Événements

Festival du Théâtre des Réalités 2008
9e édition sur le thème « Migrations et Migritudes »

Français

Objectifs thématiques
Sensibiliser sur les dangers de l’immigration clandestine.
Informer sur les droits des étrangers.
Questionner l’apport de l’immigration sur le développement.
Susciter un débat sur l’intégration et l’unité africaine.
Favoriser une prise de conscience sur l’économie néolibérale.

Lieux de diffusion
Mali : Bamako, Sikasso, Bougoumi, Koutiala, Ségou, Kita, Siby, Kayes
Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, Ouagadougou
Sénégal : Dakar, Kaolack, Tambacounda, Thiès

Programmation
Musique : concerts : 7 représentations : 15
Théâtre : spectacles : 19 représentations : 90
Danse : spectacles : 7 représentations : 11
Films : films : 5 projections : 12
Conférences : 13

Partenaires artistiques – pays
Europe : Belgique, France, Suisse
Afrique : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Djibouti, Mali, Sénégal

Négritude, Migritude ! Voyage réel, voyage imaginaire !

En prenant ce thème pour la 9ème édition du festival, nous restons fidèles à notre conviction que l’art n’est pas gratuit, que le théâtre est un espace de lenteur où des humains parlent à des humains.


Programmation théâtre



Programmation Theatre

Allo l’Afique
par la Compagnie Tropic Expression – Côte d’Ivoire (Première au Mali)
de l’auteur togolais Rodrigue Norman

Deux frères, jeunes Africains, en quête de lendemains meilleurs, optent pour l’aventure en Europe. Dix années passent et n’apportent rien si ce n’est le statu quo pour l’un et le rejet des siens pour l’autre. L’un d’eux, l’aîné, entrevoit leur bonheur dans l’acte du retour au pays. « Ce retour » sera désormais le conflit qui les oppose, en plus de leur appartenance sexuelle qu’ils défendent. Pourront-ils s’accorder sur leurs divergences pour envisager le retour ? Quels compromis ? Telles sont les questions que soulève « Allo Afrique ! »

Mercredi 26 novembre 2008à 20h au Centre Culturel Français Henri Matisse à Bobo-Dioulasso
Vendredi 28 novembre 2008 au Centre d’éducation populaire de Koutiala
Dimanche 30 novembre 2008 au Lycée Almamy Guidio à 16h Ségou
Mercredi 3 décembre 2008 dans la salle Lamissa Bengaly à 21h Sikasso
Jeudi 4 décembre 2008 à 21h au Quartier d’orange à Bamako

Maitre Harold
de Athol Fugard
Compagnie Deux Temps Trois Mouvements – France (Première au Mali)

Harold dit Hally, ou Maître Harold, est un lycéen blanc de 17 ans. Il a grandi en compagnie de deux domestiques noirs : Sam et Willie, employés du Salon de Thé « Le parc Saint-Georges », dont ses parents sont propriétaires. Tandis qu’Hally enseigne aux « boys » tout ce que lui-même apprend à l’école, Sam et Willie partagent en toute complicité les faits et gestes de leur vie quotidienne avec le jeune garçon. Mais l’affection qui unit Hally aux deux hommes est menacée par l’autorité qu’il détient.
« Maître Harold » (Master Harold… and the boys) est inspiré par l’enfance de Harold Athol Fugard à Port Elizabeth, Afrique du Sud.
Lundi le 1er décembre dans la salle Lamissa Bengaly à 21h Sikasso
Mercredi le 3 décembre au Carrefour des Jeunes à Kita
Jeudi le 4 décembre à 21h au quartier d’orange à Bamako

Bloody Niggers !
de Dorcy Rugamba (Première au Mali)
Une coproduction du Festival de Liège, du Théâtre National de la Communauté française et du Groupov – Belgique

