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Rencontre « Eshu, dieu d’Afrique et du Nouveau Monde »
À la rencontre d’une divinité aux cent visages

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Eshu (appelé aussi Legba) est un dieu messager. C’est la divinité qui surveille les lieux de passage. Dieu aux multiples apparences, fantasque et exigeant, souvent bienveillant, parfois rancunier, Eshu est vénéré au Nigeria et au Bénin, ainsi qu’au Brésil, à Cuba et en Haïti.

Présent dans les rites afro-brésiliens, la divination cubaine ou le vaudou haïtien, l’Eshu moderne inspire la peinture de Wifredo Lam, la poésie de René Depestre ou les romans de Jorge Amado.
Il apparaît en filigrane dans le blues de Robert Johnson et dans un clip de Michael Jackson !




Métamorphoses d’une divinité africaine :
les cent visages d’Eshu / Legba


Au Nigeria et au Bénin, Eshu (aussi appelé Legba) est le dieu des chemins, des carrefours ou encore des destins, le guetteur au seuil des foyers. Il ouvre et ferme les portes, celles des maisons, celles aussi des itinéraires de la vie.

À la suite de la traite des esclaves, son culte a été introduit au Brésil, à Cuba, en Haïti, où il a pris de nouvelles apparences, parfois étonnantes. Legba se masque, se déguise, il est jeune dans les anciens ports d’attache des bateaux négriers – au Bénin ou au Nigeria actuels, et il devient vieillard chenu s’appuyant sur sa béquille en Haïti, où il se fait connaître sous le nom de « Papa Legba ». Insaisissable, il surgit, disparaît, se faufile et glisse ou s’écoule comme le sable entre les doigts.

Il apparaît dans la littérature, la musique et les arts plastiques des Noirs des Amériques, y compris aux États-Unis.
C’est un personnage mythique extraordinaire qui suscite la fascination, l’hilarité, mais aussi la frayeur.





Erwan Dianteill et Michèle Chouchan, à l’occasion de la publication de leur ouvrage, Eshu, dieu d’Afrique et du Nouveau Monde (Larousse, 2011), présenteront l’esthétique et « l’actualité » de cette divinité polymorphe. À l’issue de la rencontre, signature du livre.
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