Fiche Disque
Musique
ALBUM 2019
Echoes of Japan
Silos Nic
Genre : Album
Style : Latino
Date de sortie : 26 Avril 2019
Date digitale : 26 Avril 2019
Durée : 40 min
Prix : 12.00

Français

Minyo Crusaders fusionne des chansons issues du folklore japonais (min’yō) avec des rythmes latins, africains, caribéens et asiatiques. Leur premier album sortira le 26 juin sur Mais Um.



Les récentes sorties de Ryuichi Sakamonto, Haruomi Hosono et Midori Takada ont ravivé l’intérêt pour la musique japonaise. Echoes of Japan marque l’arrivée d’un big bang unique de dix musiciens, dont Ry Cooder, Mario Galeano (Ondatrópica) et Clap ! Clap ! sont déjà fans. Les chants issus des min’yō glissent sur les grooves de cumbia, jazz éthiopien, afro funk et reggae ou de la pop thaïlandaise.

 

« Pour les japonais, le min’yō est à la fois une musique traditionnelle proche et lointaine », explique le leader et guitariste Katsumi Tanaka : « Nous ne le ressentons peut-être pas dans notre vie quotidienne et urbaine, mais les mélodies et ce style de chant, ainsi que le rythme des tambours taiko sont enracinés dans notre ADN. »

 

C’est un évènement tragique qui a mis Tanaka sur la voie de cette fusion : « Après le tremblement de terre de Tohoku en 2011, j’ai réfléchi sur ma vie, mon travail et mon identité. Passionné de ‘musique du monde’, j’ai commencé à chercher de la musique folk japonaise à laquelle je pourrais m’identifier. J’ai découvert Hibari Misora, Chiemi Eri et les Tokyo Cuban Boys. J’étais captivé par leurs arrangements excentriques et par la façon dont ils fusionnaient le min’yō avec la musique latine et le jazz. » Le chanteur Freddie Tsukamoto est lui tombé amoureux du min’yō après avoir entendu une chanson de sa ville natale lors d’un concours télévisé alors qu’il était au restaurant. Une révélation, alors qu’il aspirait jusque là à devenir chanteur de jazz, tout en étant mal à l’aise avec le chant en anglais. Le restaurateur lui glisse que son voisin est professeur de min’yō et le reste appartient à l’histoire…

 

A l’origine chantées par des pêcheurs (« Kushimoto Bushi », « Mamurigawa Ondo »), des charbonniers (« Tanko Bushi ») et des sumos (« Sumo Jinku »), ces chansons parlent du retour des esprits des ancêtres (« Hohai Bushi »), du plus petit oiseau japonais (« Toichin Bushi ») et de l’amour éternel d’une épouse pour le visage marqué de son mari (« Otemoyan »). « En tant qu’art de la scène traditionnel, le min’yō est considéré comme un art intellectuel. Pourtant, il s’agit principalement de chansons pour travailler, danser ou boire. Nous voulons leur redonner leur sens littéral de chansons du peuple. »

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