La nuit du film anticolonial
Dans le cadre de la semaine anti-coloniale, L’Yeux Ouverts propose un programme de films/documentaires consacrés, notamment, aux grandes figures des luttes anti-coloniales des peuples d’Asie, d’Afrique et du monde arabe.
Projection
Le 24 Février 2007
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Cinéma/TV
– France
de 21h30 à 8 heures le lendemain. Programme proposé par L’Yeux Ouverts, dans le cadre de la semaine anti-coloniale. PAF : 20e – 10e (précaires)
Français
Programme SALLE 1
21h30 : LE CINE COLONIAL
DOCUMENTAIRE de Mokhtar LADJIMI & Youssef EL FTOUH (52 mn – 1997) Par toute une série de témoignages filmés, fiction ou documentaire, une analyse sur la propagande coloniale au début de années soixante. L’Algérie comme la Tunisie ont découvert le cinéma par les images tournées par les colonisateurs. C’est toujours la métropole et son pouvoir qui est mise en exergue avec le beau rôle pour une représentation négative des Maghrébins stéréotypés : les hommes brutaux et les femmes lascives. René Vautier a fait figure de contestataire soutenant les mouvements de Libération nationale. Aujourd’hui pour l’Occident, c’est l’image de terrorisme qui a succédé au cruel et brutal sauvage.
23h 00 : LA COULEUR DU SACRIFICE
DOCUMENTAIRE de Mourad Boucif (52 mn – 2006) « La Couleur du Sacrifice » donne la parole à ces hommes venus d’ailleurs qui, pour la plupart enrôlés de force, ont joué un rôle crucial durant la Seconde Guerre mondiale et notamment lors de la Libération.
Ignorés des manuels scolaires et écartés des grandes commémorations « spectacle », ils cherchent aujourd’hui à faire exister cette page occultée de l’histoire et à témoigner avec force et indignation de la façon dont le gouvernement français les ignore.
00h 30 : UNE JOURNEE PORTEE DISPARUE
DOCUMENTAIRE de Philip BROOKS & Alan HAYLING (52mn- 1993) Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens de nationalité française manifestent dans les rues de Paris contre le couvre-feu qui leur est imposé par le préfet de police Maurice Papon. Vingt quatre heures plus tard, on compte des dizaines de morts. Ces Algériens ont été assassinés par des fonctionnaires de la police sous les ordres de leurs supérieurs. On n’en connaîtra jamais le nombre exact. Des corps sont retrouvés dans la Seine, dans le bois de Boulogne. Les réalisateurs ont recueilli les récits de manifestants et de témoins de l’époque, de dirigeants du FLN, de journalistes ayant couvert les évènements, de médecins et d’avocats. Ils posent deux questions à travers ce documentaire : comment de tels évènements ont-ils pu se produire et pourquoi ont-ils été passés sous silence pendant quarante ans ? Ce documentaire fait la lumière sur cet épisode trouble de la guerre d’Algérie.
01h 30 : LUMUMBA
FICTION de Raoul PECK (116 mn – 2000) Patrice Emery Lumumba est un des héros de l’indépendance congolaise. A la fin des années 50, il se retrouve propulsé sur le devant de la scène politique internationale à la suite de la décolonisation. Tel Kenyatta, Nkrumah ou pour d’autres el Che, il rejoindra l’histoire des héros de la lutte anticoloniale. Au début, il milite activement pour la liberté du peuple africain dans la légalité. Les colonisateurs belges laissent s’organiser des élections qui tournent à leur désavantage. Contrairement aux choses prévues, Lumumba devient le premier ministre d’un des pays les plus riches d’Afrique. Il n’est en fait qu’un pion sur l’échiquier politique mondial. Manipulé et trahi, au moment de sa fuite pour rejoindre ses partisans dans le Nord du pays, il est arrêté par Mobutu, un ancien de son équipe. C’est sur ordre de Eisenhower, après le lâchage belge, que Lumumba sera éliminé. Torturé et envoyé au Katanga, fief ennemi, il y sera assassiné en janvier 1961. Il avait trente-sept ans.
Pour éviter tout culte après sa mort, son corps disparaît brûlé.
