Événements

Institut de Dakar – programme sept-oct

Français

/ SEPTEMBRE /


Patrimoine et modernité (Conférence)


> Samedi 18 septembre à 14h – Institut français du Sénégal

Intervenant : Hamidou Bocoum, historien, chercheur à l’IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire) et directeur du Patrimoine du Sénégal

L’idée du patrimoine, intimement liée à la nécessité de conserver des œuvres menacées, répond au principe d’un partage de la culture. Quel travail permet de définir cet héritage ? Quelles sont les stratégies de conservation et les pratiques de la mémoire collective ?…

Tarif : Entrée libre



Quand l’ami Y’a Bon prend visage humain : les arts plastiques au défi de la décolonisation (1945-1970) (Conférence)

> Mercredi 22 septembre à 19h – Institut français du Sénégal

Intervenant : Pascale Ratovonony, commissaire, critique et doctorante en histoire de l’art

« Mais je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France » écrit Senghor dans le poème liminaire d’Hosties noires (1939-45). Ainsi est posé le problème des arts plastiques au défi de la décolonisation : par quoi remplacer la puissante imagerie coloniale, une fois qu’elle a été détruite ? une question qui se pose aussi bien aux artistes français qu’aux artistes africains.

De fait, les Beaux-arts semblent être restés étonnamment en marge de la décolonisation de l’Afrique noire francophone, à l’inverse de la poésie, de la philosophie, de la littérature. En effet, ni œuvre d’art, ni photographie n’ont servi de bannière aux luttes pour l’indépendance – contrairement au mouvement des Droits Civiques, par exemple – et il faut attendre 1966 pour que soit offerte une vraie place aux arts visuels.

Ce décalage est d’autant plus troublant que c’est la découverte de l’art africain qui avait fourni, à la fin du XIXème siècle, les premiers arguments en faveur de l’égalité des cultures, posant l’un des axes majeurs des revendications anticoloniales.
Pour essayer de comprendre ce paradoxe, il faudra d’abord regarder la manière dont politiciens, artistes et anthropologues, ont, de Senghor à Lévi-Strauss, mêlé les enjeux de la politique et ceux de l’art. En contrepoint de cette théorie politique de l’art parfois ambiguë, nous considèrerons comment les artistes, qu’ils soient muralistes anonymes ou agitateurs de renom comme Chris Marker ou Sembene Ousmane, ont pris une part importante dans l’évolution des consciences.

Tarif : Entrée libre



Extra-Muros, architectures de l’enchantement (Exposition)


> du 22 septembre au 6 novembre
Ouvert du lundi au samedi de 11 h à 19 h


Vernissage le Mardi 21 septembre à 19h – Galerie le Manège de l’Institut français

Depuis sa création, la galerie le Manège a rarement eu l’occasion de laisser place au 1er art. Ce sera chose faite en ouverture de cette nouvelle saison culturelle avec deux projets en lien avec l’architecture qu’elle a souhaité mettre en regard l’un de l’autre : l’exposition Extra-Muros, qui présente sous la forme de photographies et de textes critiques originaux 40 réalisations architecturales contemporaines, et le projet Inhabitus, de l’artiste Cheikh Ndiaye, récemment invité dans le cadre de la 9e Biennale d’art contemporain de Dakar. Il présentera des installations inédites produites par l’Institut, qui viendront dialoguer avec ces photographies, s’emparant tout comme elles d’utopies architecturales. Une de ces installations, élaborée à partir de modules en bois utilisés traditionnellement par les pêcheurs de Dakar se déploiera dans la cour de la galerie, interrogeant avec humour et pertinence le détournement de l’objet usuel et sa capacité à suggérer d’autres territoires fonctionnels et d’autres dimensions esthétiques.