Sur une scène ouverte, trois acteurs investissent le terrain politique comme on entre dans une bagarre. En prenant position. En toisant l’adversaire. En distribuant des coups ! Dans les querelles en cours sur le rôle positif de la colonisation, il s’agit de faire entendre la voix forte et sans concessions des « Bâtards » nés du mariage forcé entre les anciens colons et leurs anciens administrés. Au nom de quoi un peuple se permet-il de disposer d’un autre ? Par ailleurs : qu’ont fait les Africains de quarante ans d’indépendance ?
Au moment où l’on oppose les mémoires, la Shoah à la traite négrière, n’y a-t-il aucun lien qui unisse entre eux les grands crimes contre l’humanité ? N’y a-t-il aucun rapport entre l’extermination des peuples amérindiens et les génocides du XXe siècle ?
À l’heure du revival chrétien et de l’Islam militant, de la terreur d’ETAT contre le terrorisme suicidaire, de la guerre des mondes et des civilisations, nous voulons interroger ce « Dieu » qui réinvestit de nouveau la sphère publique, dicte de plus en plus les choix politiques. Méticuleusement, nous allons étudier le casier judiciaire de ce candidat à la magistrature suprême.
Maintenant que l’ultralibéralisme règne en maître sur le monde, nous allons questionner les rapports que le capital entretient avec la vie humaine, avec la religion, avec la souveraineté des peuples et des nations, avec la guerre et la paix !
Avec humour et poésie, colère et lucidité, nous allons tenter de parcourir l’histoire et les débats majeurs de notre époque du point de vue des serfs, des ouvriers, des esclaves, des moujiks, des métèques, des immigrés, des aborigènes, des Indiens d’Amérique, des nègres d’Afrique et d’ailleurs, des youpins, des bougnouls… de tous ceux qui, au cours de l’histoire ont du payer de leur sang, et souvent de leur existence, la marche forcée du monde.
Le terme « Bloody Niggers » n’est pas ici utilisé pour désigner une « race » particulière, mais une communauté de destins. Il s’agit de tous ceux qui un jour ou l’autre furent considérés comme une humanité mineure et traités comme telle.
Ce spectacle, basé avant tout sur l’oralité, utilise de manière pondérée les autres moyens d’expulsion que permet le théâtre : de la musique à la vidéo, du jeu à la danse, de la parole au chant dans un dispositif minimaliste, aisément transportable.
Lundi 1er décembre à 16h au CCF Bamako
Mardi 2 décembre à 20h30 au CCF Bamako

Chaque homme est une race
de Mia Couto
Une production du Théâtre Spirale – Suisse (Création 2008)

La Princesse russe
La Princesse Nadja, perdue dans la brousse africaine alors que son mari passe son temps à chercher de l’or, rêve de son amant perdu et lui écrit des lettres. Celles-ci sont brûlées par Kansaye, son majordome secrètement amoureux d’elle. C’est lui, serviteur boiteux, qui raconte l’histoire, en se confessant à un curé. La princesse dépérit et meurt de chagrin, sans que Kansaye n’ose lui avouer ses sentiments.

La femme en moi
Une femme entre soudain dans la chambre d’un homme assoupi. Il croit à une erreur. Elle s’approche de lui et l’enlace. Ils s’aiment, puis elle s’en va. L’homme pense que c’est un esprit qui est venu le visiter pour l’attirer dans un autre monde. Il prend peur. Lorsqu’elle revient, il tente de la repousser. « Tranquillise-toi, je ne viens pas te chercher, je viens me faire une place en toi. Laisse-moi naître en toi. »

Le pêcheur aveugle
Un pêcheur est emporté au large par une tempête, sans possibilité de retour. Pour survivre et pêcher des poissons, il va se résoudre à utiliser ses yeux comme appâts. Par miracle, il finit par dériver jusqu’à la côte et retourne chez lui. Aveugle, il ne peut plus sortir en mer. Sa femme propose de prendre elle-même la barque pour aller à la pêche. Jamais on n’a vu une femme pêcher. Il refuse et va jusqu’à brûler l’embarcation pour l’empêcher de lui désobéir.
Dmanche 30 novembre au Centre d’Education Populaire à Koutiala
Mardi 2 décembre au Mierou Ba de Ségou à 16h
Jeudi 4 décembre à Makandjana commune de Siby
Vendredi 5 décembre à Bamako
Samedi 6 décembre Centre Siraba Togola Bougouni à 21h

Mémoire d’une tribu perdue
Texte : Ambaga Guindo
par la Troupe SÔ – Mali (Reprise)

