Événements

Afropixel 2010
2ème édition

Français

dans le cadre de
ROSE DES VENTS NUMERIQUE
Projet d’Essaimage Art Numérique Afrique -/ Caraïbes
Programme UE-ACP d’appui aux industries culturelles des pays ACP
Art, Technologies et Transformations sociétales en Afrique
En 2008, Kër Thiossane organisait la première édition du festival Afropixel qui proposait
au public d’envisager l’art et les technologies comme un moyen d’action citoyen dans les
pays du Sud, et d’appréhender les opportunités des outils et technologies libres pour la
création artistique africaine.

Dans la continuité de cette première édition, Afropixel 2010 invitera artistes, informaticiens,
chercheurs, penseurs, acteurs de la société civile, entrepreneurs, à échanger et à
exprimer leurs points de vue sur la place et l’impact des nouvelles technologies dans les
sociétés africaines actuelles.
À travers des expositions, des installations, des performances, des,conférences, des débats publics et
des ateliers, il s’agira d’interroger les enjeux, mais aussi les limites des TIC pour le
développement en Afrique, dans des domaines aussi divers que les transformations urbaines,
l’écologie, l’éducation, la citoyenneté et la démocratie.
Des ateliers présenteront différentes alternatives proposées par les TIC, sous leurs formes
libres, allant dans le sens d’un vrai développement durable africain.
Cette année, Afropixel participe à la dynamique des projets Mobile A2K et WikiAfrica Art
proposés par la fondation Lettera 27, qui portent sur les nouvelles opportunités d’éducation
qu’offrent la téléphonie mobile, les plateformes Internet, les licences libres et les réseaux sociaux en
Afrique.

D’autre part, Afropixel s’enrichit d’une collaboration avec Ce qui Vient, projet de la biennale
d’art contemporain de Rennes 2010, qui porte son attention sur ce que demain veut dire et sur la
manière dont nous pensons l’avenir dans nos sociétés. Ainsi, Kër Thiossane accueillera le temps
d’Afropixel un « Laboratoire des Prospectives Singulières ».

Le festival Afropixel s’inscrit dans le projet de coopération international Rose des Vents
Numérique, porté par Kër Thiossane. Ce projet de mise en réseau de structures africaines et
caribéennes actives dans le domaine des arts numériques, bénéficie du programme d’appui aux
industries culturelles mis en place par l’Union Européenne et le bureau des Etats d’Afrique – Caraïbes
– Pacifique.Les thématiques d’Afropixel
Afropixel 2010 a pour objectif de mettre en débat la place des TIC dans la société
d’aujourd’hui et d’en envisager un usage actif.

Autour de projets de créations artistiques numériques, il sera question d’écologie,
d’urbanisme, de démocratie et de citoyenneté, d’éducation. Les propositions développées
proposeront de réfléchir sur nos sociétés, de penser notre avenir collectif, d’être inventifs et innovants.

La question de la création d’outils et de contenus numériques spécifiques au continent
africain sera au centre du projet, notamment par des ateliers sur les logiciels libres et les
pratiques de DIY (Do It Yourself), par la mise en place d’outils de partage et de diffusion de
connaissances. Des formations sur les logiciels libres, des résidences de création, des réunions de
travail et de mise en réseaux d’artistes et d’acteurs du monde numérique permettront de travailler
concrètement en ce sens.
AfroPixel 2010 se déroulera durant un mois, dans le cadre OFF de la biennale de Dakar et
sera composé de différentes actions :
– Des résidences artistiques
– Des expositions, des performances ; des concerts, des projections de films…
– Des débats publics – colloques
– Des formations publiques – Ateliers
– Un laboratoire de pensée sur le futur « Le Laboratoire de Prospectives Singulières ».Afropixel en détail
Les actions
Résidences 2 artistes – Audry Liseron Monfils (Guyane / Belgique) – Jean KATAMBAYI
MUKENDI (RDC)
Avril – Mai 2010
En amont du festival, ces deux artistes passeront trois semaines en résidence à Kër Thiossane, afin
de développer un projet localement. Ces projets artistiques porteront sur des
problématiques liés à l’état de nos sociétés et à leur avenir, (écologie, économie,
urbanisme, démocratie et citoyenneté).
Le temps de leur résidence, Kër Thiossane mettra à leur disposition espace, matériel, ainsi qu’un
accompagnement logistique et technique par l’équipe du lieu.