Depuis les années 1950, on ne peut guère dire que l’architecture contemporaine ait séduit, même souvent seulement intéressé le grand public. Pourtant, derrière une médiocrité souvent dénoncée se cachent nombre de réalisations attentives, inventives et souvent poétiques. Pour redonner goût à l’architecture contemporaine, il faut exciter la curiosité, frapper l’imagination et susciter le désir de s’intéresser à la création d’aujourd’hui. Extra-Muros nous invite à cela. À interroger notre regard sur l’architecture contemporaine à travers un vaste paysage panoramique de l’architecture française contemporaine.
En ne présentant que des architectures ordinaires capables d’enchanter la réalité, Extra-Muros nous parle d’aventure et d’invention. Par un effet de masse critique, la juxtaposition des 40 projets présentés montre que la bonne architecture n’est
pas aussi rare qu’il n’y paraît. Et que si on ne la voit pas, c’est sûrement parce qu’elle n’est pas là où on l’attend… Parce qu’elle est plus simple, plus modeste ou simplement moins préoccupée de sa pérennité qu’on l’imagine.

Tarif : Entrée libre




/ OCTOBRE /



Pape Fall et l’African salsa (Concert)

> Samedi 2 octobre à 21h – Institut français du Sénégal

Pape Fall et son mythique orchestre African Salsa font la une de l’actualité culturelle du moment. Et pour cause, le groupe, qui souffle cette année ses quinze bougies, a été choisi pour célébrer le cinquantenaire de l’indépendance. Rien d’étonnant à cela. Papito et ses acolytes restent incontestablement l’une des meilleures formations de salsa au Sénégal. Ils s’inscrivent dans la lignée des grands de la musique afro-cubaine, comme l’Orchestra Baobab ou Laba Sosseh.

Tout en restant fidèle aux incontournables de la salsa : cloche, congas et instruments à vent, Pape Fall y mêle des instruments traditionnels africains : sabar, mbeung-mbeung et djembé. Mais surtout : il chante en wolof ! Ce qui fait son succès depuis l’époque où le mbalax joue des coudes avec la salsa. Après avoir partagé de belles scènes à Cuba, notamment avec la Aragõn, le groupe prépare actuellement son 3e album international, et un film documentaire sur la vie et l’œuvre du maestro coproduit par le réalisateur français Serge Simon. Salseros, en piste !

Tarif : 5000 fcfa/ Prévente: 3 000 fcfa




Le conflit de Casamance – Ce que disent les armes (Conférence)


> Mercredi 6 octobre à 19 h – Salle de cinéma

Par Jean-Claude Marut, chercheur CEAN, géographe spécialisé en géopolitique

La relance du confl it entre les rebelles séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et les forces gouvernementales, fait de ce conflit oublié l’un des plus longs qu’ait connu l’Afrique contemporaine. Mais aussi l’un des rares à ne pas avoir pour enjeu le contrôle de ressources minières ou énergétiques, et à ne pas avoir connu de massacres de masse… Jean-Claude Marut nous explique pourquoi de multiples conflits – inhérents à toute vie en société – ont débouché en Basse Casamance sur un conflit violent. Il y voit l’expression d’un vouloir-vivre ensemble mis à mal par les modèles dominants, et souligne ainsi la grande modernité d’un conflit illustrant la crise du politique qui traverse la société.

Entrée libre



Métamorphose (Danse)


> Samedi 9 octobre à 21h – Institut français du Sénégal

Métamorphose est la première création pour la scène de SéNégal Battles

La guerre éclate dans un village où les hommes ont toujours vécu dans la joie et le plaisir. Avec la guerre vient le mépris, la haine, et de nombreux hommes vertueux perdent leur dignité. Seuls certains parviennent à se battre pour que revienne la paix. Métamorphose ou la transformation de l’homme. Métamorphose ou la mise en abîme du processus qui oppose pensée et action, qui oppose mouvement du corps et de l’esprit. Une réflexion sur le libre arbitre lorsque tout un groupe bascule du bien vers le mal… Pendant les intervalles de ce spectacle en trois parties, des danseurs de la scène hip-hop sénégalaise proposeront de courtes sessions de danse. En clôture, free style avec tous les danseurs !

