Voix chœur à corps – Fratrie Kwahulé
Colloque international dans le cadre de la manifestation Anima Kwahulé
Colloque
du 11 au 12 Avril 2008
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Musique, Théâtre
Lavoir Moderne Parisien (Le) – 35 rue Léon, 75018 Paris – France
Français
Ce colloque se veut un temps de réflexion et d’échanges autour de la fratrie artistique et imaginaire dans laquelle s’est construite l’œuvre du dramaturge et écrivain Koffi Kwahulé. Fratrie musicale d’abord avec sa relation particulière aux musiciens de jazz comme Coltrane et Monk, fratrie poétique ensuite avec une écriture du corps et de la choralité qui entre en dialogue avec d’autres voix contemporaines (Koltès, Kane, Vinaver, Corman, Azama, Minyana, Efoui,etc.), fratrie noire bien sûr, prise entre Afrique et Amérique et qui convoque Toni Morrisson, Suzan-Lori Parks, James Baldwin comme Ahmadou Kourouma, Bernard Dadié ou Sony Labou Tansi, une fratrie diasporique enfin avec une dramaturgie qui met en crise et se donne pour enjeu de déplacer l’Autre pour mieux aller à sa rencontre.
Le colloque s’organisera donc en quatre temps :
1. La dimension musicale
2. Corps, voix et choralité
3. Entre Afrique et Amérique
4. Enjeux politiques et altérité
1- La dimension jazz ou la fratrie musicale
« Mon idéal d’écrivain, c’est Monk », affirmait Koffi Kwahulé dans un entretien avec Gilles Mouëllic publié dans Jazz Magazine en 2000, entretien qui s’est prolongé jusqu’à aujourd’hui (cf. Frères de son. Kwahulé et le jazz : entretiens, Théâtrales, 2007). Le jazz est aux yeux de Kwahulé bien plus qu’une simple référence culturelle : il est au principe même de son écriture, nourrie par une écoute très personnelle de musiciens de prédilection (Thelonius Monk, John Coltrane, Wynton Marsalis, James Carter, David S. Ware…) ; mais il en est aussi la finalité : l’auteur de Misterioso-119 revendique en effet pleinement son statut de jazzman improvisateur et cherche à donner au spectateur la même sensation qu’à l’écoute d’un morceau de jazz. Il s’agira alors de réfléchir aux modes de présence du jazz dans l’écriture de Koffi Kwahulé.
2- Corps, voix, choralité ou la fratrie poétique
La choralité est une tendance majeure des écritures contemporaines. Confronter l’écriture de Kwahulé à celle de ses contemporains permettrait alors de mieux saisir la spécificité de son geste dramaturgique. Quels sont, en d’autres termes, les points de rencontre ou de divergence entre le théâtre de Koffi Kwahulé et ceux, par exemple, de Bernard-Marie Koltès, Michel Vinaver, Sarah Kane, Michel Azama, Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Enzo Cormann, Mohamed Kacimi ou Kossi Efoui ? Comment s’articule, ici et là, le lien entre le corps et la voix ?
3- Entre Afrique et Amérique ou la fratrie noire
L’écriture de Koffi Kwahulé convoque l’histoire du théâtre et des littératures d’Afrique noire francophone. Il est l’auteur de Pour une critique du théâtre ivoirien contemporain (L’Harmattan, 1996), a proposé une adaptation théâtrale des deux premiers romans d’Ahmadou Kourouma (Fama, Lansman, 1998), et reçu le Prix Kourouma et le Prix ivoirien des Lettres 2006 pour son roman Babyface (Gallimard, « Continents noirs », 2006). Mais l’oeuvre de Kwahulé rencontre aussi celle d’auteurs afro-américains (Toni Morrison, James Baldwin, ou Suzan-Lori Parks, par exemple…). Elle tisse ainsi un réseau « transatlantique » de références entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique qu’il serait intéressant d’explorer.
4- Enjeux politiques et altérité ou la fratrie diasporique
La poétique de Koffi Kwahulé met en cause la notion d’ « africanité », la rend difficile, impossible, même, à définir. Elle consiste à déjouer sans cesse les attentes du spectateur ou du lecteur, et à déplacer constamment le regard de l’Autre. Cette poétique de l’esquive pose du même coup la question de l’altérité. Elle manifeste un refus de se satisfaire de l’altérité radicale à laquelle l’Occident a condamné l’Autre depuis des millénaires. C’est cette dimension éminemment politique du théâtre de Koffi Kwahulé qu’il s’agira ici d’étudier.