03h 30 : LA BATAILLE D’ALGER
Fiction de Gillo PONTECORVO (100′ – 1966) Le film, qui avait été interdit de sortie en France en 1966 (sorti en 1971 et retiré de l’affiche rapidement après un attentat dans le cinéma), vient de sortir de l’oubli après un passage aux Etats-Unis. Considéré par beaucoup comme un film du patrimoine algérien, La Bataille d’Alger reste le plus important témoignage de l’époque. Son producteur, Yacef Saadi, premier producteur indépendant et surtout un des chefs du FLN pendant la guerre, y joue son propre rôle. L’arrivée des paras du Commandant Mathieu dans la Casbah d’Alger sonne le glas pour la résistance et son chef, Ali La Pointe. Le démantèlement du réseau du FLN continue. La victoire est française. Mais, l’histoire le dira trois ans plus tard, l’Algérie réclame son indépendance…
05h 30 : LE LION DU DESERT
FICTION de Mustapha AKKAD (117 mn – 1980) En 1929, exaspéré par la résistance armée des Bédouins qui s’opposent à la colonisation italienne, Mussolini charge le général Graziani de régler le problème. Graziani, connu pour sa rudesse, est décidé à capturer Omar Mukhtar, le chef charismatique des Bédouins, mais le général italien commence par essuyer plusieurs défaites.
Programme SALLE 2
23h 30 : JEAN GENET
Entretien (30 mn) avec Bertrand Poirot-Delpech, 1982 Entretien réalisé et filmé le 25 janvier 1982 où Jean Genet s’exprime sur sa haine du colonialisme.
AFRIQUE 50
Documentaire de René Vautier (20 mn – 1950) A la fin des années 40 la Ligue de l’enseignement propose à René Vautier de réaliser un film montrant « comment vivent les villageois d’Afrique occidentale française ». Ce film est destiné à être montrer aux élèves des collèges et lycées de France. En accompagnant une équipe de routiers éclaireurs de France, il doit ramener des images sur la réalité africaine, puis en faire un montage. Vautier arrive donc en Afrique à 21 ans, sans idées préconçues.
Cependant, de son périple africain, sortira le premier film anticolonialiste français.
Vautier est révolté par le vrai visage du pouvoir colonial. Pendant près d’un an, en partie accompagné par Raymond Vogel, il parcourt le Mali, la Haute Volta, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso. Et il filme, grâce aux Africains qui le protègent.
00h 30 : Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945 Documentaire de Mehdi LALLAOUI & Isaac Bernard LANGLOIS (52 mn – 1995) Le 8 mai 1945, jour de la victoire sur le nazisme, est aussi un jour de deuil. A Sétif puis dans tout le Constantinois, les manifestations pacifiques d’Algériens indépendantistes qui se mêlent aux festivités tournent au massacre colonial.
01h 30 : FRANTZ FANON : PEAU NOIRE, MASQUE BLANC
DOCUFICTION de Isaac JULIEN (70 mn) Psychiatre et théoricien révolutionnaire, Frantz Fanon a été ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Membre du FLN, poète, écrivain, il meurt à trente-six ans d’une leucémie en 1961. Sa pensée est réformatrice et fulgurante, il peut être comparé par son influence mondiale à Che Guevara ou mieux encore à Malcolm X. Admiré des Black Panthers et des révolutionnaires du Tiers Monde, ami de Sartre et de Beauvoir, il a dénoncé avec passion le racisme et le colonialisme. Antipétainiste, il fit partie des Forces françaises libres de la Caraïbe. A l’aide de documents d’archives, d’interviews et de scènes reconstituées, le réalisateur fait le portrait réussi de Frantz Fanon, Martiniquais noir, se sentant profondément européen mais aspirant à se libérer de ses « masques blancs ».
03h 00 : ENQUETE DE PALESTINE
Documentaire de Edward SAÏD (52 mn – 1998) Edward Saïd, intellectuel palestinien de référence éxilé aux Etats-Unis jusqu’à sa mort, a produit de nombreuses réflexions sur l’Orientalisme, le colonialisme et l’impérialisme. A l’occasion d’un voyage en Palestine, à la veille de la deuxième Intifada, il dénonce le processus de colonisation à l’oeuvre, mètre par mètre, jour après jour, sous les yeux de la communauté internationale.
04h 00 : LES ESPRITS DU KONIAMBO
DOCUMENTAIRE de Jean-Louis COMOLLI (105′- 2004) Le réalisateur retourne en Nouvelle-Calédonie et retrouve le fils de son principal collaborateur kanak, Antoine, décédé deux ans plus tôt. Avant de mourir, Antoine s’était battu pour faire reconnaître les droits de son peuple sur certaines terres. Ces terres sont riches en nickel et les indépendantistes du Nord ont confié l’exploitation des mines à une multinationale canadienne, la Falcon bridge. C’est l’histoire d’un homme kanak qui a réussi à faire reconnaître son clan à une multinationale.