Tarif : 3000 fcfa/ Adhérents : 2 000 fcfa



Retour à Gorée de Pierre-Yves Borgeaud (Cinema)

(Doc, Suisse, 2009, 108 min., 35 mm VOSTF et anglais)

> Mercredi 13 octobre à 18h30 et 20h30 et Vendredi 15 octobre à 18h30 – Institut français du Sénégal

Road movie musical, Retour à Gorée raconte le périple de Youssou N’Dour sur les traces des esclaves noirs et de la musique qu’ils ont inventée : le jazz. Son défi : rapporter en Afrique un répertoire de jazz et le chanter à Gorée, l’île symbole de la traite négrière, en hommage aux victimes de l’esclavage. Accompagné par le pianiste Moncef Genoud et des musiciens d’exception, Youssou N’Dour parcourt les États- Unis et l’Europe pour jouer et engager des discussions sur l’esclavage.
D’Atlanta à la Nouvelle Orléans, de New- York à Dakar en passant par le Luxembourg, les chansons se transforment, s’imprègnent de jazz et de gospel. Mais déjà le jour du retour en Afrique approche et beaucoup reste à faire afi n d’être prêt pour le concert final…

Un passionnant carnet de route, entre allégresse et émotion. Télérama
Prix Suissimage/SSA du meilleur documentaire 12 13 Visions du Réel 2007


Tarif : 1500 fcfa/ Adhérents : 500 fcfa




Youssou N’dour (Concert)

> Jeudi 14 octobre et Vendredi 15 octobre à 21h – Institut français du Sénégal

Après l’Olympia, Bercy et le Zénith de Paris, c’est plus modestement à l’Institut français, sur la scène de ses premières amours, que Youssou N’Dour montera pour présenter son petit dernier Dakar-Kingston, dans les bacs depuis le mois de mars. C’est une heureuse nouvelle qui réjouira les amateurs de reggae comme les fans de mbalax puisque Youssou interprètera aussi quelques uns des tubes qui ont fait son succès.

Dakar-Kingston, le petit dernier de Youssou a été enregistré en Jamaïque dans les mythiques vstudio Tuff Gong avec certains des musiciens de Bob Marley et la participation de la génération montante : Ayo, Patrice, Morgan Heritage. Il ondule entre reggae, la musique à la force tranquille, mélodies en wolof, ballades rap et gospel. Car la musique selon Youssou est toujours métissée… Cet album en hommage à Bob Marley, au rastafarisme et à la diaspora africaine, est un véritable voyage musical à découvrir d’urgence.

Tarif : 15 000 fcfa / prévente : 12 000 fcfa




La mémoire assiégée (Théâtre)
Par Fargass Assandé

> Mardi 19 octobre à 19h – Institut français du Sénégal

Un homme entre dans un bistrot, salue Monsieur Robert ainsi qu’un cousin africain, autre habitué du lieu. Il commande à boire puis, rapidement, laisse libre cours à ses pensées. La télévision de son pays d’accueil vient de diffuser des images du pays qu’il a fui pour cause de guerre. Des souvenirs douloureux refont surface. Le Maya, aujourd’hui exsangue, était autrefois une terre libre et prospère. Mais les intérêts personnels d’une classe politique corrompue ont plongé dans le chaos ce pays au nom imaginaire.
Maintes fois, le peuple a été floué par des leaders qui assuraient changement et probité. Aujourd’hui, les rancunes ethniques ont été exacerbées. La Mémoire assiégée, c’est l’histoire d’un homme qui, s’il a fui son pays en état de siège, ne peut échapper, où qu’il aille, à son passé.

Biographie de Fargass :
Fargass est un comédien, metteur en scène et auteur dramatique ivoirien. Ses textes et ses prises de positions font de lui un éternel rebelle. Exilé dans l’âme, il égraine les capitales du monde avec ses angoisses et la vitalité de ses râles contre l’ordre précaire de cette humanité perverse et gavée d’abus de toutes sortes.

Tarif : entrée libre



Le point de vue du lion (Cinema)
De Didier Awadi
(Doc, Sénégal, 2010, 90 min.)

