Événements

Rencontres Afro-Espagnoles de la Société Civile
Le Centre Unesco de la Grande Canarie réunit des représentants des sociétés civiles africaine et espagnole afin de confronter leurs expériences en matière d’alternatives locales, sur les plans politiques, économiques et culturels

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I Rencontre Afro-espagnole de la Société Civile

La Crise Mondiale et les Alternatives Locales au Développement



La culture au service du développement local

Très sensibilisé par rapport à la situation actuelle des pays africains et aux terribles conditions de l’immigration par voie maritime, le Centre UNESCO de la Grande Canarie, à travers sa section Afrique, souhaite réunir des représentants des sociétés civiles africaines et espagnole afin de jeter les bases d’une collaboration efficace visant à la diffusion de toutes les expériences et réflexions en matières d’Alternatives Locales créatrices d’opportunités politiques, économiques, culturelles et sociales, dans les communes, pays et régions africaines.

La notion d’alternatives locales indique le point de départ et l’aboutissement de notre réflexion, qui, nourrie des cultures africaines (de la période précoloniale jusqu’à nos jours, au-delà de tout clivage tradition/modernité…) et de l’expérience des participants, doit viser la création de conditions favorables au développement local des communautés africaines.

Cette réflexion – impliquée et appliquée – et sa diffusion seront effectuées de manière à favoriser la participation du plus grand nombre d’acteurs culturels, politiques et de développement, aussi bien en Afrique qu’en Espagne, afin de canaliser des contributions ultérieures, d’enrichir la réflexion et de favoriser son application pratique dans les pays, régions, et communes intéressés, auprès des acteurs contactés, dans le cadre de la collaboration entre sociétés civiles et afin de promouvoir la « politique par le bas ».


Le déroulement des rencontres


Il s’agit de réunir dans un premier temps, devant un parterre de représentants de la société civile espagnole particulièrement intéressés par les réalités africaines, des responsables significatifs des sociétés civiles africaines, afin de mener cette réflexion et d’élaborer un premier « Livre Blanc » des Alternatives Locales, dans une perspective historique et le souci de l’actualité.

En ce sens, nous souhaitons contextualiser cette réflexion dans le cadre de la crise mondiale et de ses effets sur le continent africain. Cette situation, alliée au phénomène de l’immigration, rend notre réflexion d’autant plus nécessaire et servira d’introduction à la recherche d’alternatives locales dans les secteurs proposés.

Le résultat de cette rencontre sera diffusé et débattu à travers une page Web et par le biais d’une publication bilingue destinée à être distribuée en Afrique, en Espagne et dans les pays latino-américains. Il permettra d’orienter la politique du Centre Unesco de la Grande Canarie qui se conçoit comme un carrefour entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, entre les relations Nord-Sud et les relations Sud-Sud, et un moteur de collaboration et de coopération entre sociétés civiles européennes, africaines et latino-américaines pour « une autre Afrique possible dans un autre Monde possible ».

Chaque participant devra remettre une communication portant sur le thème qu’il aura à traiter afin de permettre une édition postérieure du Livre Blanc du Centre Unesco de la Grande Canarie, qui prendra en compte ces communications et une partie des débats.

Outre ces communications, les participants seront invités à débattre de l’orientation des relations entre sociétés civiles africaines, européennes et latino-américaines, afin de faciliter cette « autre Afrique possible » sur le continent et de promouvoir une collaboration efficace entre sociétés civiles.

En tant que « Container » ou « Think Tank » culturel, le Centre Unesco de la Grande Canarie se veut être un laboratoire d’idées pour le changement, en relation directe avec les acteurs impliqués sur le terrain. Cette idée de container s’incarnera dans la réalisation de la page Web déjà mentionnée. Elle servira, sur le long terme, de lien aux participants qui auront permis la création de ce laboratoire et pourront en faire le suivi, en tant que membres honorifiques du Centre Unesco de la Grande Canarie.


