Événements

Retour de Bamako
prolongement de la deuxième Ruche Sony Labou Tansi organisée en novembre 2002 à Bamako par Ecritures vagabondes, le Nouveau Théâtre d’Angers et BlonBa.

Français

Suite au succès de la première Ruche Sony Labou Tansi au Mali en novembre 2001, suivie d’un Retour de Bamako organisé en mai 2002 à Angers et Paris, une seconde Ruche Sony Labou Tansi a été menée en décembre 2002 par les même partenaires, Écritures vagabondes, le Nouveau Théâtre d’Angers et BlonBa.
Neuf auteurs étaient conviés à cette résidence dans la Maison du partenariat Angers-Bamako, autour de la coordinatrice Monique Blin et du metteur en scène Claude Yersin. Une invitation à se rencontrer, à partager une expérience et des réflexions sur le théâtre, et à rencontrer la réalité de l’Afrique d’aujourd’hui au cours d’un mois de résidence.
À L’initiative du Nouveau Théâtre d’Angers, de Écritures vagabondes et du Centre Wallonie- Bruxelles, les échos de cette Ruche Sony Labou Tansi II vont se répercuter en octobre 2003 à Angers et à Paris. La lecture de textes inédits écrits suite au périple malien forme le cœur de ce Retour de Bamako. Sous la direction de Claude Yersin, quatre programmes de lectures différents, composés de larges extraits des textes des neuf auteurs, sont proposés au public. L’équipe de lecteurs réunit des comédiens français, notamment Yves Prunier, ainsi que la majorité des auteurs de la Ruche. Après trois jours à Angers, du 13 au 15 octobre, Retour de Bamako se poursuit à Paris au Centre Wallonie – Bruxelles les 18 et 19 octobre (voir par ailleurs dan cet agenda : programme du 12e festival Francophonie métissée au centre Wallonie Bruxelles).

Les auteurs et leurs textes
Koffi KWAHULE, La Brasserie (Titre provisoire)
Une guerre civile touche à sa fin. Il faut remettre le pays debout, tout a été détruit. Les vainqueurs dépêchent deux de leurs officiers, des espèces de clowns sanguinaires, pour aller voir ce qui reste de la brasserie. Miracle ! Elle est encore intacte. Malheureusement la seule personne qui sache la faire marcher est une Européenne qui attend de sauter dans le premier avion pour fuir le chaos. Les deux clowns sanguinaires réussissent à la ramener dans l’usine afin qu’elle la fasse redémarrer.

Eudes LABRUSSE,
Né à Paris, Agrégé de lettres, il est dramaturge, metteur en scène et co-directeur artistique du Théâtre du Mantois, du Festival des Francophonies Théâtrales pour la Jeunesse (Mantes-la- Jolie) et du théâtre La Nacelle (Aubergenville). Il est l’auteur de plusieurs pièces, notamment Le collier de perles du gouverneur Li-Qing (L’Avant-Scène, 2002) ; Le voyage du soldat David Sorgues (L’Avant-Scène,) ; Les hommes de rien (éphéméride apocryphe de Jules Bonnot) (aide d’encouragement à l’écriture de la DMDTS, 2001).

Nalia, la nuit
Un homme attaché et enfermé dans une cave essaie de se souvenir. Pourquoi se retrouve-t-il là ? Une jeune femme erre comme un fantôme dans une tour abandonnée de banlieue, promise à la destruction. Ses racines, c’est dans cette tour de béton qu’elle les a inventées. Loin de là, un homme et une femme boivent du mauvais whisky dans un taudis. Ils cherchent à deviner ce qui est arrivé aux deux autres, quand, disparus sans laisser de traces, ils leur ont laissé le coeur en friche. Une réflexion sur la vie dans les cités, sur l’exil et la nostalgie, mais aussi sur l’amour impossible…

Arezki MELLAL, Sisao
Qu’est-ce que Ramo fuit ? Il évoque le Festival dont on ne saura si c’est une prison ou un asile d’aliénés où, astreint à écrire une pièce de théâtre pour le festival, il tue (mais tue-t-il vraiment ?) le dernier personnage pour mettre fin à une pièce qui ne voulait pas finir. Ramo est en route pour les Oasis, chez lui, dans le Sud. Le dernier personnage de sa pièce l’y attend pour être tué de sa main. Ramo se dépêtre dans la réalité, le cauchemar, le rêve, la fiction. Après le crime, Ramo est emporté par des individus mystérieux et inquiétants à Sisao. Sisao c’est Oasis lu en sens inverse.

Rodrigue NORMAN, Trans’ahéliennes
Automne 1996, dans le Nord. L’homme qu’on appelait Coolio dans le Centre des candidats réfugiés s’est éteint… Cette mort ne devrait pas être spectaculaire, pourtant elle le fut : un homme connut le bagne pour ça. Sept ans plus tard, dans le Sahel, tous les proches sont réunis, pour écouter le récit rapporté par Boutros, l’homme qui fit le bagne, l’ami avec lequel Coolio avait effectué le voyage. Lui, est revenu et repartira encore… Seulement  » ramènera- t-il le corps de Coolio « , finira par s’inquiéter la mère, qui n’est plus du tout persuadée que le corps de son fils a été mis en bière…

Marcel BIO OROU-FICO, Le miel sauvage
Les habitants d’un village d’Afrique au sous-sol immensément riche vivent dans la misère noire. Respectueux du serment prêté à leur prise de fonction de « servir partout où besoin sera », les fonctionnaires d’État, mutés dans ce village, vivent leur sacerdoce. Après l’inhumation de Igor, un jeune professeur, Bio et Claire profitent d’une visite à sa veuve pour maudire leur sort, celui qui n’a pas voulu faire d’eux des parjures à l’instar de la majorité de leurs collègues « fonctionnaires inamovibles » à bras longs.

Anita VAN BELLE
Née en Belgique, elle écrit pour le théâtre, notamment Quizz, créé par le groupe Dito-Dito ; Errances ou Le voyage intérieur de Patrice Lumumba, créé par l’Atelier Nomade (Bénin) ; En route vers Gaya. Elle écrit aussi pour le cinéma, la télévision et la radio. Parmi ses publications figurent Magic cookies (Folio junior, Gallimard, 2002) ; L’été où j’ai volé, nouvelles (Collection Page Blanche, Gallimard, 2000) ; Ailleurs qu’ici, théâtre (Editions Groupe Aven, Bruxelles, 1996) ; Belgicae, théâtre (Collection Premières Impressions, Centre national des Ecritures du Spectacle, 1992). Elle a reçu le Prix Herman Closson (SACD) pour Belgicae, 1993.

Lady Di

Lady Di est le babyfoot le plus célèbre de la rive droite du fleuve. Celui autour duquel se dispute tous les soirs un match opposant XXL, l’Invincible et Peter Jackson, dit Baby Maradonna. Fraîchement arrivée de Tombouctou, Katia, la collégienne, s’y rend, pour vendre ses citrons et approcher les vedettes. Malheureusement, ce soir-là, Peter découvre sous le baby le signe de Satan… Katia s’insurge. Droite, éprise de justice, elle se veut aussi rationnelle. Dans le suspens du match se joue alors un autre combat, plus violent et plus séditieux. Car le pire obscurantisme ne sera pas où on l’attend et Satan empruntera le plus extravagant des visages…
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