Événements

Concerts de l’ institut du monde Arabe
concerts de novembre et décembre 2010

Français

> Vendredi 26 Novembre 2010 : Salle du Haut Conseil (Niv 9) / 10 € – 20h30

LA SANAÂ D’ALGER
Avec l’ensemble Mezghéna, sous la direction de Kamel Belkhodja


Créée en 1999 en hommage au maître El Hadj Mohamed Mezghéna, l’association Mezghéna forme des étudiants à la musique arabo-andalouse. Elle comprend aussi un ensemble musical qui participe régulièrement aux grands festivals à travers le Maghreb. Son directeur artistique est maître Kamel Belkhodja. Professeur au conservatoire d’Alger, virtuose de l’alto, Kamel Belkhodja est également membre de l’orchestre de la radio et télévision algérienne. Il a accompagné les grands chanteurs du chaâbi. Il enseigne la musique andalouse par transmission orale, selon la tradition des anciens.
L’orchestre compte parmi ses membres l’un des meilleurs joueurs de mandoline d’Algérie, Anys Mehamsadji. Ancien élève du conservatoire d’Alger, cet autre virtuose a été sollicité par les grands maîtres de la musique andalouse et a fait partie des plus prestigieux orchestres chaâbis. Il est professeur de musique.
L’ensemble comporte une quarantaine de musiciens et solistes. Le plus jeune est âgé de 17 ans, l’aîné en a 70. Régulièrement invité dans les festivals de musique classique en Algérie, ainsi qu’en Tunisie et au Maroc, l’ensemble Mezghéna a également enregistré deux albums, l’un dans le mode Hssine et l’autre dans le mode Zidane.

> Samedi 27 novembre 2010 : Maison du Maroc / 10 € – 20h30

CHANTS ARABO-ANDALOUS DE MARRAKECH OU L’HARMONIE DES PASSERELLES
Avec l’ensemble Jossour sous la direction de Youssef Kassimi Jamal


Instrumentiste et compositeur, Youssef Kassimi Jamal étudie le solfège, le oud et la musique arabo-andalouse au conservatoire de musique de Marrakech et reçoit un premier prix de oud au concours national du conservatoire de Rabat, en parallèle à ses études universitaires. Compositeur, il signe la musique orientale de l’opéra « Une Carmen arabo-andalouse » d’après Bizet. Il crée le groupe de musique de chambre orientale « Al Jisr ». Membre de plusieurs orchestres en tant que luthiste, clarinettiste, percussionniste, il anime des ateliers de oud et collabore de nombreux artistes et metteurs en scène de théâtre et d’opéra au Maroc et en France.
C’est sous sa direction artistique qu’a été créé, en 2005, l’ensemble Jossour (ponts en arabe), par un groupe d’amoureux du patrimoine musical arabe et marocain, qui pensent qu’il est possible de jeter des ponts harmonieux entre différents styles musicaux. L’objectif de Jossour est de valoriser la musique arabe classique moyen-orientale et marocaine. Tout en restant très attaché à la sauvegarde et la valorisation de ce patrimoine, Jossour se propose d’en revisiter les différents styles en les interprétant sous forme de chant choral.
L’ensemble a donné de nombreux concerts au Maroc et participé aux deux dernières éditions du festival Nuits d’Orient à Dijon. Il anime de nombreux ateliers d’échange (avec l’ensemble baroque Concert de l’Hostel Dieu de Lyon, la chorale Zellige de Marrackech, l’ensemble Alala du conservatoire de Dijon etc) et œuvre aussi au rapprochement entre les cultures par le biais de créations croisées.

> Samedi 4 décembre 2010 : Maison des Cultures du Monde/ Tarifs 20 € (plein), 16 € (réduit), 14 € (jeunes) – 20h30

LES NOUBAS D’ALGÉRIE


À l’instar de ses sœurs tunisiennes, marocaines et libyennes, la musique « classique » algérienne a pour origine l’art musical andalou qui s’est créé et développé principalement dans les royaumes musulmans de Cordoue, Séville et Grenade, constitués à partir de 711 lorsque les Maures ont traversé la Méditerranée et envahi la péninsule ibérique.
Le répertoire algérien s’est fixé aujourd’hui en douze noubas (et quatre noubas incomplètes), soit douze suites de différents poèmes, chantées et « instrumentées », qui sont entrecoupées de pièces musicales instrumentales et précédées d’une ou deux introductions instrumentales.
Au début du vingtième siècle, les sociétés musicales au Maghreb contribuèrent fortement à la sauvegarde et à la réhabilitation de ce patrimoine. Depuis 1991, l’association El-Mawsili reprend talentueusement le flambeau au cœur même de l’Europe. Établie dans la région parisienne, elle est à la fois une école et un conservatoire. Son activité principale est la transmission de la musique classique arabo-andalouse ainsi que l’enseignement, aux enfants uniquement, de la langue arabe.
C’est aussi et surtout un ensemble musical dirigé par Farid Bensarsa. Ancien élève de la célèbre et historique association algéroise El-Djazaira-El-Mossilia, Farid a été longtemps l’assistant du maître Sid- Ahmed Serri, lui-même héritier du regretté grand musicien Abderrazak Fakhardji. La formation s’est produite un peu partout dans le monde. Bien que rattachée à l’école andalouse algéroise sanaâ, elle développe un répertoire ouvert sur les styles de Tlemcen, Constantine, Tunis ou Fès. Les instruments dont elle use relèvent de la tradition musicale arabe en général, même si une place de choix est accordée à la kouitra (luth typiquement algérien), au mandole propre au chaâbi de la casbah ou au oud ‘arbi (luth en vigueur au Maghreb).

