Événements

Black History Month / Ciné Club au Warc
The West African Research Center – Black History Month Film Program

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Février est le mois consacré à la communauté africaine américaine aux États Unis (Black History Month) et, chaque année, de nombreuses manifestations sont organisées durant cette période pour marquer l’itinéraire particulier de ces citoyens américains et membres de la Diaspora Noire.

Cette année, le Centre de Recherche Ouest Africain (WARC), avec l’appui de l’Ambassade des Etats Unis au Sénégal, organisera des projections de films africains américains suivies de débats selon le calendrier qui vous est proposé en attachement.

Pour chaque séance, le chronogramme suivant est proposé:

17h30: Mise en place du public dans la salle de conférence du Warc

17h45: brève présentation du film

18h00: Projection suivie de discussions sur environ 30mn.

La présentation et la discussion des films seront animées par Madame Wilma Randle une africaine américaine doctorante au Département d’Histoire de l’Ucad et le Dr Ibrahima Seck, spécialiste des Etats-Unis au Département d’Histoire de l’Ucad.

Bienvenue pour la célébration de Black History Month et Dewenati!


PROGRAMME

Vendredi 5 février 2010

Prince among slaves (60 minutes, Anglais, 2008)

Après le triomphe de la révolution musulmane au Fuuta Jalon (Guinée) en 1725, le parti maraboutique couronnait Karamoko Alfa comme Almaami. À la mort de ce dernier vers 1751, le pouvoir revenait à Ibrahima Sori Mawdo, commandant en chef de l’armée. Sous prétexte de guerre sainte, le nouveau Almaami avait engagé le Fuuta Jalon dans une politique agressive contre les pays voisins afin de se procurer des esclaves dont l’aristocratie locale et les négriers de la côte avaient besoin. Il reste évident que de nombreux Fulbe engagés dans cette chasse à l’homme en faisaient aussi les frais. C’était le cas de Abdul-Rahmaan, fils de l’Almaani Ibrahima Sori, qui fut capturé dans une guerre contre les Manding du Kaabu vers 1788 et vendu comme esclave à Thomas Foster, un planteur du Mississippi. Après quarante années de captivité à Natchez, le prince retourna en Afrique avec son épouse en mars 1829. Il mourut le 6 juillet 1829 au Libéria avant d’atteindre Timbo, son village natal. Abdul Rahmaan était sans doute l’esclave musulman le plus célèbre des États-Unis. Après sa libération, il mena en vain une campagne dans le Nord afin d’obtenir la libération de ses huit enfants. Ces derniers ne furent libérés qu’après la mort de Thomas Foster. En décembre 1830, ils rejoignirent leur mère Isabelle à Monrovia.
La biographie d’Abdul Rahman est l’objet d’un livre bien documenté écrit par Terry Alford : Prince Among Slaves, Oxford University Press, New York 1977. Ce film est basé sur cette biographie.

Vendredi 12 février 2010
The rise and fall of Jim Crow: Part three and four (112 minutes, Anglais, 2002)

Ce film exhume l’histoire de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Le phénomène, appelé Jim Crow par la population noire de l’époque, est relaté en quatre parties de 56 minutes chacune. Nous projetterons les deux dernières parties couvrant la période 1917-1954, c’est-à-dire de la relance du mouvement des droits avec le retour aux USA des anciens combattants envoyés au front en Europe, jusqu’au vote de la legislation reconnaissant les droits des Noirs.


Vendredi 19 février 2010
Faubourg Tremé : The untold story of Black New Orleans (68 minutes, Anglais, 2007)

Le faubourg Tremé, qui s’étendait autour de Congo square, à La Nouvelle Orléans, avait été acheté en 1810 au Sieur Paul Claude Joseph Tremé pour les besoins d’une ville en pleine expansion. Ce faubourg concentrait la plus grande partie de la population noire libre. Cette communauté créole, essentiellement francophone et catholique, constituait avec les esclaves l’essentiel de la foule qui jetait son dévolu sur la Place du Congo tous les dimanches, le matin pour les besoins du marché et l’après-midi pour se consacrer aux fameuses danses africaines. Nous somme donc au cœur de la plus vieille communauté afro-américaine libre, berceau du jazz et de la lutte pour les droits civiques.
Ce film retrace l’histoire de cette communauté qui a survécu aux agressions racistes et qui se bat encore, cette fois-ci, contre les conséquences d’un phénomène naturel : le fameux ouragan Katrina, qui a dispersé la population noire de La Nouvelle Orléans aux quatre coins des Etats-Unis.

Vendredi 26 février 2010
Zora Neale Hurston (84 minutes, Anglais, 2008)

Zora Neale Hurston (1891-1960) était une écrivaine d’origine afro-américaine qui participa au mouvement de la Renaissance de Harlem, notamment avec son roman Their eyes were watching God (traduit en français sous le titre Une femme noire) et par la production avec Landston Hughes du magazine littéraire Fire !!. Elle était née le 7 janvier 1891 à Notasulga, en Floride. Elle fit des études à Howard University puis au Barnard College, où elle fut diplômée d’anthropologie en 1928. Disciple de Franz Boas, Zora avait séjourné entre 1927 et 1928 et de 1931 à 1932 dans les milieux noirs de Floride, d’Alabama et de Louisiane où elle réalisa une enquête de terrain dont les résultats avaient été publiés dans Mules and Men en 1935. Ce livre concentre des éléments de folklore, surtout des contes et histoires drôles, de même que quelques pages sur le vaudou louisianais.
Le film retrace donc la vie et l’œuvre d’une militante noire, morte pauvre, mais qui a légué à sa communauté des jalons sur lesquels émergèrent de grandes écrivaines noires comme Alice et Toni Morrison.
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