05h 30 : DEJEUNER + 1er Métro
21h30 : LE CINE COLONIAL
DOCUMENTAIRE de Mokhtar LADJIMI & Youssef EL FTOUH (52 mn – 1997) Par toute une série de témoignages filmés, fiction ou documentaire, une analyse sur la propagande coloniale au début de années soixante. L’Algérie comme la Tunisie ont découvert le cinéma par les images tournées par les colonisateurs. C’est toujours la métropole et son pouvoir qui est mise en exergue avec le beau rôle pour une représentation négative des Maghrébins stéréotypés : les hommes brutaux et les femmes lascives. René Vautier a fait figure de contestataire soutenant les mouvements de Libération nationale. Aujourd’hui pour l’Occident, c’est l’image de terrorisme qui a succédé au cruel et brutal sauvage.
23h 00 : LA COULEUR DU SACRIFICE
DOCUMENTAIRE de Mourad Boucif (52 mn – 2006) « La Couleur du Sacrifice » donne la parole à ces hommes venus d’ailleurs qui, pour la plupart enrôlés de force, ont joué un rôle crucial durant la Seconde Guerre mondiale et notamment lors de la Libération.
Ignorés des manuels scolaires et écartés des grandes commémorations « spectacle », ils cherchent aujourd’hui à faire exister cette page occultée de l’histoire et à témoigner avec force et indignation de la façon dont le gouvernement français les ignore.
00h 30 : UNE JOURNEE PORTEE DISPARUE
DOCUMENTAIRE de Philip BROOKS & Alan HAYLING (52mn- 1993) Le 17 octobre 1961, des milliers d’Algériens de nationalité française manifestent dans les rues de Paris contre le couvre-feu qui leur est imposé par le préfet de police Maurice Papon. Vingt quatre heures plus tard, on compte des dizaines de morts. Ces Algériens ont été assassinés par des fonctionnaires de la police sous les ordres de leurs supérieurs. On n’en connaîtra jamais le nombre exact. Des corps sont retrouvés dans la Seine, dans le bois de Boulogne. Les réalisateurs ont recueilli les récits de manifestants et de témoins de l’époque, de dirigeants du FLN, de journalistes ayant couvert les évènements, de médecins et d’avocats. Ils posent deux questions à travers ce documentaire : comment de tels évènements ont-ils pu se produire et pourquoi ont-ils été passés sous silence pendant quarante ans ? Ce documentaire fait la lumière sur cet épisode trouble de la guerre d’Algérie.
01h 30 : LUMUMBA
FICTION de Raoul PECK (116 mn – 2000) Patrice Emery Lumumba est un des héros de l’indépendance congolaise. A la fin des années 50, il se retrouve propulsé sur le devant de la scène politique internationale à la suite de la décolonisation. Tel Kenyatta, Nkrumah ou pour d’autres el Che, il rejoindra l’histoire des héros de la lutte anticoloniale. Au début, il milite activement pour la liberté du peuple africain dans la légalité. Les colonisateurs belges laissent s’organiser des élections qui tournent à leur désavantage. Contrairement aux choses prévues, Lumumba devient le premier ministre d’un des pays les plus riches d’Afrique. Il n’est en fait qu’un pion sur l’échiquier politique mondial. Manipulé et trahi, au moment de sa fuite pour rejoindre ses partisans dans le Nord du pays, il est arrêté par Mobutu, un ancien de son équipe. C’est sur ordre de Eisenhower, après le lâchage belge, que Lumumba sera éliminé. Torturé et envoyé au Katanga, fief ennemi, il y sera assassiné en janvier 1961. Il avait trente-sept ans.
Pour éviter tout culte après sa mort, son corps disparaît brûlé.
