Événements

Africolor : 2ème week-end !
Au programme du we : vendredi 19 à Sevran chasseurs maliens et gnawas du Maroc à Sevran ou les amazones Sayon Bamba et Bongi à Bondy. Et samedi 20 novembre à Villepinte un concert événement avec les sénégalais Omar Pène et Daara J Family!

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VENDREDI 19 NOVEMBRE 20h30 : Sevran, Salle des Fêtes

ADAMA COULIBALY TRIO + SIBIRI SAMAKE ● Inédit africolor

Au Mali, Coulibaly est un nom prestigieux : emprunté au gouverneur du royaume Bambara au XVIIIème siècle, il symbolise le ton, société des chasseurs à laquelle appartenait ce gouverneur.
Aujourd’hui au Mali le chasseur (dit « donso ») est toujours un mythe national, le gardien de la tradition et des valeurs du « donso ton », le code fondateur de l’empire Mandingue dont découlent les fonctionnements de la société malienne. Une société de l’oralité, dans laquelle la musique est primordiale puisqu’elle occupe depuis des siècles la fonction de transmission de l’histoire, des normes et des valeurs du Mali.

Issu d’une famille de chasseurs-cultivateurs, Adama Coulibaly a grandi dans un univers régi par le fort symbolisme de son nom, le poids des codes et l’omniprésence d’une musique à rôle social. A 6 ans, il apprend à jouer le luth des chasseurs, le donso n’goni, emblème de la société des chasseurs puisqu’il assure une double fonction sociale (lors des fêtes rituelles) et spirituelle (il assure la connexion avec le monde de l’invisible, chacune de ses cordes ayant un pouvoir spécifique).

Depuis, Adama Coulibaly n’a connu d’autre vie que celle de chasseur. Initié au donso n’goni par celui qu’on surnomme « le griot des chasseurs », Sibiri Samaké, il l’a suivi pendant 20 ans aussi bien dans les cérémonies de chasseurs que dans ses tournées à l’étranger. Il prendra son indépendance en 2007 en enregistrant son premier album, Baba, sous la protection de Salif Keita.

Avec ce trio, Adama Coulibaly propose une version rénovée de la tradition donso. Ses chants incantatoires aux rythmes hypnotiques plongent dans un rêve éveillé, et Sibiri Samaké viendra rejoindre son élève sur scène pour l’accompagner de son énergie incomparable.

Adama Coulibaly donso n’goni – Sidy Diarra donso n’goni – Ibrahim Diakité karignan, kousoumba


OULED EL HAL

Descendants des esclaves d’Afrique Noire installés il y a plus de cent ans au Maroc, inspirés par la musique des chasseurs d’Afrique de l’ouest, les gnawas sont les détenteurs d’une culture issue de leurs origines subsahariennes (Mali, Mauritanie, Soudan, Nigéria) et de leurs influences maghrébines (Berbères, Arabes, Arabo-andalouses).
Au fil des siècles, ils se sont formés en confréries constituées de maîtres musiciens (les mâallems), d’instrumentistes (essentiellement les qraqeb), de voyantes (les chouaafa), de médiums et de simples adeptes qui reproduisent ensemble des rites ancestraux où se pratique la transe à des fins thérapeutiques.

Les quatre musiciens d’Ouled et Hal – originaires d’Essaouira, la mythique cité des gnawas – ont été repérés en 2007 par Loy Ehrlich (Hadouk Trio) pour faire partie de la belle aventure Band of Gnawa (avec Louis Bertignac, Cyril Atef, Hassan Boussou et Akram Sedkaoui).
Disciples des plus grands maîtres gnawas du Maroc et fort de cette expérience, ils assument aujourd’hui avec ferveur et énergie leur rôle de gardiens de cette culture. Dans un répertoire entièrement traditionnel, le jeu puissant et sensible de Simo Boumazzough au gumbri (Lauréat du concours « Jeunes talents » du festival Gnawa d’Essaouira en 2008) se mêle aux chants, karkabous (castagnettes traditionnelles) et danses de ses trois compères. On ne pourra y échapper : immanquablement, la transe déboule alors très vite !

Simo Boumazzough, gumbri, chant – Abdou Ramni, crotales, chœurs, danse – Amine El Allouki, crotales, chœurs, danse – Hicham Ait Salah crotales, chœurs, danse


VENDREDI 19 NOVEMBRE 20h30 : Bondy, Espace Marcel Chauzy

BONGI


Bongi (Sibongile Mbambo) arrive de Capetown et elle chante les morceaux traditionnels sud africains depuis son enfance. Elle habite maintenant à Marseille et intègre diverses formations comme celle de la chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré. Sous son nom elle forme des groupes aux influences jazz ou traditionnelles et tourne depuis quelques temps avec la chanteuse sud africaine Madosini Manqina. Le xhosa est sa langue maternelle (c’est la deuxième langue du pays ; le « xh » est une consonne originale qui se prononce d’un claquement de langue appelé clic. Ces clics ponctuent son chant comme un instrument).
Pour le concert d’africolor, elle sera accompagnée du guitariste Hassan Tighidet, musicien incontournable de la scène marseillaise.

