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Tartit
en concert dans le cadre du festival voix de fête : Voix de femmes touaregs du Mali, chants d’amour

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Laissez-vous surprendre par le groupe Tartit, un ensemble où les instruments, les percussions et les chants s’unissent pour charmer et envoûter les publics.

Le groupe de femmes Tartit est issu du peuple nomade, les kel tamasheq. A l’instar du célèbre groupe Tinariwen, les femmes de l’ensemble qui viennent toutes de la région de Tombouctou se sont « réunies » (traduction littérale du mot tartit) dans un camp de réfugiés durant la rébellion des Touaregs contre le gouvernement malien. Par contre, elles n’ont pas choisi d’électrifier leurs instruments et accompagnées de leurs griots au tehardent et à l’imzad (sorte de guitare et de violon), elles chantent leur vie, leur tradition et jouent les tindé (percussions). C’est dans les camps qu’on leur propose de venir jouer au festival Voix de Femmes en Belgique en décembre 95. A cette occasion, le groupe prend une forme définitive. Fondé en 1999 par cinq femmes Touaregs originaires de la région de Tombouctou, l’ensemble Tartit s’est enrichi depuis de musiciens. Accompagnés par des instruments traditionnels (tambour tindé, vièle imzad, luth tehardent…), les chants de ces femmes parées de costumes traditionnels témoignent de la vie de ce peuple nomade séculaire, pour lequel la musique est une pratique quotidienne.
L’ensemble Tartit est accompagné par l’une des plus célèbres formations de percussions africaines, Les Maîtres tambours du Burundi. Ces derniers perpétuent les traditions musicales ancestrales de leur pays et enthousiasment par leur exubérance et leur joie de jouer ensemble. Ils nous offrent un spectacle étourdissant d’une incroyable énergie. Un instant de l’atmosphère sereine d’une soirée au désert. Voix acides de femmes, battements de mains lents et irréguliers, viole et percussions : une musique qui respire sans contrainte, qui semble couler comme le sable, le vent, le temps.
Leur nouvel album, Abacabok (chez Crammed/Wagram), a été enregistré à Bamako et dans la partie malienne du Sahara par Vincent Kenis, le producteur de la série Congotronics est sorti en octobre dernier. Tartit joue une musique hypnotique, qui mène à la transe : les femmes, assises, chantent et jouent des rythmes cycliques sur leurs tambours tandis que les hommes chantent et jouent d’instruments à cordes, acoustiques et électriques. Les hommes sont voilés, les femmes ne le sont pas. La société touareg est l’une des seules en Afrique à permettre aux femmes de choisir leur mari (et d’en divorcer).
Voix acides de femmes, battements de main lents et irréguliers, viole et percussions : une musique qui respire sans contraintes, qui semble couler comme le sable, le vent, le temps.
Libération

A écouter : Paradox (Label Laborie – 2006)
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