> Vendredi 17 Décembre 2010 : Salle du Haut Conseil (Niv 9) / 10 € – 20h30

LA SANÂA DE MOSTAGANEM
Avec l’ensemble Ibn Badja, sous la direction de Fayçal Benkrizi


L’Association Culturelle Ibn-Badja a pour objectif majeur la formation de jeunes enfants aux pratiques de la musique andalouse et accessoirement de ses dérivés : haouzi, aroubi etc. Elle organise tous les trimestres un concert de musique andalouse à la maison de la culture de Mostaganem. L’école compte actuellement une centaine d’élèves répartis sur 3 niveaux. Venus de l’élite de la musique sanâa de Mostaganem, ses professeurs sont encadrés par le maître Hadj Moulay Ahmed Benkrizi.
Né en 1931, Hadj Moulay Ahmed Benkrizi est une des figures de proue de la musique classique algérienne. D’abord autodidacte, il étudie ensuite à la prestigieuse école El-Moussilia d’Alger. On lui doit d’avoir introduit la musique sanâa à Mostaganem, en fondant avec Hadj Bouzidi Benslimane la « section de musique du cercle du croissant » en 1967. Il donne son premier concert public en 1969 à l’Hôtel de Ville de Mostaganem en présence du Maître Si Abderrahmane Belhocine, alors professeur au Conservatoire d’Alger. Puis il laisse la mandoline pour se mettre au violon alto. Son chemin artistique l’a amené à côtoyer les grands noms de la musique andalouse. Il a dirigé de nombreux orchestres à travers le pays, et a aussi laissé ses empreintes à Damas, Oujda, Milan, Brescia, Paris, Tanger, Tétouan…
Aujourd’hui, l’association est présidée par son fils aîné, Sidi Mohammed Fodil, mandoliniste, qui fut lui-même professeur. Le frère cadet de Fodil, Fayçal, est en charge de la classe supérieure de l’école. Surnommé « le rossignol de Mostaganem », cet excellent interprète du houazi et de l’aroubi est également le chef d’orchestre de l’ensemble Ibn-Badja.
Cet ensemble réputé peut se prévaloir d’un impressionnant palmarès, notamment un 2è prix au festival national de musique andalouse sanâa en 2009, et de nombreux concerts en Algérie et en France.

> Samedi 18 Décembre 2010 : Salle du Haut Conseil (Niv 9) / 10 € – 20h30

L’ÉCOLE D’ALGER
Avec les Beaux Arts d’Alger, sous la direction de Abdelhadi Boukoura


Devenue la digne représentante de la musique andalouse algérienne, école d’Alger, l’association Les Beaux Arts d’Alger, initialement appelée « Société des Beaux- Arts », se composait à l’origine de plusieurs sections artistiques. La classe de musique andalouse n’a été active qu’en 1980, sous la direction de feu A. Benzerrouk, lui-même élève de feu A. Fekhardji. A. Boumaaza a récupéré cette section en 1985 et lui a donné une vraie dynamique, allant jusqu’à constituer une classe supérieure capable de représenter l’association dans différentes manifestations.
En 2000, avec l’arrivée de son nouveau chef d’orchestre, Abdelhadi Boukoura, l’association commence un travail en profondeur. Ancien élève des Beaux Arts d’Alger, il est actuellement l’un des plus jeunes chefs d’orchestre parmi les associations musique andalouse. Sa maîtrise des instruments, sa passion pour cet art et son remarquable sens de la pédagogie ont contribué à la réussite des projets de l’association, qu’il s’agisse de la formation de jeunes amateurs ou de la sauvegarde de ce patrimoine immatériel qu’est la musique andalouse.
L’association Les Beaux Arts d’Alger, outre un travail, palpable, de conservation et de divulgation de ce patrimoine, œuvre à enrichir son répertoire par une recherche constante à partir de différentes archives, ainsi que par l’intégration de compositions nouvelles respectueuses de l’esprit de cette tradition algéroise. L’association Les Beaux Arts d’Alger a participé à plusieurs manifestations et concours nationaux, notamment les Andaloussiettes d’Alger en 1999, 2003 et 2006, et le Festival de musique andalouse de Tlemcen en 2001. L’association Les Beaux Arts d’Alger participe régulièrement au Festival National de Musique Andalouse sanaâ (école d’Alger), et y a obtenu un premier prix en 2009.
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