Expositions, Performances, Concerts, Manifestations Publiques
10 – 22 Mai 2010
Le fruit de la recherche et des travaux développés par ces deux artistes en résidence à Kër Thiossane
sera présenté pour l’ouverture du festival Afropixel – du 10 au 12 mai dans le cadre OFF de
la biennale de Dakar, sous la forme d’expositions, d’installations à Kër Thiossane, mais aussi dans
d’autres espaces investis pour l’occasion (galeries, lieux culturels, espaces publics). Tout au long du
festival, d’autres manifestations publiques gratuites, tel que des projections de films, des expositions,
installations, performances, concerts, des cartes blanche d’artistes ou de collectifs faisant appel au
multimédia dans leur travail seront proposés. Les oeuvres présentées interpelleront à la fois le grand
public, les habitants et les amateurs d’art, les habitués des lieux.

Le futur en question : Laboratoire de Prospectives Singulières, en partenariat avec Les
Ateliers – biennale d’art contemporain de Rennes (France), 10 /11 Mai 2010
En collaboration avec Les Ateliers – biennale d’art contemporain de Rennes qui se tiendra du 30 avril
au 19 juillet 2010, à Rennes en France, un laboratoire de pensée intitulé « Laboratoire de
Prospectives Singulières » réunira à Dakar, pendant deux jours, des artistes, des penseurs,
des scientifiques, des économistes, africains et européens, pour échanger artistiquement
et intellectuellement sur la pensée de l’avenir. Ce laboratoire est une prolongation en Afrique
des réflexions menées au cours de cette seconde édition de la Biennale de Rennes intitulée Ce qui
vient et qui porte sur la manière d’envisager le futur dans nos sociétés.
Débat – échanges autour de la question « Transformation urbaines et nouvelles
technologies en Afrique »
11 Mai 2010
« Le numérique va changer les villes de manière plus profonde que ne l’a fait la
révolution industrielle. Pas tant leur aspect physique que dans la vie urbaine, les
comportements ». Carlo Ratti du Senseable City Lab, au MIT (Massachussets Institute of
Technology).
Quand est-il des mégapoles africaines souvent proches de l’explosion avec des infrastructures
délabrées, insuffisantes et soumises à une croissance anarchique de la ville ? Comment le numérique
peut il aider les populations africaines, la société civile et le secteur privé à participer d’avantage à la
gestion urbaine de leurs villes ? Artistes, penseurs, sociologues, acteurs de la société civile d’Afrique et
d’ailleurs échangeront sur ce sujet.

En Occident, le potentiel du nuage de données nouvelles produites par les échanges d’informations via
les téléphones portables et autres objets communiquants (caméras, capteurs de pollutions, trafic,
puces RFID…) commence tout juste à être exploré par les chercheurs. Quand est-il de ce potentiel
dans les villes africaines ?
Mobile A2K
www.interdisciplines.orgAfropixel participe de la dynamique des projets Mobile A2K et WikiAfrica Art proposés par
la fondation Lettera 27, qui portent sur les nouvelles opportunités d’éducation qu’offre la
téléphonie mobile, les plateformes Internet, les licences libres et les réseaux sociaux en Afrique.

En Octobre 2009, des experts, des opérateurs culturels et des artistes d’Afrique, d’Amérique et
d’Europe se sont rencontrés au Rockefeller Foundation Bellagio Center, pour un symposium
international autour des questions des technologies mobiles et de leur usages à des fins éducatives.
Afropixel s’inscrit dans la suite de cet événement : les thématiques approchées par le festival – à
savoir les relations entre les technologies et les transformations urbaines et sociétales – feront l’objet
d’une exposition interactive, présentée dans le Off de Dak’Art, biennale d’art contemporain de Dakar.
Cette exposition sera ensuite présentée à Douala (Cameroun), à Cape Town (Afrique du Sud), à Milan
(Italie), à New-York (USA) et à Paris (France), et s’enrichira de nouveaux contenus au fur et à mesure
de son parcours dans le monde.

Ateliers – Formations
du 1 au 9 mai 2010 / du 12 au 22 mai 2010
En partenariat avec le laboratoire multimédia Art sensitif (France) et le collectif sud africains Trinity
Session, deux ateliers seront proposés aux artistes et informaticiens africains et caribéens.
Ces ateliers seront des temps d’échanges, de formations-transmission.