Thèmes retenus et participants


Effets de la crise mondiale en Afrique et réponses des sociétés civiles africaines (Demba Moussa Dembelé, Sénégal)
Economiste et directeur du Forum Africain des Alternatives dont le siège est à Dakar. Membre actif du Forum Social Africain et du Réseau International des Centres du Sud. Auteur de différents ouvrages et collaborations autour, principalement, du développement endogène et des alternatives africaines.

> Cooperación y Alternativas Locales
(Marc Antoine Pérouse de Montclos, Francia)
Chercheur en science politique et spécialiste des conflits sur le continent africain, il a terminé des études politiques à l’IEP par une thèse de doctorat sur La violence et la sécurité urbaines au Nigeria et en Afrique du Sud. Chercheur à IRD (ex ORSTOM), il s’intéresse plus particulièrement aux problèmes de violence urbaine, de sécurité, de migration forcée, de réfugié en Afrique orientale, au Nigéria, en Afrique du Sud et est l’auteur de Villes et violence en Afrique noire (Karthala, 2002), L’Aide humanitaire, aide à la guerre ? (Complexe, 2001), Violence et sécurité urbaines en Afrique du Sud et au Nigeria, un essai de privatisation (L’Harmattan, 1997) : Durban, Johannesburg, Kano, Lagos et Port Harcourt, et Le Nigeria (Karthala, 1994).

>Coopération et Alternatives Locales
(José Montesdeoca Santana, Espagne)
Médecin gériatre, il a occupé pendant 8 ans le poste de directeur de la Fondation Canarienne pour le Développement Social, créée en 1996 sur l’initiative du syndicat UGT et spécialisée dans la formation, l’économie sociale et la coopération internationale, notamment avec l’Afrique. Parallèlement président des Ong’s canariennes pendant près de dix ans, il a participé à l’organisation et à la professionnalisation de la coopération internationale aux Îles Canaries.

> Culture et Alternatives Locales
(Joseph Yai Olabiyi Babalola, Bénin)
Actuel président du conseil exécutif de l’Unesco. Spécialiste des langues et des littératures africaines, de l’alphabétisation, la poésie orale et les cultures des diasporas africaines. A enseigné dans les universités du Bénin, Nigeria, Brésil, Japon, Royaume-Uni et aux États-Unis. Il a également pris part à la préparation des programmes de l’Unesco concernant les langues et cultures africaines, et a participé aux travaux du comité du patrimoine mondial. Il fut membre d’autres jurys, notamment du comité scientifique du projet de la route de l’esclave et de celui chargé de sélectionner les chefs d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

> Cultures et Alternatives Locales
(Carles Solà i Serra, Espagne)
Journaliste, membre d’Espai Àfrica Catalunya, organisme chargé de promouvoir les relations entre la société catalane et les pays africains. Chef de section du service des informations de la télévision catalane de 2000 à 2004, et directeur du programme de TV3 Tout un monde depuis juin de cette même année, émission consacrée à l’immigration et à la diversité culturelle en Catalogne. Membre depuis 2005 et vice-président depuis 2007 de la Table pour la Diversité de l’Audiovisuel, organisme du Conseil de l’audiovisuel de Catalogne.

> Economie et Alternatives Locales
(Yash Tandon, Ouganda)
Directeur exécutif du Centre du Sud, centre de réflexion intergouvernemental des pays en développement, et directeur du Southern and Eastern African Trade Information and Negotiations Institute (SEATINI). Ayant reçu une formation en économie et relations internationales à la London School of Economics, il a enseigné à l’université de Makerere, de Dar-es-Salaam, à la London Scholl of Economics et à la Columbia University. Auteur de plus d’une centaine d’articles académiques, il a écrit de nombreux ouvrages sur la politique africaine, la paix, la sécurité, le commerce et l’OMC, l’économie internationale, la coopération Sud-Sud et les droits de l’homme.

> Economie et Alternatives Locales
(Antonio González Viéitez, Espagne)
Docteur en théorie économique et professeur d’économie mondiale à l’Université de Las Palmas de Gran Canaria, il a été responsable du comité chargé de l’avant-projet du Statut Autonome de la communauté des Canaries. Auteur de plus d’une dizaine de livres sur l’économie insulaire, il a donné plus d’une centaine de conférences et de séminaires sur le développement, le codéveloppement, l’histoire socio-économique et les relations entre les Canaries et le continent africain.