> Jeudi 21 octobre à 18h30 et 20h30 – Samedi 23 octobre à 18h30 –
Institut français du Sénégal

Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur.
Enfin un fi lm qui donne la parole aux africains sur la douloureuse question de l’immigration.
Immigration clandestine : « L’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Ceci est le point de vue du chasseur.
« La misère des africains est une conséquence des politiques néocoloniales et néolibérales imposées. L’Afrique n’est pas pauvre mais appauvrie… » Ceci est le point de vue du Lion. Quelles sont les causes profondes du malaise ?
Caméra au poing Didier Awadi mène l’enquête et parcourt le continent, tendant son micro à d’éminentes personnalités, des hommes de culture, mais aussi de simples citoyens ou des candidats à l’exil.

Tarif : 1500 fcfa / : 500 fcfa




Awadi – Présidents d’Afrique (Concert)


> Vendredi 22 octobre à 21h – Institut français du Sénégal


Awadi scande son « I have a dream »avec un line up survitaminé
Chaque leader, homme politique ou visionnaire a fait un jour sa profession de foi, prononcé son I have a dream à la manière de Martin Luther King. C’est le cri que pousse Awadi avec Présidents d’Afrique, une mise en musique et en images de grands discours de Thomas Sankara, Sékou Touré, Nelson Mandela et tant d’autres qui ont rêvé l’Afrique à l’heure des indépendances, ou qui ont su dénoncer les injustices.

En fond de scène, des images et séquences, fruits d’une recherche documentaire rigoureuse et pointue, présentent des moments clés de la lutte pour les indépendances. Un spectacle hip-hop au flow rageur en hommage aux pères fondateurs de l’indépendance, un appel à la jeunesse pour se réapproprier son histoire.

>>>> www.presidentsdafrique.com

Tarif : 8 000 fcfa/ prévente : 5 000 fcfa





d-Clic Danse 2 avec Yann Leguay (Danse)

Interruption instantanée du silence/Chorégraphie instrumentale

> Jeudi 28 octobre à 21h – Institut français du Sénégal

Le corps comme déclencheur, interrupteur, détonateur, interface du réel. L’espace comme instrument, boîte à bruit, à rythme, à ton et à timbre. Yann Leguay utilise la technique du trigg, qui permet de remplacer des bruits par d’autres sonorités. Des parties de l’espace (sol, murs, objets) sont rendues sonores, et des sons sont déclenchés par le contact du danseur avec ces zones devenues sensibles.
Cette proposition intervient dans le cadre du deuxième atelier de danse numérique du programme d-CLIC Danse. Cet atelier, qui se déroule à Dakar du 11 au 30 octobre, propose de composer l’instrument de cette performance chorégraphique (placement des capteurs, sélection des types de sons) à l’aide de micro-contacts et du logiciel Pure Data. d-CLIC Danse & est un programme initié par Trias Culture en collaboration avec la Cie 1er Temps (Andréya Ouamba). Il se base sur un dialogue innovant entre les techniques du mouvement et de la composition chorégraphique et les technologies numériques. Ainsi, il permet aux danseurs contemporains en Afrique d’aller vers de nouveaux langages chorégraphiques.

Tarif : 3000 fcfa / Adhérents : 2000 fcfa



Lura (concert)

>Samedi 30 octobre à 21h – Institut français du Sénégal

La nouvelle voix du Cap-Vert
Bercée petite par les rythmes capverdiens et créoles, mais aussi par la pop portugaise, le jazz, la musique africaine et la soul américaine, Lura tisse une musique acoustique à la fois entraînante et douce. La voix sensuelle de cette chanteuse lisboète, qui revendique corps et âme ses racines capverdiennes, évoque une sodade diffuse et douce, jamais amère.

À 17 ans, elle est choriste pour le zoukeur Juka (São Tomé), puis se fait remarquer par un duo avec le chanteur angolais Bonga. Après des débuts dans le r’n’b et le zouk afro, Lura choisit de revisiter avec beaucoup d’amour et d’âme le patrimoine musical de son pays : des percussions du batuque (le rythme des femmes) à l’accordéon du funana. On avait quitté Lura en 2006 avec l’impeccable M’bem di Fora. Elle nous revient aujourd’hui avec Eclipse, un 4e album qui affirme le talent sûr et l’élégance d’une chanteuse surprenante ! Un album tout en finesse, acoustique et plein de grâce.

Tarif : 5 000 fcfa / prévente : 3 000 fcfa
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