Chaque formation accueillera une douzaine de participants sélectionnés sur dossier, suite à un large
appel à candidature. Parmi ces participants, on trouvera notamment des étudiants de l’Ecole Nationale
des Arts ou du département informatique de l’université de Dakar.

– Le premier atelier proposé par Trinity Session portera sur l’espace public urbain formel
ou virtuel. Il abordera le thème de l’usage des technologies dans les espaces publics dans les
mégapoles du Sud (Dakar, Bombay, Johannesburg)
– Le second avec deux intervenants du Centre de Ressource Art Sensitif sera un atelier
sur les logiciels et outils libres (open source) tournés vers des publics néophytes : artistes,
enseignants, étudiants, régisseurs, amateurs, bidouilleurs, passionnés de multimédias… Cet atelier
leur permettra de découvrir la culture du matériel Libre, du Faites-Le-Vous- Mêmes (DIY – Do It
Yourself), et des notions de base en électronique interactive (Physical Computing)
Le résultat de ces ateliers sera présenté publiquement à Kër Thiossane, sous forme
d’exposition – performances. Plusieurs applications concrètes de ces technologies libres et
renouvelables seront étudiés et présentées : ordinateurs, périphériques ; machines à laver,
défibrillateurs libres ; fours solaires…
Les intervenants et participants (en cours de définition)
– Des artistes
– Des penseurs, des intellectuels des acteurs du monde culturel et de la société civile :
– Des scientifiques,
– Des Professionnels du secteur culturel et artistique et multimédia
Les publics
– Les artistes, le public de la biennale, les amateurs d’arts, les professionnels de l’art et
de la culture (galeristes, collectionneurs, programmateurs, commissaires…) africains et
occidentaux qui se déplacent à chaque édition de la biennale et sillonnent le OFF
– Les Dakarois, le public de proximité (grand public), trop souvent en marge du IN de la
biennale qui ici pourra découvrir les arts numériques lors des manifestations proposées : expositions,
concerts, performances, projections de films… ;
– Les Jeunes, pour qui des formations et des modules d’initiation seront spécifiquement mis en
œuvre afin de leur offrir une approche créative des nouvelles technologies ;
– Les étudiants et professeurs des écoles supérieures d’art, de multimédia et
d’informatique qui souhaitent se spécialiser sur les logiciels libres comme l’Ecole Polytechnique de
l’université Cheik Anta Diop et l’Ecole Nationale des Arts ; – Les professionnels des secteurs de l’économie créative et de la communication car
l’apport de compétences en matière de création numérique bénéficiera au développement et à
l’amélioration des productions des industries liées aux nouvelles technologies ; ANNEXES
Afropixel et le projet Rose Des Vents Numérique
Afropixel est un événement du projet « Rose des Vents numérique » porté par Kër Thiossane.
Ce projet reçoit le support financier du programme d’appui aux industries culturelles mis en
œuvre par l’Union Européenne et l’Union des États ACP (Afrique Caraïbes Pacifique).
Rose des Vents Numérique a pour finalité la coopération numérique entre des espaces
culturels multimédias en Afrique et dans les Caraïbes. Ce projet a pour objectif le
développement de la coopération artistique numérique, le partage des connaissances techniques,
culturelles et artistiques entre le Sénégal, le Mali, l’Afrique du Sud et les Caraïbes, des pays et des
régions riches d’expériences et d’univers culturels différents.
Le projet Rose de vents numériques donnera une visibilité aux lieux, aux projets et aux
contenus artistiques et numériques d’Afrique et des Caraïbes. Il permettra une meilleure
connaissance des lieux, des acteurs, des projets, ainsi qu’une meilleure compréhension des enjeux
particuliers qu’ils portent pour le continent africain. Il permettra le développement d’un réseau
d’acteurs et la création d’outils et de contenus particuliers à l’Afrique et aux Caraïbes.
Kër Thiossane
Kër Thiossane a débuté ses activités en 2002 à Dakar. En 2003, avec la participation de la fondation
canadienne Daniel Langlois pour l’art, la science et les nouvelles technologies, l’association ouvre un
espace public numérique, dans le but d’offrir aux sénégalais des activités autres qu’une simple
consommation – fascination d’Internet, diffusée par les nombreux cybers qui existent dans le pays.