Dans un village Dogon, une statuette est volée… Les sages du village décident d’envoyer l’homme le plus intelligent et le plus fort du village en France pour retrouver l’objet. Léopold se porte volontaire et s’envole pour la France. Arrivé à Paris, il se rend dans les musées, mais ne retrouve pas la statuette et surtout ne trouve personne pour l’aider. Il décide alors de rester quelque temps à Paris pour amasser un peu d’argent. Il prend finalement goût à la vie européenne et décide enfin de rester.
Sans nouvelles du jeune homme, le village s’inquiète.
Léopold peut-il oublier son identité ? Ses rêves ne vont-ils pas le rattraper ? Peut-il quitter son histoire, ses racines, sa mission, sans risque de se perdre ?
Samedi 29 novembre au Carrefour des Jeunes à Kita
Dimanche 30 novembre à19h30 dans le jardin de l’Hôtel Médine à Kayes
Mercredi 3 décembre Centre Karim Togola Sabalibougou Bamako

La geste des étalons
de Luis Marquès et Amadou Bourou (Première au Mali)
Coproduction de l’Association l’Oeil du Cyclone et l’Écurie du Cheval Mandingue – Burkina Faso

Il y a très longtemps vivaient deux peuples aux portes du Sahel. Au Nord, dans le désert, vivait un Roi nomade et guerrier. Au Sud, là où la terre est rouge et fertile, vivait un grand empereur. Les deux peuples vivaient sous la menace des « hommes – esprits », êtres sorciers qui hantaient la région. Mais voilà qu’un jour, poussé par la famine et les tempêtes de sable, le Roi nomade pénétra sans le savoir sur les terres de l’empereur. C’est alors que s’engagea une terrible lutte entre les deux peuples, jusqu’au jour où Dima, fils du Roi nomade, et Sylla, fille unique de l’empereur, tombèrent amoureux…
Lundi 24 novembre à 20 h au Centre Siraba à Bobo-Dioulasso
Mercredi 26 novembre au Centre d’éducation populaire à Koutiala
Vendredi 28 novembre devant la salle Mierou Ba sur le terrain Bandiougou Bouaré à Ségou
Lundi 1er décembre et Mardi 2 décembre au Palais de la culture sur la berge à Bamako
Mercredi 3 décembre sur le terrain de l’école Kignékuna à Siby
Samedi 6 décembre à16h Sikasso sur le terrain de Sanibougou 2 face Tribune place de l’Indépendance

L’os de Mor Lam
De Birago Diop
Mise en scène : Issaka SAVADOGO

résume de l’œuvre
A la suite du partage des morceaux d’un bœuf bien gras, MOR LAM se retrouve avec …un os ! Rêvant de déguster seul sa part, cet avare à l’Africaine, ne compte laisser personne approcher sa demeure, fut- il son « plus que frère » Moussa, qui du reste ne l’entend pas de cette oreille. Mais en faisant ainsi fi de la tradition qui prône la valeur du partage Mor Lam s’engage inéluctablement dans une impasse qui le conduit à l’extrémité de la bêtise…….
30 novembre à 21 h à la salle Lamissa Bengaly à 21h Bobo-Dioulasso
4 décembre à 21 h au Centre Karim Togola à Sabalibougou Bamako

Bandiougou le dernier
de Mamadou Sangaré
par la compagnie Fils d’Adam – Mali (Création)

Un père en mourant lègue à son premier fils un cheval, au deuxième une vache et au troisième un âne. Bandiougou qui a hérité de l’âne n’est pas content, mais se résigne et décide de se battre pour faire prospérer son héritage. Sa mère, qui est complice, le couvre pour gruger le Roi. On lui fait croire que des crottins de l’âne sortent de l’or. Le Roi achète l’âne à prix d’or, mais se rend compte qu’il a été trompé. Il fait arrêter Bandiougou et décide de le faire jeter dans le ravin aux caïmans.
Bandiougou arrive à se faire remplacer par un croyant « pour aller au paradis ». Il va le remplacer dans son village à la tête d’une grosse fortune.
Des années après, Bandiougou, que tout le monde croyait mort, réapparaît couvert de richesses et de friandises encore inconnues, et transmet au Roi le salut de ses ancêtres. Le Roi décide de se faire remplacer par Bandiougou et d’aller rendre visite à ses ancêtres en se faisant jeter dans la mare. Bandiougou reste Roi jusqu’à son retour prochain.
Samedi 29 novembre à 20h au Centre Culturel Français à Bobo-Dioulasso
Lundi 1er décembre au CITO à Ouagadougou
Jeudi 4 décembre salle Lamissa Bengaly à 21h Sikasso
Vendredi 5 décembre Centre Siraba Togola Bougouni
Samedi 6 décembre au CCF à Bamako