Bongi chant – Hassan Tighidet guitare

SAYON BAMBA

Née à Conakry dans la famille Camara qui a vécu les soubresauts de la dictature de Sekou Touré, Sayon Bamba se trouve pendant un temps sous la seule responsabilité de sa mère, son père étant alors emprisonné. Cette façon de vivre la conduit à conquérir très jeune sa liberté.
Parmi ses premiers faits d’arme, elle a ainsi chanté au sein des Amazones de Guinée ou avec le Théâtre National de Guinée et elle a collaboré à partir de 2007 avec le Circus Baobab. Arrivée à Marseille il y a plus de dix ans, elle fait corps avec la culture de cette ville cosmopolite qui est aussi une des portes de l’Afrique. Lorsqu’elle choisit de monter sa propre formation, elle n’hésite pas à prendre le risque d’un mélange des genres. Les artistes comme Malik Ziad et Dominique Beven y croisent guembri et mandoline et la musique mandingue fait corps avec le jeu occitan ; les morceaux sentent les parfums de l’Afrique de l’Ouest comme ceux des terres provençales.
Aussi douce dans ses compositions polyglottes que franche et déterminée, Sayon secoue et réveille. En soussou, toma ou malinké, elle fustige ceux qui observent passivement le pillage de la Guinée, s’insurge contre l’inertie, bataille contre l’excision et rend hommage aux femmes de bonne volonté qui font avancer le pays contre vents et marée. L’énergie de la voix et les instruments venus des quatre coins du monde instaurent le dialogue et la rencontre dans une grande liberté festive.

Sayon Bamba chant, chékéré – Dominique Beven mandoline, flûtes, cornemuse – Malik Ziad guitare, guembri – Hassan Tighidet guitare, choeur – Saïd Boukerrou cajon, derbouka, djembe, bendir – Willy Le Cor kamalé n’goni, balafon


SAMEDI 20 NOVEMBRE, 20h30 : Villepinte, Espaces V

DAARA J FAMILY

Le Sénégal est leur berceau et Dakar leur terrain de jeu. La bande-son de leur enfance est un mélange de percussions sénégalaises, de James Brown ou de Pink Floyd ; la déflagration Public Ennemy est leur révélation. Daara J, ce sont deux amis d’enfance partageant des rêves musicaux et des envies de voyager, qui décident en 1992 de monter un groupe.

Le hip-hop devient naturellement leur moyen d’expression : comme un prolongement moderne des rhapsodies des griots, il sait dire leurs espoirs et leur foi en un monde nouveau … Ils se mettent donc à rapper en wolof, puis ouvrent leur musique à toutes leurs influences (funk, soul, pop, reggae, m’balaax). Le succès est immédiatement au rendez-vous : on les verra en tournée aux quatre coins du monde, avec des premières parties de Wyclef Jean, Mos Def, Rita Mitsouko, Zebda, Ayo ; des participations au Womad avec Peter Gabriel, aux Transmusicales, aux Solidays…

En 2007, un besoin de renouvellement se fait sentir. Resserré aux deux membres fondateurs, le projet prend alors le nom de Daara J Family et se relance sur la route, fort d’une nouvelle impulsion créatrice. C’est l’album « School of life », sorti le 10 mai 2010, qui témoigne de cette incroyable capacité du duo à réunir New York, Dakar, Paris et Kingston sur leur planisphère musicale. Le tout porté par l’Afrique bien sûr, ses rythmiques et ses airs hypnotiques, comme un fil rouge…

Cohérents dans leur message, les deux membres de Daara J Family chantent la solidarité, la nécessité du partage et de l’éducation, sans jamais oublier de s’appliquer à eux-mêmes leurs propres exhortations. Avec, jusque sur scène, un espoir visible de réveiller les pulsions positives endormies !

Faada Freddy chant, guitare – N’Dongo D chant – DJ Neasso platines – Thierry Negro basse – Laurent Pena Viera batterie

OMAR PENE

Omar Pène, la « légende vivante de la musique africaine » comme le nomme son grand rival Youssou N’Dour, incarne l’expression de la rue sénégalaise pour toute l’Afrique qui l’écoute depuis 30 ans, comme pour les occidentaux qui l’ont découvert récemment. Omar Pène est un pont entre les générations et les continents, mêlant la rythmique énergique du m’balaax à des arrangements qui savent autant charmer les oreilles européennes que les cœurs africains.

Le voir sur scène défendre son dernier album, « Ndam », c’est être projeté dans un univers en reliefs : doux et rythmé, tendre et énergique, mélancolique et sourdement enragé…Omar Pène et ses musiciens mêlent les instruments (accordéon muzette et percussions wolof, guitare flamenco et basse inflexible) avec un plaisir si évident qu’immanquablement le public, tout sourire, se lance dans la danse.

Omar Pene chant lead – Pape Dembel Diop basse – Mamadou Conaré guitare électrique – Alioune Seck percussions – Mathias Duplessy guitare acoustique et électrique – Viviane Arnoux accordéon
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