Editorial

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Se lever le matin
Dire des mots simples
Comme bonjour aux voisins

Abdourahman Ali Waberi
(L’œil nomade, L’Harmattan 1997)

Si jeunesse il y a, c’est bien sûr dans la nouveauté ! Comme nous le disait Abdourahman A. Waberi,  » la jeunesse n’est pas liée à l’âge « . C’est donc avant tout de création que nous parle ce dossier  » jeunes créateurs « , de la nouveauté du regard, de son originalité, de sa recherche. Comme toujours, des coups de cœur, des explorations tous azimuts culturels, sans aucune prétention à l’exhaustivité : nous sommes conscients de nos oublis, de nos limites, dans notre attention aux découvertes, à ce qui émerge, à ce qui est méconnu mais porteur d’avenir…
Comme le disait Manu Dibango,  » toute création est un peu vampire  » : les créateurs africains, par leur quête acharnée de leur origine, nous rappellent mieux que quiconque que toute création n’est que la branche d’un arbre, un petit apport au tronc de la connaissance. Pourtant, s’ils puisent dans le passé les repères du présent, ils restent, voix nomades ouvertes et syncrétiques, déchirés par les enjeux de la modernité.
Ce n’est pas sans émotion que nous ouvrons ce dossier en laissant parler David Achkar une dernière fois.  » Jeune créateur  » s’il en est, David s’est battu de tout son être pour ce premier long métrage qu’il allait commencer à tourner quand la mort l’a emporté. Il restera, après tant d’autres, symbole de l’âpreté de toute création mais aussi de l’extraordinaire difficulté de créer en terre d’Afrique en l’absence d’un réel marché de la culture et du soutien vital des fonds publics.
Qu’on me permette enfin, puisqu’Africultures est aussi une création nouvelle s’appuyant sur l’expérience d’une revue plus ancienne, de remercier tous ceux qui font de ce démarrage un succès. Merci de continuer à nous aider à en faire véritablement un outil au service des cultures africaines.

///Article N° : 275

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