Bintou
de Koffi Kwahulé (Première au Mali)
La Voix de l’Est et La Licorne – Djibouti
mise en scène Guy Lenoir

Bintou, une oeuvre de notre temps
Avec cette pièce, créée en 1996 par Gabriel Garran, alors directeur à Paris du Tilf (Théâtre International de Langue Française), à la même époque que le film traitant de la révolte des banlieues « La Haine », Koffi Kwahulé parle de notre temps. L’action se déroule dans une banlieue de Paris, mais pourrait tout aussi bien se situer dans les bas quartiers de New York, dans un ghetto de Johannesburg…
Bintou parle des maux de la jeunesse de nos villes, de la violence des rapports humains dans les cités, de la désespérance, de la solitude des adolescents, de l’incompréhension et de la rigidité des adultes. Le tout sur fond de crise dans les cités, de lutte contre l’exclusion et les discriminations, des dangers de la criminalité, de la drogue, de l’excision… sans compter les effets désastreux des bavures policières. Autant de thèmes de société partagés.
Bintou, adolescente aux multiples facettes symbolise la femme en devenir, faite de volonté, de lutte, de rébellion. Rébellion contre le mal, mais aussi contre soi-même.
Bintou renvoie à notre quotidien, aux préoccupations, à l’inquiétude des lendemains, dans quelque partie du monde que l’on se situe. Elle est une oeuvre universelle. Traduite en plusieurs langues, elle est une oeuvre de notre temps.
Avec Bintou, Koffi Kwahulé, signe une de ses plus belles oeuvres théâtrales. Écrite sous forme de tragédie moderne, elle associe la pratique du théâtre antique et de son choeur parlé, à celle du théâtre contemporain influencé par l’image et les plans cinématographiques. C’est sur les bases de cette double appartenance aux théâtres traditionnel et moderne que s’est faite l’adhésion des acteurs djiboutiens au texte de Bintou.
Les acteurs de La Voix de l’Est et de La Licorne, épaulés par un comédien issu de L’ida (Institut Djiboutien des Arts) l’ont choisi pour sa modernité, pour les personnages qu’elle incarne et la fonction emblématique qu’elle représente.
Bintou a rencontré le théâtre djiboutien, sa pratique du théâtre d’intervention à des fins éducatives : soutien à la protection de la femme et de l’enfance, lutte contre la malnutrition, le sida, la drogue. Mais aussi son goût des sentiments, des situations surprenantes, dont le public est friand. Bintou appartient aujourd’hui au théâtre djiboutien.
1 décembre à 16H à Ségou dans la Salle Mierou Ba
4 décembre à 21h au Centre Culturel français de Bobo
6 décembre à 16h30 à Bamako au quartier d’orange

La Production de « Les cornes de Sarmila » et « A la recherche de la perle rare » : Service de coopération et d’action culturelle de Djibouti, Centre culturel français Arthur Rimbaud, Compagnies La Voix de l’Est et La Licorne

Les Cornes de Samirla
d’Abdi Ismael Abdi

Dominées, assujetties, reléguées au rang de « sexe faible », les femmes ont toujours été dépossédées de leur destin. Sur tous les continents, la domination des femmes a été une chose courante. Un ensemble d’habitudes, de traditions, de lois s’est tissé peu à peu pour devenir un système de vie, une nature établie. Samirla dénonce cet état de fait et refuse l’excision qui équivaut « à la perte de son identité… »
2 décembre à 21h au centre d’éducation populaire de Koutiala

A la recherche de la perle rare
d’Aïcha Mohamed Robleh

« Un homme riche s’ennuie. Il décide de se marier. Mais attention, il lui faut « la perle rare », une femme parfaite sans défaut. Et le voilà marié à une universitaire, le revoilà marié avec une bachelière, une collégienne, une bonne… mais où va-t-il s’arrêter… ? »
5 décembre à 21h salle Lamissa Bengaly à Sikasso
6 décembre à 21h au quartier d’orange à Bamako

Elf, la pompe d’Afrique
écrit et mis en scène par Nicolas Lambert – France (Première au Mali)

