Événements

Festival du Film documentaire engagé 2008
6e édition

Français

Autour de la notion de chamanisme, les associations La parole a le geste, Art Scènes & Cie et Samba Ti’Fol proposent un stage qui associera pratique des percussions et de la danse et veillées ouvertes sur d’autres mondes.

– vendredi 26 septembre à 20h : en amont du festival, au cinéma Robert Doisneau de Bretenoux-Biars, projection du film « Djembefola » de Laurent Chevallier, 1991, 67 mn, précédé par un pot percu-discussion.

– vendredi 24 octobre à 21h : en ouverture du festival, au cinéma Robert Doisneau de Bretenoux-Biars, projection du film « Atanarjuat » de Zacharias Kunuk, 2001, 167 mn.

– samedi 25 octobre de 15h à 24h : en introduction du stage, à la salle municipale de St-Michel Loubejou, documents de et sur l’Australie aborigène. Projections ouvertes à tous.

– du samedi 25 au jeudi 30 octobre : stage et veillées sur les pratiques des percussions et de la danse.

À la salle municipale de St-Michel Loubejou.
Au cours du stage seront plus particulièrement expérimentés des rythmes et des traditions qui mettent en rapport percussions et danses tels que le candomblé brésilien, le sabar sénégalais, les danses éwé et mina (Togo), la bourrée auvergnate, le langage tambouriné des Mossis (Burkina Faso)…

Les veillées ouvertes à tous, à partir de 21h, proposeront des films et des débats animés par des intervenants très divers, autour de la notion de chamanisme.

Intervenants :

Vlaïllitch Tuffa – percussions brésiliennes et africaines

Olivier Guet – percussions brésiliennes

Anani Apetogbo – percussions et danses mina et éwé

Fanny Vignals – danses candomblé et culture australienne

Michel Boccara – sociologie du chamanisme et langage tambouriné

Xavier Vidal et Guillaume Roussilhe – musique et traditions occitanes

CHAMANISME / ESQUISSE DE DEFINITION

LE CHAMANISME est trop souvent associé à un mélange de mystique et d’hallucinogènes. Aujourd’hui, il représente aussi une réponse à la difficulté à trouver du sens dans notre société mercantile. Et les stages qui promettent une initiation en quelques jours sont souvent des attrape-nigauds pour occidentaux en quête d’expérience. Une initiation chamanique est souvent la quête de toute une vie.
Le terme « chamane » issu de la langue toungouse (Sibérie) et introduit en Europe au XVIIIème siècle, a pris un sens très général, si général parfois que l’on peine à en donner une définition.

Chamaniser, si cette notion a un sens, renvoie au très ancien rapport que l’homme a avec la nature où il ne s’agit pas de dominer celle-ci mais de parler avec elle comme on parle à une mère avec des gestes, des odeurs, des sons, des images… une mère qui nous nourrit mais que l’on nourrit aussi. On voit que cette notion, et ce mode de vie, propre aux cultures traditionnelles, vient interroger nos modes de vie occidentaux orientés vers le progrès et la maîtrise de la nature.
Chamaniser, c’est aller à la rencontre d’autres mondes mais ces mondes ne sont pas tous exotiques : le voyage à l’intérieur de soi comme le voyage hors du corps de la mère encore appelé naissance ; tout enfant lorsqu’il naît est un chamane.
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