Lieu de recherche, de résidence, de création et de formation, Kër Thiossane encourage l’intégration du
multimédia dans les pratiques artistiques et créatives traditionnelles et cherche à soutenir le
croisement des disciplines.
Kër Thiossane axe ses activités autour des recherches sur l’art et les nouvelles technologies, et sur ce
qu’elles impliquent dans nos sociétés, au cours de résidences, de formations, de rencontres et de
workshops. En 2008 elle met en œuvre le premier festival Afropixel qui porte sur les logiciels libres en
lien avec les pratiques citoyennes en Afrique et dans les pays du Sud.
Kër Thiossane développe les échanges et les collaborations avec des structures du continent africain
mais tisse aussi des liens avec d’autres continents, et en particulier dans une perspective Sud-Sud.
Pour cela, Kër Thiossane met en oeuvre des projets de coopération internationaux, tel le projet Rose
Des Vents Numérique.
Kër Thiossane cherche à relier le développement des pratiques artistiques numériques aux autres
domaines de la société : éducation et formation, industries créatives, citoyenneté, écologie et
urbanisme.
Contexte et Problématiques
Au cours de ces dernières années, l’usage des technologies – téléphonie mobile, ordinateur, Internet –
a connu un développement sans précédent en Afrique. Les africains ont adopté avec une rapidité
spectaculaire ces technologies. D’aucuns voient comme une évidence l’entrée de l’Afrique dans le
village planétaire, et les TIC comme un moyen de sortir le continent noir de la marginalisation et de la
pauvreté. Or, pour l’essentiel, les africains demeurent les récepteurs et les consommateurs passifs de
productions technologiques fabriquées ailleurs.
Quelle est la réalité des transformations liées au TIC en Afrique dans la société ? Quelles relations les
TIC entretiennent – elles avec les questions d’écologie, d’urbanisme, d’éducation, de citoyenneté, de démocratie ? Les technologies posent aujourd’hui avec une grande acuité la question de notre projet
de société : leur usage révèle les failles de nos fonctionnements collectifs en même temps qu’il ouvre
des potentiels pour penser l’avenir et le prendre en main.

Technologies numériques, écologie, environnement et développement urbain en Afrique :
quelles problématiques ?
En Afrique, les questions d’écologie et d’environnement sont peu prises en compte par les citoyens
comme par les pouvoirs publics alors même que le développement rapide des villes génère des
problèmes importants en matière de pollution et de cadre de vie. Dans ce contexte, la contribution
des technologies à l’environnement est ambivalente.

D’un côté, l’inflation des besoins en informations entraîne la prolifération des outils technologiques et
de leur corollaire : forts besoins en ressources énergétiques, exploitation de matières toxiques,
accumulation de déchets informatiques. Ces données ne sont pas prises en considération lorsque l’on
envisage le développement technologique du continent africain. Ainsi, en Afrique, les importations de
matériel informatique se développent de manière fulgurante, sans que soit envisagée la question de
leur usage, de leur recyclage, de leur impact sur l’environnement.
D’un autre côté, les outils numériques apportent des connaissances fines et inédites de notre
environnement (mesure des pollutions, cartographie des ressources…) et sont des puissants outils de
d’analyse et développement. Aussi, les technologies numériques peuvent aider à révéler des situations
en matière de pollution, d’écologie, de ressources, à la fois aux citoyens et aux pouvoirs publics, et
ainsi apporter des outils en matière de développement urbain.
Quelle production de technologies et de contenus en Afrique dans le contexte d’une
économie de la connaissance ?
L’émergence rapide d’une société mondialisée, fondée sur l’échange d’informations et de
connaissances par les Technologies de l’Information et de la Communication tend à élargir le fossé
entre les pays fortement engagés dans cette mutation vers une économie du savoir, et les autres. La
difficulté des pays d’Afrique à accéder aux NTIC freine le développement économique, social mais
aussi artistique et culturel de ces pays, en les excluant du mouvement mondial des échanges.

Si de nombreux cybers ont ouvert dans les grandes villes d’Afrique ces dernières années, ceux-ci
proposent une simple consommation-fascination d’Internet se limitant à la navigation sur le web, à la
messagerie, aux jeux ou au téléchargement de musique. L’utilisation des outils numériques est peu
développée. Les pays africains produisent peu de contenus et peu de technologies et se trouvent dans
la position de consommateurs passifs de produits (contenus, logiciels…) fabriquées ailleurs.