Un imbroglio politico-judiciaire raconté par ses protagonistes. Les vraies paroles d’un procès qui nous regarde. Histoire de comprendre. En changeant de focale, il apparaît que les problèmes entre les villes et leurs banlieues recoupent ceux de la métropole et de ses colonies. L’expérience de ce glissement est à l’origine du projet « Elf, la pompe Afrique ». Projet horizontal mêlant l’art du griot africain, le reportage radiophonique et l’acte théâtral dans les traces de la commedia dell’arte.
Nicolas Lambert, s’interrogeant sur l’état du théâtre contemporain, a eu envie de ré-explorer le réel pour aller vers la fiction. Le tribunal avec ses rituels, ses costumes, son rapport au public et à la « chose publique » pouvant se transposer presque naturellement au théâtre, la proposition est donc ici de faire revivre le documentaire théâtral, du parquet aux planches.
Aux interruptions d’audience, la musique est appelée à témoigner. A Charge.
Vendredi 21 novembre à 19h au Centre Culturel Blaise Senghor à Dakar
Samedi 22 novembre à 19h à Thiès
Dimanche 23 novembre à 19h à l’Alliancee Franco Sénégalaise de Kaolack
Mercredi 26 novembre à 19h au Centre Culturel régional de Tambacounda
Vendredi 28 novembre à 19h dans la salle de Conférence du Conseil de Cercle de Kayes
Lundi le 1er décembre au Carrefour des jeunes Kita
Mercredi 3 décembre 16h 30 Quartier d’orange Bamako

Caterpillar
de Hawa Diallo
Studio Volant, Angers & Studio Blonba – Mali (Reprise)

Caterpillar met en scène trois personnages : Séba, « une petite bonne » chassée, parce qu’elle est enceinte, de la famille bamakoise aisée où elle a été placée. Elle trouve refuge dans une cabane abandonnée au milieu d’un dépôt sauvage d’ordures à la périphérie de la ville.
Son destin croise celui d’Aliou, un Malien expulsé de France, devenu conducteur d’engins et chargé de nettoyer avec son caterpillar le terrain vague voué à la construction et donc de raser la cabane de Séba. C’est là que Bijou une enfant de la rue, trouve souvent chaleur et réconfort. Des rapports singuliers, marqués par la dureté de l impitoyable métropole, mais empreints de rude tendresse et de bouffées d’amour débridé, se nouent parmi ce trio, qui bientôt fonctionne comme une sorte de famille. C’est lorsque ce trio devient quatuor, à la naissance du bébé de Séba que l’équilibre est rompu…
Mardi le 2 décembre 16h 30 au Quartier d’orange Bamako
Mercredi le 3 décembre au Lycée Cabral à 16h à Ségou
Jeudi 4 décembre au Centre Siraba Togola à Bougouni

Ganeya
de Souleymane Koumaré
Ensemble Théâtral BADENYA – Burkina Faso (Première au Mali)

Une tragédie qui retrace la disparition de l’authenticité africaine. Une princesse guerrière et un jeune homme qui s’aiment. Une cour royale, sous prétexte de respecter la coutume, s’oppose à cette union en mettant en évidence les divergences sociales dans le but d’assouvir ses ambitions. Cette mégalomanie entraînera le déclin d’une société en parfaite harmonie.
Mardi 2 décembre sale Lamissa Bengaly à 21h Sikasso
Mercredi 3 décembre Centre Siraba Togola Bougouni
Jeudi 4 décembre 16h30 Quartier d’orange Bamako
Vendredi 5 décembre au Campement Kamadjan à Siby
Samedi 6 décembre au Carrefour des jeunes Kita
Dimanche 7 décembre à l’Ecole Secondaire Polytechnique à 16h à Ségou

L’écho du pas de l’homme
(Création)
de Diariétou Kéïta adaptation libre de 52 jours à dos de chameaux de Ahmed Ghazali
Mise en scène : Christophe Merle
Coproduction de Les Voix du Caméléon – France et Acte SEPT – Mali