03h 30 : LA BATAILLE D’ALGER
Fiction de Gillo PONTECORVO (100′ – 1966) Le film, qui avait été interdit de sortie en France en 1966 (sorti en 1971 et retiré de l’affiche rapidement après un attentat dans le cinéma), vient de sortir de l’oubli après un passage aux Etats-Unis. Considéré par beaucoup comme un film du patrimoine algérien, La Bataille d’Alger reste le plus important témoignage de l’époque. Son producteur, Yacef Saadi, premier producteur indépendant et surtout un des chefs du FLN pendant la guerre, y joue son propre rôle. L’arrivée des paras du Commandant Mathieu dans la Casbah d’Alger sonne le glas pour la résistance et son chef, Ali La Pointe. Le démantèlement du réseau du FLN continue. La victoire est française. Mais, l’histoire le dira trois ans plus tard, l’Algérie réclame son indépendance…
05h 30 : LE LION DU DESERT
FICTION de Mustapha AKKAD (117 mn – 1980) En 1929, exaspéré par la résistance armée des Bédouins qui s’opposent à la colonisation italienne, Mussolini charge le général Graziani de régler le problème. Graziani, connu pour sa rudesse, est décidé à capturer Omar Mukhtar, le chef charismatique des Bédouins, mais le général italien commence par essuyer plusieurs défaites.
Programme SALLE 2
23h 30 : JEAN GENET
Entretien (30 mn) avec Bertrand Poirot-Delpech, 1982 Entretien réalisé et filmé le 25 janvier 1982 où Jean Genet s’exprime sur sa haine du colonialisme.
AFRIQUE 50
Documentaire de René Vautier (20 mn – 1950) A la fin des années 40 la Ligue de l’enseignement propose à René Vautier de réaliser un film montrant « comment vivent les villageois d’Afrique occidentale française ». Ce film est destiné à être montrer aux élèves des collèges et lycées de France. En accompagnant une équipe de routiers éclaireurs de France, il doit ramener des images sur la réalité africaine, puis en faire un montage. Vautier arrive donc en Afrique à 21 ans, sans idées préconçues.
Cependant, de son périple africain, sortira le premier film anticolonialiste français.
Vautier est révolté par le vrai visage du pouvoir colonial. Pendant près d’un an, en partie accompagné par Raymond Vogel, il parcourt le Mali, la Haute Volta, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso. Et il filme, grâce aux Africains qui le protègent.
00h 30 : Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945 Documentaire de Mehdi LALLAOUI & Isaac Bernard LANGLOIS (52 mn – 1995) Le 8 mai 1945, jour de la victoire sur le nazisme, est aussi un jour de deuil. A Sétif puis dans tout le Constantinois, les manifestations pacifiques d’Algériens indépendantistes qui se mêlent aux festivités tournent au massacre colonial.
01h 30 : FRANTZ FANON : PEAU NOIRE, MASQUE BLANC
DOCUFICTION de Isaac JULIEN (70 mn) Psychiatre et théoricien révolutionnaire, Frantz Fanon a été ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Membre du FLN, poète, écrivain, il meurt à trente-six ans d’une leucémie en 1961. Sa pensée est réformatrice et fulgurante, il peut être comparé par son influence mondiale à Che Guevara ou mieux encore à Malcolm X. Admiré des Black Panthers et des révolutionnaires du Tiers Monde, ami de Sartre et de Beauvoir, il a dénoncé avec passion le racisme et le colonialisme. Antipétainiste, il fit partie des Forces françaises libres de la Caraïbe. A l’aide de documents d’archives, d’interviews et de scènes reconstituées, le réalisateur fait le portrait réussi de Frantz Fanon, Martiniquais noir, se sentant profondément européen mais aspirant à se libérer de ses « masques blancs ».
03h 00 : ENQUETE DE PALESTINE
Documentaire de Edward SAÏD (52 mn – 1998) Edward Saïd, intellectuel palestinien de référence éxilé aux Etats-Unis jusqu’à sa mort, a produit de nombreuses réflexions sur l’Orientalisme, le colonialisme et l’impérialisme. A l’occasion d’un voyage en Palestine, à la veille de la deuxième Intifada, il dénonce le processus de colonisation à l’oeuvre, mètre par mètre, jour après jour, sous les yeux de la communauté internationale.
04h 00 : LES ESPRITS DU KONIAMBO
DOCUMENTAIRE de Jean-Louis COMOLLI (105′- 2004) Le réalisateur retourne en Nouvelle-Calédonie et retrouve le fils de son principal collaborateur kanak, Antoine, décédé deux ans plus tôt. Avant de mourir, Antoine s’était battu pour faire reconnaître les droits de son peuple sur certaines terres. Ces terres sont riches en nickel et les indépendantistes du Nord ont confié l’exploitation des mines à une multinationale canadienne, la Falcon bridge. C’est l’histoire d’un homme kanak qui a réussi à faire reconnaître son clan à une multinationale.
05h 30 : DEJEUNER + 1er Métro
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