English

in the framework of
ROSES DES VENTS DIGITAL
Digital Diffusion Project Africa/Caribbean

EU/ACP Programme supporting cultural industries in ACPM countries

Art, Technologies and Societal Transformation in Africa

In 2008, Kër Thiosssane organized the first edition of the Afropixel Festival, which encouraged the public to envisage art and technology as a means of citizens’ action in the countries of the South, and to understand the opportunities afforded by open source tools and technology for African artistic creation.
Following on from this first edition, Afropixel 2010 invites artists, computer scientists, researchers, thinkers, actors in civil society and entrepreneurs to exchange and express their points of view on the place and the impact of new technologies in present-day African societies.
Through exhibitions, installations, performances, conferences, public debates and workshops, the Festival will enable the examination of issues, and also the limits of new technologies for development in Africa, in fields as diverse as urban transformation, ecology, education, citizenship and democracy.
Workshops will present different alternatives made available through new technologies, in open source forms, an aiming at real and sustainable African development.
This year, Afropixel is participating in the dynamic of the Mobile A2K and WikiAfrica Art projects proposed by the Lettera 27 Foundation, concerning new educational opportunities offered by the mobile telephone, Internet platforms, open source licences and social networks in Africa.
On the other hand, Afropixel has become enriched by collaboration with Ce Qui Vient, project of the Biennale of Contemporary Art, Rennes 2010, which focuses attention on what tomorrow means and on the way in which we think about the future in our societies. Thus, Kër Thiossane will welcome the « Laboratoire des Perspectives Singulières » (Laboratory of Singular Prospects – Thinking About the Future) during the Afropixel Festival.
The Afropixel Festival is in keeping with the international co-operation project Rose des Vents Digital, carried by Kër Thiossane. This project of the setting-up of a network of African and Caribbean structures active in the field of digital art benefits from a support programme for cultural industries set up by the European Union and the Office for African/Caribbean/ Pacific States.

Afropixel Themes

Afropixel 2010 aims to generate a debate on the place of new technologies in today’s society and to envisage its active use.
Around artistic digital creation projects there are questions of ecology, town development, democracy and citizenship, and education. The propositions developed serve as a basis for reflection about our societies, thinking about our collective future, and being inventive and innovative.
The question of the creation of specific digital tools and contents on the African continent will be at the centre of the project, in particular through workshops on open source software and DIY (Do It Yourself) and making available tools for the sharing and diffusion of knowledge. Training in open source software, creation residences, working meetings and the setting up of a network of artists and actors in the digital world will enable the participants to work concretely together.
Afropixel 2010 will take place over one month, in the framework of the Biennale of Dakar OFF, and will be composed of different actions :
Artistic Residences
Exhibitions, performances concerts, film shows…
Public Debates/Colloquies
Public training – workshops
A Laboratory of Thinking About the Future: « Le Laboratoire de Prospectives Singulières »

Afropixel in detail

Residences for Malian, Caribbean and French Artists
April – Mai 2010

Before the Festival, Audry Liseron Monfils (Guyane / Belgique) – Jean KATAMBAYI MUKENDI (RDC) will each spend 3 weeks in a residence at Kër Thiossane, in order to develop a local project. These artistic projects will focus on problems linked to the state of our societies and their future (ecology, democracy and citizenship).
During the residences, Kër Thiossane will provide space and material, as well as logistical and technical accompaniment for each team in the venue.


Exhibitions, Performances, Concerts, Public Events
10 – 12 May 2010

The fruit of research and work developed by these artists in residence at Kër Thiossane will be presented at the opening of the Afropixel Festival – from 10 – 12 May 2010 – in the framework of the Biennale of Dakar OFF, in the form of exhibitions and installations at Kër Thiossane but also in other spaces taken over for the occasion (art galleries, cultural venues, public space).
During the festival, other free public events will be presented, such as film shows, exhibitions, installations, performances, concerts, and individual or collective artists’ « cartes blanches », which use multimedia in their execution. The work put on show will interest at the same time the public, inhabitants, art amateurs, and regular visitors.

The future in question : The Laboratory de Prospectives Singulières, in partnership with Les Ateliers – Biennale of Contemporary Art, Rennes, France
10/11 May 2010
In collaboration with Les Ateliers – Biennale of Contemporary Art, Rennes, France, which will be held from 30 April to 19 July 2010, a Laboratory of Thought entitled « Laboratoire de Prospectives Singulières » will bring together African and European artists, thinkers, scientists and economists to exchange, artistically and intellectually, on thinking about the future. This laboratory is an African prolongation of the reflections carried out during the second edition of the Biennale of Rennes, entitled Ce qui vient and which focuses on ways of envisaging the future in our societies.