Dans L’écho du pas de l’Homme, il y a le Sahara, lieu mythique où se sont croisés pendant
des siècles, les Arabes, les Berbères, les Noirs Africains, les Européens.
Il y a le commerce, les conquêtes, le colonialisme, l’avènement des Etats Nations au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.
Il y a notre présent, les migrations et le mythe de l’Eldorado européen.
Il y a surtout une mise en perspective de l’Histoire des Hommes et leur désir irrésistible de se
mouvoir, d’échanger, de se rencontrer, de se confronter, un besoin métaphysique et intemporel de pratiquer le « voisinage ».
Pour en témoigner, une pancarte vieille de 2000 ans, une pancarte au milieu de rien…ou plutôt du désert, d’un entre-deux, d’un trait d’union. Une pancarte carrefour, toujours prête à indiquer le chemin, éclairer la route et se faire l’écho du pas de l’homme, une pancarte sur laquelle est inscrite « Tombouctou, 52 jours à dos de chameau ». Tel un fantôme, elle erre prête à se laisser définitivement mourir. Qui intéresse-t-elle encore? Qui se soucie d’elle ?
Méprisée, oubliée, éreintée, disparaîtra-t-elle à tout jamais emportant avec elle notre Histoire,
notre Mémoire…
Mercredi 26 novembre à 19h au Centre culturel Blaise Senghor de Dakar
Vendredi 28 novembre à 21 h dans la salle Kocc Barma à Thiès
Mardi 2 décembre à 18h30 à l’Assemblée Régionale de Kayes
Jeudi 4 décembre au CCF Bamako
Samedi 6 décembre à 21 h au Centre Culturel régional de Tambacounda
Dimanche 7 décembre à 22h 30 à l’Alliance Franco Sénégalaise de Kaolack


Le clan du destin
(Première au Mali)
La Cie Les Gueules Tapées – Sénégal

Texte de Macodou Mbengue, inspiré des écrits : « Tu ne traverseras pas le détroit », de Salim Jay « La réclusion Solitaire », de Tahar Benjelloun « Le ventre de l’Atlantique » de Fatou Diom.

Sur les bords de la mer Méditerranée, trois candidats à l’émigration, que le vent de la misère a balayés vers les rives, tentent de traverser le grand bleu pour regagner les rives du Nord réputées prospères. Au cours d’une interminable attente d’un passeur, ils rencontrent un homme de Dieu avec son cercueil, que tout un village a supplié d’aller chercher leur fils disparu dans flots de la clandestinité. Il va attendre avec impatience que la mer rejette un corps parmi les milliers qu’elle a engloutis, n’importe lequel pour aller le présenter au village pour un repos éternel. Usés par l’attente, obnubilés par le départ, les clandestins stipulent que : « Puisse que l’eau de la mer épouse la forme et la couleur du récipient qui la reçoit, l’objet doit lui aussi s’adapter aux circonstances que la vie lui impose » Ainsi le cercueil est baptisé pirogue à destination de la mort. Dans cette rencontre fortuite, chacun a son histoire propre, chacun est un univers que nous découvrons ou croyons découvrir.
Vendredi 28 novembre à 21 h au Cercle Maurice Gueye de Rufisque -Dakar
Samedi 29 novembre à 21 h au Musée à Thiès
Lundi 1er décembre à 20h dans la salle de conférence du Conseil de Cercle de Kayes
Mercredi le 3 décembre à 21 h au Quartier d’orange à Bamako
Jeudi le 4 décembre au Carrefour des jeunes à Kita
Samedi le 6 décembre à 22h 30 au Centre Culturel régional de Tambacounda
Dimanche le 7 décembre à 21 h à l’Alliance Franco Sénégalaise de Kaolack

Le pays ou on fabrique l’argent
Un projet théâtral sur la migration entre le Mali et la Suisse

Dans un village au Mali, un téléphone sonne. La famille se rassemble autour de l’appareil. Elle entend la voix d’un parent proche qui est parti en Suisse. Celui s’extasie sur sa vie à l’étranger et promet d’envoyer prochainement de l’argent. Au grin des jeunes on parle maintenant de ce qu’ils ont entendu de la vie en Suisse. Ces visions deviennent vivantes sur la scène. Parmi lesquelles on y trouve aussi l’image d’un pays, dans lequel l’argent est produit dans des grandes usines. Et si on se balade à la proximité de ces lieux, on a la chance de trouver quelques billets volants….
« Le pays où on fabrique l’argent  » parle d’une part des images et des représentations sur la Suisse qui sont courantes au Mali; d’autre part il aborde les expériences vécues des Maliens vivant en Suisse, ainsi que les circonstances sur leur chemin d’une émigration.
Le projet se base sur des entretiens qualitatifs avec trois groupes différents : d’une part avec des Maliens qui ont l’intention de migrer en Suisse, d’autre part avec des Maliens qui vivent présentement en Suisse et enfin avec des Maliens qui sont retournés de la Suisse. Fondée sur ces conversations, la pièce sera développée dans une étroite coopération entre un metteur en scène européen et malien, avec la participation des artistes maliens (acteurs et musiciens).

