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L’Année de l’Algérie – El Djazaïr
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El Djazaïr

C’est le nom choisi pour désigner l’année de l’Algérie en France. Au-delà de sa consonance agréable et de son équilibre typographique, en arabe comme en latin, sa signification renvoie à une longue histoire.

El Djazaïr désigne à la fois l’Algérie et sa capitale. Ce fut la ville qui reçut d’abord ce nom à l’initiative du prince Bologhine, fils du fondateur de la dynastie des Zirides, qui dans la seconde moitié du Xème siècle, fit d’Alger la capitale de son royaume.

En arabe, El Djazaïr signifie « les îles ». La baie d’Alger comprenait en effet plusieurs îlots (quatre selon certains témoignages) dont l’alignement offrait depuis l’Antiquité un abri naturel aux embarcations.

Au début de la période ottomane, Kheïreddine dit Barberousse détruisit le Peñon, fort espagnol bâti sur la plus importante de ces îles et utilisa ses pierres pour construire la première jetée et les bâtiments et remparts du port.

En retenant le nom d’El Djazaïr, Bologhine reprenait une tradition séculaire. En effet, à toutes les périodes de son histoire, la toponymie d’Alger s’était inspirée de ces îles aujourd’hui enfouies sous l’Amirauté.

Le nom d’Icosim que lui avait attribué les Phéniciens renvoyait déjà à ces îles. Les Romains le latinisèrent, la ville devenant alors Icosium.

C’est à partir de El Djazaïr que se déclinèrent toutes les versions linguistiques plus ou moins proches de l’originale : Algiers, Alger, Algérie, Argelia … apparues à partir du XVIème siècle quand la Régence d’Alger devint une puissance maritime et conclut de nombreux traités internationaux.

Le nom même d’El Djazaïr exprime bien la profondeur d’une histoire, la diversité d’une culture et la présence de la Méditerranée, carrefour de civilisations dont le patrimoine et l’art algériens portent jusqu’à présent les signes et les valeurs.
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