Seminar-exchanges centred on the question « Urban Transformations and New Technologies in Africa ».
11 May 2010
According to Carlo Ratti of Senseable City Lab, Massachusetts Institute Technology, digital technologies will change towns in a more profound way than did the Industrial Revolution ; not so much their physical aspects but in lifestyles, use in the town, and behaviour.
What of the large and over-crowded African cities, often near to explosion with insufficient and dilapidated infrastructures, subject to the anarchical growth of the town ? How can digital technology help African communities, civil society and the private sector to participate more in the urban management of their towns? Artists, thinkers, sociologists, and actors in the civil society of Africa and elsewhere will exchange on this subject.
In the West, the potential of the wave of new technology produced by exchange of information via mobile telephones and other communicant objects (cameras, pollution or traffic sensors, radio frequency identification chips…) is just beginning to be explored by researchers. What about this potential in African towns?

Mobile A2K
www.interdisciplines.org

Afropixel is participating in the dynamic of the Mobile A2K and WikiAfrica Art projects proposed by the Lettera 27 Foundation, which focuses on new educational opportunities offered by mobile telephones, Internet platforms, open source licences and social networks in Africa.
In October 2009, experts, cultural operators and artists from Africa, America and Europe met at the Rockefeller Foundation Bellagio Centre for an international symposium centred on questions of mobile technologies and their uses for educational purposes. Afropixel ties in with the follow-up to this event; the themes examined by the Festival – namely, the relationships between technologies and urban and societal transformations – will be the object of an interactive exhibition, presented in the OFF of Dak’Art, Biennale of Contemporary Art of Dakar. Following this, the exhibition will also be presented in Douala, (Cameroon), Cape Town (South Africa), Milan (Italy), New York (USA) and Paris (France), and will gradually be enriched by new content along its journey.

Workshops-Training
1 to 9 May 2010/12 to 22 May 2010

In partnership with the Multimedia Laboratory Art Sensitif (France) and the South African co-operative Trinity Session, two Workshops will be offered to African and Caribbean artists and computer scientists. These Workshops will provide the opportunity for exchange and training-transmission.
Each training course will welcome a dozen participants selected by dossier, following a wide-ranging Call for Candidature. Amongst the participants will in particular be students from the National School of Arts or the Computer Science Department of the University of Dakar.
The first Workshop presented by Trinity Session will focus on urban public space, formal or virtual. Its theme will be of the use of technology in public space in the large cities of the South (Dakar, Bombay, and Johannesburg).
The second, with two participants from the Art Sensitif Resource Centre will be a workshop on open source software and tools, focused on neophyte public: artists, teachers, students, managers, amateurs, hackers, multimedia enthusiasts… This workshop will enable them to discover the culture of open source material, Do It Yourself, and basic notions in physical computing.
The result of these workshops will be publicly presented at Kër Thiossane in the form of an exhibition/performances. Several concrete applications of these open source and renewable technologies will be studied and presented: computers, peripheral; washing machines, open source de-fibrillators, solar ovens…

Speakers and Participants
Artists
Thinkers, intellectuals, actors in the cultural world civil society
Scientists and economists
Professionals in the Cultural, Artistic and Multimedia Sectorsau Pixel).

The Public
Artists, public of the Biennale, amateurs of art, professionals of art and culture (gallery owners, collectors, programmers, exhibition organizers…) Africans and Westerners who go to every edition of the Biennale and make thorough visits of the parallel OFF events.
The Dakar people, the public of proximity (larger public), too often on the outside of the Biennale and not concerned with it, yet who can discover digital art during the events; exhibitions, concerts, performances, film shows.
Young people, for whom training and initiation models will specifically be set up in order to provide them with a creative approach to new technologies;
The students and teachers of University level schools of art, multimedia and computer studies who wish to specialize in open source software as at the Polytechnic School of the University Cheik Anta Diop and the National School of Art
Professionals in the creative economy and communication sectors because the contribution of competences in digital creation will benefit the development and the improvement of productions of industries linked to new technologies.