Afriopa
Mise en scène : Ueli Bichsel
Collaboration artistique : Ildevert Meda

Résumé : « Afriopa » c’est l’histoire de deux hommes, l’un dans la force de l’âge, l’autre plein de vitalité, que les vicissitudes de la vie ont amené à se rencontrer. De plein gré ou non, personne ne saurait le dire. Toujours est-il qu’ils vivent maintenant dans une ville d’Afrique et qu’ils tentent chaque jour d’utiliser au mieux le temps pour leurs affaires ou du moins de le maîtriser.
« Afriopa » est une pièce de théâtre clownesque qui s’attache à l’humain, aux relations entre les humains et au trop humain, sans trop de grands mots. Elle est compréhensible pour les jeunes et les moins jeunes et offre à chaque génération et à chacun suivant son humeur, matière à discussion et à rire. Et dans « Afriopa », le rire a une place importante, car la force qui réside dans le rire est purificatrice et en même temps porteuse d’espoir. « Afriopa » n’est pas une pièce en noir et blanc, mais avec du Noir et du Blanc
Mardi le 2 décembre à 21h à Kita
Jeudi 4 décembre à 21 h à Kayes

Nous sommes de ceux qui disent non a l’ombre

Variation autour de l’œuvre d’Aimé Césaire « Martinique »
Par la CIE Anopée théatre et la CIE Kamaso (France Mali)
Mise en scène de Véronique Vellard.

Les années 30 : un jeune homme à Paris fait une rencontre mémorable. Dans un tramway, il croise le regard d’un vieux efflanqué. Cette rencontre manquera l’invention de la négritude pour Aimé Césaire.
2007, cinq artistes s’emparent de la question que Senghor et Césaire se posaient à Paris : y a t il en toi ou moi un Nègre fondamental ?
Comme une réponse à cette étrange question, « Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » est une variation libre autour de certains passages du « Cahier de retour au pays natal ».
Trois artistes : un acteur, un danseur, un musicien disposent d’une carte blanche : c’est-à-dire le choix d’un fragment du poème.
Deux auteurs contemporains, Léonard Yakanou (Togo) et Dieudonné Niangouna (Congo) répondent à leur tour, à la question d’Aimé Césaire.
Ce spectacle propose un voyage dans différents temps : 1939 et aujourd’hui, un dialogue entre plusieurs disciplines et nous invite à entendre les voix mêlées des poètes d’aujourd’hui.
Vendredi 5 décembre 16h 30 au quartier d’orange


Programmation Danse

Les animaux dansent
Troupe Dodo Naba Anbga – Burkina Faso (Reprise)

Le mot dodo ou dodogo dans la langue Mossi, ethnie majoritaire du Burkina Faso, signifie être insolite, bizarre, monstrueux. Le dodo serait venu au Burkina Faso par l’intermédiaire des commerçants haoussa venus du Nigeria entre le 18ème et le 19ème siècle. Les Haoussas font le commerce itinérant, ils s’installent progressivement pendant cette période dans les cités commerciales en y amenant leur culture. Dans l’empire Mossi de Ouagadougou, ils sont accueillis et installés à Zangouétin, quartier de Ouagadougou où naquit le dodo au 19e siècle. Aujourd’hui, le dodo est pratiqué sur la moitié du territoire national.
Les animaux vivaient en bonne intelligence avec les hommes. C’est ainsi qu’ils créèrent et développèrent plusieurs pas de danse pour traduire les circonstances heureuses de leur vie communautaire. Ils chantaient et dansaient merveilleusement. Ce pacte ancestral fut rompu par un homme, un chasseur désobéissant qui sera transformé en personnage ni homme ni animal. En souvenir de cette vie antérieure, des jeunes burkinabés célèbrent le dodo.
Le dodo est une danse masquée, très rythmée et accompagnée par une musique instrumentale ou chantée. C’est une manifestation récréative. Les masques sont zoomorphes conformément à l’origine du dodo et les acteurs représentant chacun un animal donné. La danse se fait à l’aide de deux bâtons qui dans les cas de quadrupèdes représentent les pattes de devant. Pendant une heure durant, à l’appel des tambours, des hommes et des animaux pour le souvenir, entrent en scène et dansent pour le plaisir des humains.
Jeudi 27 novembre au Centre d’éducation populaire à Koutiala
Samedi 29 novembre au Mierou Ba à Ségou
Lundi 1er décembre au Centre Siraba Togola à Bougouni
Mardi le 2 décembre au Centre Bougou Saba à Siby
Mercredi le 3 décembre au Centre Karim Togola à Sabalibougou Bamako


