Événements

A Love Supreme
Jazz Théâtre in memoriam John Coltrane.

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Dans une boîte, un saxophoniste, un batteur et un contrebassiste qui jouent les premières mesures de Crescent et c’est toute la chaleur suffocante qui remonte, ce jour de juillet 67 où John Coltrane est parti saluer les anges. Quelques mesures suffisent à ce patron de boîte pour laisser affluer des souvenirs mêlés de jazz. Toujours sous le choc de sa rencontre – la Rencontre avec le « Maître », le « Sorcier » -, il ne demande qu’à partager ces instants de connivence, pour « faire sentir l’amour du monde, un amour suprême ».

Dans A love supreme, Emmanuel Dongala, évoque ainsi sa propre rencontre avec son idole, J.C., compagnon de Miles Davis, Thelonius Monk et Archie Shepp. La nouvelle, écrite peu de temps après la disparition de John Coltrane, a ensuite été intégrée à son recueil Jazz et vin de palme. Le metteur en scène Luc Clémentin en a tiré une adaptation, présentée la première fois en août 2006 au Tarmac (dans le cadre du Jazz à la Villette), puis, suite au succès rencontré, une deuxième fois en février 2007. De retour à Paris, après une longue tournée en France ainsi qu’à l’étranger, il reprend ce spectacle musical intimiste pour 12 représentations exceptionnelles. Voilà de quoi satisfaire les nombreux spectateurs qui n’ont pu assister à A Love Supreme, affiché complet lors des précédentes programmations.

Dans ce spectacle, on retrouve John Coltrane, le créateur révolutionnaire, bien sûr, mais aussi le « Malcom X du jazz », ce « jeune homme en colère » conduisant sa musique jusqu’aux portes de l’extrême. Une musique qui résonne dans les brumes de l’alcool, de la drogue. Du jazz porté par le souffle des libertés à ce moment clé de l’histoire des Noirs américains : la lutte pour leurs droits civiques dans les années 60.

Du génie musical de John Coltrane, à ses combats, en passant par sa quête spirituelle, c’est toute une mémoire déchirée de fulgurances rauques – celle d’un homme, celle d’une époque aussi – que la compagnie Ultima Chamada donne à voir et à entendre. Cette mémoire est ravivée par le comédien Adama Adepoju et un trio composé d’Olivier Robin, Jean-Daniel Botta et Sébastien Jarrousse.


D’après la nouvelle d’Emmanuel Dongala
Adaptation, scénographie et mise en scène Luc Clémentin
Avec : Adama Adepoju (comédien), Sébastien Jarousse (saxophones), Jean-Daniel Botta (contrebasse) et Olivier Robin (batterie)

La Compagnie Ultima Chamada est soutenue par le Conseil Régional d’Ile-de-France. Ce spectacle a reçu le soutien de la SPEDIDAM.
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