ANNEXES

Afropixel and the Rose des Vents Digital Project
Afropixel is an event of the « Roses des Vents Digital » project, created by Kër Thiossane. This project receives financial support from the Support Programme for Cultural Industries set up by the European Union and the Unions of African/Caribbean/Pacific States.
The objective of Rose des Vents Digital is to enable digital co-operation between multimedia cultural spaces in Africa and in the Caribbean. This project aims at the development of digital artistic co-operation, the sharing of technical, cultural and artistic knowledge, between Senegal, Mali, South Africa and the Caribbean, countries and regions rich in experiences and different cultural universes.
The Rose des Vents Digital project will provide visibility for venues, projects and artistic and digital contents in Africa and the Caribbean. It will enable a better understanding of venues, actors, projects, as well as a better comprehension of specific issues for the African continent. It will enable the development of a network of actors and the creation of tools and contents particular to Africa and the Caribbean.

Kër Thiossane
Kër Thiossane began its activities in 2002 in Dakar. In 2003, with the participation of the Canadian Daniel Langlois Foundation for Art, Science and New Technologies, the association opened a digital public space, with the aim of offering to the Senegalese activities other than simple consumption – the fascination of the Internet, diffused by the numerous cybercafés in the country.
A venue for research, residence, creation and training, Kër Thiossane encourages the integration of multimedia in traditional artistic and creative practices, and seeks to support the mixing of disciplines.
Kër Thiossane focuses its activities on research into art and new technologies and what they imply in our societies through residences, training, meetings and workshops. In 2008 it set up the first Afropixel Festival that focused on open source software linked with citizens’ practices in Africa and in Southern countries.
Kër Thiossane develops its exchanges and collaboration with structures in the African continent, but develops links with other continents, in particular in a South-South perspective (without intervention from a Western country). To achieve this, Kër Thiossane sets up projects of international co-operation, such as the Rose des Vents Digital project.
Kër Thiossane seeks to link the development of artistic digital practices to other domains of society; education and training, creative industries, citizenship, ecology and town development.

Context and Issues
During the last few years, the use of technologies – mobile telephone, computer, Internet – has known a development without precedent in Africa. The Africans have adopted these technologies with spectacular rapidity. Some people see the entry of Africa into the planetary village as an obvious fact, and new technologies as a means of getting the Black Continent out of marginalization and poverty. Now, in the main, Africans remain passive recipients and consumers of technological products manufactured elsewhere.
What is the reality of transformations linked to new technologies in Africa in society? What relationship is there between new technologies and questions of ecology, town development, education, citizenship and democracy? Today, technologies question our project for society with great acuity; their use reveals the faults of our collective functioning at the same time as it opens up potential for thinking about the future and taking things in hand.
Digital Technologies, Ecology, Environment and Town Planning in Africa: What Issues?
In Africa, questions of ecology and the environment are very little taken into account by citizens, or by the public authorities; when rapid development of towns generates important problems of pollution and living environment, the contribution of technologies in this context to the environment is ambivalent.
On the one hand, the inflation of the need for information brings with it the proliferation of technological tools and their consequences; heavy requirements in energy resources, exploitation of toxic matter, and accumulation of computer waste. This data is not taken into consideration when the technological development of the African continent is envisaged. Thus, in Africa, imports of computer material are developing in an amazingly rapid manner, without any thought being given to its use, it recycling, or its impact on the environment.
On the other hand, digital tools bring high quality, new and original knowledge of our environment (measuring pollution, resources cartography) and are powerful tools for analysis and development. Digital technologies can also help to reveal situations in the field of pollution, ecology, and resources both to citizens and public authorities, and thus provide tools in the field of town development.


What Production of Technologies and Contents in Africa in the Context of Economy of Knowledge?
The rapid emergence of a globalized society, founded on the exchange of information and knowledge through information and communication technologies, tends to widen the gap between countries having committed to this mutation towards an economy of knowledge, and the others. The difficulty that African countries have in acceding to new technologies of information and communication puts a brake on the economic and social development, and also artistic and cultural development, of these countries, by excluding them from the world movement of exchanges.
If numerous cybercafés have opened in the large towns of Africa during the past few years, this means a simple consumption-fascination with the Internet, limited to navigation on the Web, messages, games, or downloading music. The use of digital tools has hardly been developed at all. The African countries produce very little content and very little technology, and find themselves in a position of being passive consumers of products (contents, software) manufactured elsewhere.
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