> Education et Alternatives Locales
(Daniel Pérez Estévez, Espagne)
Economiste, il a parfait ses études en relations internationales dans les universités d’Amsterdam, Paris et Londres. Il a été responsable de plusieurs projets de coopération internationale au développement dans des organismes tels qu’EUROPEAID, UNICEF, CROIX ROUGE INTERNATIONALE, FUNDESCAN et ASESCAN. Il est actuellement responsable de la direction stratégique de GLOBAL, une des entreprises d’économie sociale parmi les plus importantes d’Espagne, et il dirige les projets de la FUNDACIÓN GLOBAL INICIATIVAS SOCIALES. Il est également coordinateur du département de Solidarité de la AULA MANUEL ALEMÁN, dirigée par D. José Alonso Morales.

> Education et Alternatives Locales
(Mangoné Niang, Sénégal)
Ayant développé son parcours professionnel au sein de l’OUA puis de l’UA, il a dirigé le Centre d’Études Linguistiques et Historiques de la Tradition Orale (CELHTO) au cours des dix dernières, à Niamey au Niger. Auteur de nombreux articles dans le domaine de la linguistique, de la littérature et des traditions orales.

> Migrations et Alternatives Locales
(Ismaila Diabagaté, Mali)
Activiste malien travaillant avec des associations de migrants à Bamako, Ismaila Diabagaté est membre du FORAM (Forum pour un Autre Mali), organisation créée par Aminata Traoré et responsable du Forum Migrances.

> Migrations et Alternatives Locales
(José Naranjo, Espagne)
Journaliste, il a consacré une grande partie de son travail à l’immigration africaine en Espagne. Il a parcouru pour ce faire le sud du Maroc, le Sahara, l’Algérie, le Mali, le Sénégal, la Gambie, le Cap-Vert et la Mauritanie, où il a pu recueillir le témoignage de centaines de personnes. Auteur du livre Cayucos (2006), il a reçu le prix Antonio Mompeón Motos de Journalisme en 2006, remis par le Heraldo de Aragón, et le prix Droits Humains du Conseil Général des Avocats de l’Espagne, en 2007. Travail avec trois journaux canariens et collaborateur de El País.

Ces thèmes ne sont pas exhaustifs et devront tous prendre en compte ces deux perspectives transversales fondamentales que sont le Genre et le Changement climatique.



Organisation

Objectif : réaliser un document commun sur les stratégies de collaboration entre sociétés civiles africaines et espagnole


>Mercredi 25 Novembre

18 h.00 :
Inauguration des Rencontres avec les autorités du Cabildo de la Grande Canarie et les responsables du Centre Unesco

18 h.15 :
Conférence inaugurale de Demba Moussa Dembelé, « Les effets de la crise mondiale en Afrique et les réponses des sociétés civiles africaines »

19 h.00-19 h.15 :
Pause

19 h.15- 20 h.30 :
Table ronde sur la « Coopération et les alternatives locales », avec Marc-Antoine La Pérouse et José Montesdeoca Santana

20 h.30-21 h.30 :
Débat avec le public



> Jeudi 26 novembre

18 h.00-19 h.15:
Table ronde sur « l’Économie et les alternatives locales », avec Yash Tandon et Antonio González Viéitez

19 h.15-19 h.30:
Pause

19 h.30-20 h.45:
Table ronde sur les « Migrations et alternatives locales », avec Ismaila Diabagaté et José Naranjo

20 h.45-21 h.30:
Débat avec le public


> Vendredi 27 novembre

18.00-19.15:
Table ronde sur la « Culture et les alternatives locales », avec Olabiyi Yai et Carles Solà i Serra (Espai Àfrica de Catalunya)

19.15-19.30:
Pause

19.30-20.45:
Table ronde sur « l’Éducation et les alternatives locales », avec Mangoné Niang et la « Aula Manuel Alemán » de l’Université de Las Palmas.

20.45-21.30:
Débat

21.30-21.45:
Clôture des Rencontres
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