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Clôture « Afrique visionnaire »
« L’Afrique visionnaire » se clôture le 25 septembre avec une table ronde autour du recueil « African Renaissances Africaines » et trois créations inspirées par ses textes. Une dizaine d’artistes du continent noir pour imaginer l’Afrique autrement !

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Le Festival L’Afrique visionnaire, organisé au Palais des Beaux-Arts à l’occasion de l’indépendance de 17 pays africains, a servi de plateforme à la culture africaine avec, pendant 4 mois, des expositions, des concerts et des spectacles. La dernière journée de cet événement tourné vers l’avenir sera placé sous le signe de la réflexion avec une table ronde animée par quatre auteurs de premier plan (14h30) suivi de trois lectures/spectacles inédits (17h), tous inspirés par le recueil littéraire African Renaissances Africaines. Cette œuvre prospective, commandée par BOZAR, sera le fil rouge de cette journée qui se veut le début d’une vision à long terme des relations avec l’héritage culturel africain et la dynamique culturelle africaine contemporaine.



14 :30 > La Table Ronde


Dans le recueil African Renaissances Africaines, une trentaine d’auteurs donnent leur vision de l’indépendance et expriment leur façon de la célébrer (ou non). Placé sous la direction éditoriale de Bernard Magnier, directeur de la collection « Afrique » chez Actes Sud, l’ouvrage abonde de poèmes, de nouvelles, de pièces en un acte et d’essais – personnels et politiques – d’auteurs comme Alain Mabanckou (Congo-Brazzaville), Aminata Sow Fall (Sénégal) ou encore Boris Boubacar Diop (Sénégal) pour ne citer qu’eux.

La table ronde animée par le sud-africain Denis Hirson, auteur de l’essai Ark made out of Africa, comptera trois intervenants en plus de son modérateur: l’écrivain togolais Kangni Alem (Lettre d’Europe), l’auteur congolais In Koli Jean Bofane (Les héros et le sabre) actuellement en Belgique, et le djiboutais Abdourahman Waberi (Allô, c’est Papa Africa !).

Comment les pays d’Afrique subsaharienne peuvent-ils aujourd’hui assumer un rôle autre que celui de victime ? Où s’y situent les sources d’espoir ? Quel rôle pour l’écrivain ou l’intellectuel ? Quelle place reste-t-il à l’imaginaire alors que des personnes meurent chaque jour ? Comment éviter une pratique d’écriture où l’on s’adresse aux Occidentaux plutôt qu’aux Africains ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles les intervenants de la table ronde tenteront d’apporter des éléments de réponse.



African Renaissances Africaines est en vente au BOZARSHOP (€18).
Langue : français
Production : BOZAR
Soutien : Coopération Education Culture





17 :00 > Les lectures/spectacles

Les textes du recueil African Renaissances Africaines ont inspiré des musiciens, des acteurs et des chorégraphes de la diaspora africaine. Ainsi, l’acteur congolais Dieudonné Kabongo, le danseur et chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly et l’écrivain sud-africain Denis Hirson présenteront trois courtes créations inspirées par des textes de cet ouvrage : Les mal aimés, En attendant l’indépendance et African Renaissances Africaines ?, sorte de parcours à travers les textes de la publication.



Les mal aimés

Avec Dieudonné Kabongo Bashila (comédie, mise en scène)
D’après les textes de Gustave Akakpo (Indépendance Kaki-caca) et In Koli Jean Bofane (Les héros et le sabre).

Comédien réputé pour l’humour et l’émotion de ses interprétations, Dieudonné Kabongo met la lumière sur l’aspect tragique de ces deux textes, soulignant la valeur des mots qui, lorsqu’ils sont utilisés pour une fonction autre que le bruit, peuvent rapidement conduire à de dramatiques conséquences.

Dans un décor de débarras, un ouvrier remet de l’ordre dans un espace où il semble y avoir eu un meeting. Chaque élément du décor est l’occasion de se replonger dans une histoire qu’il livre au public images vidéo à l’appui. Naturellement, des liens se créent avec des faits historiques tels que les discours de Lumumba et Sankara, où les mots précipitèrent le cours de l’histoire.



En attendant l’indépendance

Avec Serge Aimé Coulibaly (danse), Sylvie Nawasadio (chant, ex Zap Mama), Desiré Somé (musique)
D’après les textes de Véronique Tadjo (Dessine-moi (écris-moi) une indépendance…) et Aminata Sow Fall (L’indépendance, demain il sera trop tard).

Le danseur et chorégraphe burkinabé Serge Aimé Coulibaly, fondateur de la troupe « Faso Danse Théâtre » et interprète du spectacle Wolf d’Alain Platel, explore les chemins personnels qui mènent aux forces intérieures et permettent d’affronter l’avenir avec plus de dignité et d’assurance. Par ses mouvements, Coulibaly exprime une Afrique prisonnière qui ne parvient pas à se caler dans la marche du monde. Le danseur s’interroge : l’Afrique cherche-t-elle à se relever d’une chute ou est-elle couchée, immobilisée par d’incessants cauchemars ?



African Renaissances Africaines ?

Avec Denis Hirson (auteur), Sonia Emmanuel (comédienne) et Steve Potts (saxophone).
D’après les textes du recueil African Renaissances Africaines.

Accompagné par l’actrice Sonia Emmanuel et le talentueux saxophoniste américain Steve Potts, complice du grand jazzman Steve Lacy, Denis Hirson orchestre un parcours à travers les textes de la publication African Renaissances Africaines.

La récurrente image de l’accouchement, où l’indépendance devient un enfant et le peuple les parents, ainsi que la surabondance de déclarations paradoxales apportées à la question des indépendances, sont quelques-uns des regards que Denis Hirson pose sur les textes de ses collègues écrivains.



Langue : spectacle en français, textes en néerlandais dans le programme distribué le jour même.
Production : BOZAR
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