Événements

Via Zanzibar, Kenya, Egypte, Inde, Iran,Tanzanie
dans le cadre du cycle « La route orientale de l’esclavage »

Français

C’est au IXe siècle que les navigateurs arabes ont introduit en Afrique la traite des esclaves. Avec des postes installés tout le long de la côte orientale, ils ont précédé les Européens dans cet effrayant commerce. En même temps que la traite négrière, au fil des siècles s’est développé un répertoire musical original, croisant les traditions africaines et islamiques. Des chants, danses et cérémonies rituelles, qui ont survécu jusqu’à nos jours, témoignent de la culture à laquelle a donné naissance cette longue et tragique histoire.


samedi 27 janvier, 20h

L’Afrique islamisée

Première partie
Zein l’Abdin et son ensemble (Kenya)
Au IXe siècle, des musulmans de confession chiite se sont établis sur une île de l’océan Indien proche du littoral africain. Ils l’ont appelée Zanzibar (en arabe : « le littoral des Noirs »).
Au XIXe siècle, des Arabes venant de l’Oman y ont créé de fructueuses plantations de girofliers sur lesquelles travaillaient des esclaves noirs du continent. Entre 1830 et 1872, plus de sept cent mille esclaves ont transité par l’île. Venant du Kenya, Zein l’Abdin y chante aujourd’hui encore le tarab (« transe » ou « extase »), pour lequel il s’accompagne soit d’un kibangala (le luth ancestral, parent du qanbus yéménite), soit du oud arabe, sur fond de rythmiques africaines.

Seconde partie
Ensemble Mtendeni Maulid (Zanzibar)
À Zanzibar, l’ensemble Mtendeni Maulid pratique, comme d’autres confréries soufies de l’île, des cérémonies fêtant la naissance du Prophète : vêtus du kanzu et du kofia, les tenues blanches traditionnelles, les hommes exécutent leur chorégraphie en se balançant en rang et à genoux, pour évoquer, en une longue ondulation aux courbes sinueuses, le mouvement des vagues de l’océan.

Tarif : 22 €

dimanche 28 janvier, 16h30

De la mer Rouge à l’Inde

Première partie
Hussein Al-Bechari (Égypte)
Les Bedjahs sont apparentés à l’ancien royaume de Kush qui, situé autrefois en Nubie, est considéré comme le premier « royaume noir » (du IXe siècle avant notre ère jusque vers 350 après J. C.). Hussein Al-Bechari, chanteur et poète bechari, vit à Assouan. Comme les chanteurs nubiens d’Egypte ou du Soudan, il utilise indifféremment la lyre ancienne (tamburah) ou le oud arabe qui, par le commerce, s’est diffusé dans ces régions.

Deuxième partie
Ensemble Saied Shanbehzadeh (Iran)
Le village de pêcheurs de Boushehr est depuis longtemps un passage obligé pour les échanges commerciaux entre l’Afrique, les pays arabes et l’Inde, carrefour culturel unique où se sont mêlées, au fil du temps, les populations arabes, africaines, indiennes, arméniennes et juives. La musique reflète cette diversité, rythmant le travail et les cérémonies au son du neyanban (la cornemuse iranienne), du neyjofti (une double flûte), du boogh (une corne) et des percussions comme le dammam ou le zarbetempo.

Troisième partie
Ensemble Sidi Goma (Inde)
Les Sidis du Gujarat sont des Noirs venus de l’est de l’Afrique et de Zanzibar il y a plus de huit siècles, en tant qu’esclaves apportés par les navigateurs arabes. Les chants et les danses de ces fakirs errants sont dédiés au saint soufi Gori Pir qui distille des « vagues de joie » à ceux qui le célèbrent.

Tarif : 22 €
Partager :