Institut de Recherche en Etudes Théâtrales de Paris 3
Sorbonne Nouvelle EA 3959 (B)
Poétique du drame moderne et contemporain
Laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité »
En partenariat avec ANETH
Comité d’organisation :
Virginie Soubrier (Paris IV / Paris 3), Edwige Gbouablé (Rennes 2/Paris 3), Dominique Traoré (Univ. Cocody / Paris 3)
Responsables scientifiques :
Virginie Soubrier (Paris IV) et Sylvie Chalaye (Paris 3)
Comité scientifique :
Gilles Mouëllic (Rennes 2), Judith Miller (New York University), Jean-Pierre Sarrazac (Paris 3), Jean-Pierre Ryngaert (Paris 3), Catherine Naugrette (Paris 3), Denis Guénoun (Paris IV), Maria Brewer (University of Minnesota)
Le colloque s’organisera donc en quatre temps :
1. La dimension musicale
2. Corps, voix et choralité
3. Entre Afrique et Amérique
4. Enjeux politiques et altérité
1- La dimension jazz ou la fratrie musicale
« Mon idéal d’écrivain, c’est Monk », affirmait Koffi Kwahulé dans un entretien avec Gilles Mouëllic publié dans Jazz Magazine en 2000, entretien qui s’est prolongé jusqu’à aujourd’hui (cf. Frères de son. Kwahulé et le jazz : entretiens, Théâtrales, 2007). Le jazz est aux yeux de Kwahulé bien plus qu’une simple référence culturelle : il est au principe même de son écriture, nourrie par une écoute très personnelle de musiciens de prédilection (Thelonius Monk, John Coltrane, Wynton Marsalis, James Carter, David S. Ware…) ; mais il en est aussi la finalité : l’auteur de Misterioso-119 revendique en effet pleinement son statut de jazzman improvisateur et cherche à donner au spectateur la même sensation qu’à l’écoute d’un morceau de jazz. Il s’agira alors de réfléchir aux modes de présence du jazz dans l’écriture de Koffi Kwahulé.
2- Corps, voix, choralité ou la fratrie poétique
La choralité est une tendance majeure des écritures contemporaines. Confronter l’écriture de Kwahulé à celle de ses contemporains permettrait alors de mieux saisir la spécificité de son geste dramaturgique. Quels sont, en d’autres termes, les points de rencontre ou de divergence entre le théâtre de Koffi Kwahulé et ceux, par exemple, de Bernard-Marie Koltès, Michel Vinaver, Sarah Kane, Michel Azama, Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Enzo Cormann, Mohamed Kacimi ou Kossi Efoui ? Comment s’articule, ici et là, le lien entre le corps et la voix ?
3- Entre Afrique et Amérique ou la fratrie noire
L’écriture de Koffi Kwahulé convoque l’histoire du théâtre et des littératures d’Afrique noire francophone. Il est l’auteur de Pour une critique du théâtre ivoirien contemporain (L’Harmattan, 1996), a proposé une adaptation théâtrale des deux premiers romans d’Ahmadou Kourouma (Fama, Lansman, 1998), et reçu le Prix Kourouma et le Prix ivoirien des Lettres 2006 pour son roman Babyface (Gallimard, « Continents noirs », 2006). Mais l’oeuvre de Kwahulé rencontre aussi celle d’auteurs afro-américains (Toni Morrison, James Baldwin, ou Suzan-Lori Parks, par exemple…). Elle tisse ainsi un réseau « transatlantique » de références entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique qu’il serait intéressant d’explorer.
4- Enjeux politiques et altérité ou la fratrie diasporique
La poétique de Koffi Kwahulé met en cause la notion d’ « africanité », la rend difficile, impossible, même, à définir. Elle consiste à déjouer sans cesse les attentes du spectateur ou du lecteur, et à déplacer constamment le regard de l’Autre. Cette poétique de l’esquive pose du même coup la question de l’altérité. Elle manifeste un refus de se satisfaire de l’altérité radicale à laquelle l’Occident a condamné l’Autre depuis des millénaires. C’est cette dimension éminemment politique du théâtre de Koffi Kwahulé qu’il s’agira ici d’étudier.
Institut de Recherche en Etudes Théâtrales de Paris 3
Sorbonne Nouvelle EA 3959 (B)
Poétique du drame moderne et contemporain
Laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité »
En partenariat avec ANETH
Comité d’organisation :
Virginie Soubrier (Paris IV / Paris 3), Edwige Gbouablé (Rennes 2/Paris 3), Dominique Traoré (Univ. Cocody / Paris 3)
Responsables scientifiques :
Virginie Soubrier (Paris IV) et Sylvie Chalaye (Paris 3)
Comité scientifique :
Gilles Mouëllic (Rennes 2), Judith Miller (New York University), Jean-Pierre Sarrazac (Paris 3), Jean-Pierre Ryngaert (Paris 3), Catherine Naugrette (Paris 3), Denis Guénoun (Paris IV), Maria Brewer (University of Minnesota)
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