough to chew on, particularly in the remarkable title track that closes the album.

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