Programmation Conférences

– Émigration : enjeux et perspectives,
Moussa Mara
Dimanche 7 décembre à 10h au Quartier d’orange

– La maîtrise de l’État-nation, condition de la paix
Ahmad Taboye : enseignant chercheur en lettres, romancier, dramaturge, directeur du livre au ministère de la Culture du Tchad
Mardi 2 décembre à 10h au Quartier d’orange

– Écrire en français venir d’ailleurs
Bernard Magnier
Jeudi 4 décembre à 10 h au Quartier d’orange

– Scènes et zoos humains ou la mise en scène de l’altérité
Sylvie Chalaye : Professeur Université Sorbonne Nouvelle/Paris 3, directrice du Laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité »
Vendredi 5 décembre à 10h au Quartier d’orange

– L’insertion des migrants originaires du plateau dogon dans la zone irriguée de Sélingué
Famakan Oulé Konaté : Professeur à l’Université de Bamako, Chef du Département de Géographie

– Récits d’exil
Jacques Chevrier
Mercredi 3 décembre à 10h au Quartier d’orange

Programmation Films

« Chez moi au loin »
Film Aller et Retour entre la région de Kayes et la banlieue de Meaux en région parisienne sur les enfants/jeu maliens élevés en France qui commencent à faire des bêtises à l’adolescence en France et qui sont renvoyés au pays – qui en fait, n’est pas leur pays, mais celui de leurs parents. Témoignages, questionnements… c’est un documentaire qui pose vraiment de bonnes questions…
Jeudi 4 décembre à 14h30 au Quartier d’orange

« Guinto l’ingrat »
« Guinto l’ingrat » c’est un Africain qui après un long séjour en France revient au pays et est dégoûté et apeuré par « son » pays… et puis finalement, ceci permettra de mettre en perspectives les côtés positifs et négatifs des deux côtés de la Méditerranée.
Dimanche 7 décembre à 14h30 au Quartier d’orange

« Hommes au foyer »
Un documentaire sur les Maliens vivant en foyer en France ou les désillusions de l’exil… mais aussi l’espoir…
Vendredi 5 décembre à 14h30 au Quartier d’orange

« Un couple inséparable »
Un documentaire sur les relations de la France et de l’Afrique sous la cinquième République.
Un film de Jean-Michel Djian
Samedi 6 décembre à 14h30 au Quartier d’orange

« Kwassa-Kwassa Creuse »
L’enquête sur les Mahorais de la Creuse commence à l’arrivée d’un nouveau contingent à un aéroport parisien, pour ne rien rater de leur parcours du combattant. Que ce soit pour se loger, pour s’adapter à une culture excessivement marchande, pour s’intégrer (et non rester entre eux une fois sortis du lycée), pour constater que leur rôle de bouche-trou n’a pas été associé à un accompagnement conséquent de leur séjour, pour apprendre que leur catégorie est confrontée à 70 % d’échec, ces postulants au bac ou à un brevet professionnel, comprennent rapidement qu’ils sont ici des immigrés comme les autres Noirs, malgré leur nationalité française (dans le processus de sélection pour la bourse, il est vérifié que leurs parents vivent sur le territoire français depuis sept ans au moins, ce qui est illégal). De déconvenues en coups de cafard, ils regrettent leur choix au bout de quelques semaines. Là était le projet initial de ce film, mais tout cela est loin d’en être le principal intérêt.
http://billetsdafrique.info/Kwassa-Kwassa-Creuse-Patrick.html.
Mercredi 3 décembre à 14h30 au Quartier d’orange

« Carnet d’expulsions » De Saint-Bernard à Bamako et Kayes
Un film de Philippe Baqué, Arlette Girardot
Ce film documentaire a été tourné entre septembre 1996 et février 1997 avec les Maliens « sans-papiers » évacués de l’église Saint-Bernard le 23 août 1996, puis expulsés à Bamako par charters. C’est une chronique d’une attente incertaine filmée dans le huis-clos du jardin d’une administration à Bamako.
Là, ils conservent leur solidarité pour se confronter aux réalités maliennes. Certains voyagent dans leur village d’origine de la région de Kayes, pauvre et enclavée, source traditionnelle de l’immigration malienne. D’autres mènent un combat acharné pour revenir en Europe.
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