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Affaires étrangères
mis en scène par Jean-Paul Delore – LZD Lézard Dramatique, et créé au cours d’un itinéraire entre l’Afrique centrale (Kinshasa et Brazzaville) et la France.

Français

Ce spectacle s’inscrit dans un projet de résidence itinérante: les « Carnets Sud-Nord « , qui questionne les liens qui unissent et désunissent l’Afrique noire et la France et associe auteurs, comédiens et musiciens des deux continents. Le texte est une commande à trois auteurs : Eugène Durif (France), Bebson Elemba (République Démocratique du Congo) et Dieudonné Niangouna (Congo). Livret et partition ont été créés collectivement lors de périodes de recherche en Afrique centrale : l’Orchestre Trionix avec Bebson Elemba de Kinshasa et la Compagnie Les bruits de la rue avec Criss et Dieudonné Niangouna à Brazzaville, sont aujourd’hui les partenaires artistiques de cette création.

« Peut-être Affaires étrangères aurait du s’intituler « Peut-être », car, aujourd’hui, faire du théâtre musical ici et en Afrique centrale, avec des auteurs et musiciens contemporains, est un sport qui ne délivre aucune certitude. Tout au plus cela permet d’affirmer encore quelques irrésolutions… Dieudonné Niangouna parle de l’entre-cultures comme de cet espace fin du bouleversement et Eugène Durif dit des personnages d’Affaires étrangères qu’ils sont en transit, entre deux langues – entre deux mondes… qu’ils sont condamnés à inventer ce qui leur échappe. Veillée étrange où l’on demanderait au spectateur de ne pas chercher à savoir ; où on ne lui dirait pas toujours dans quelle direction il faut regarder, penser, écouter. Un voyage ordinaire en fait, avec hallucinations sonores et situations qui s’effacent ou s’interrompent, à peine posées.
Du sud au nord, ordre et désordre se redéfinissent sans cesse en une logique impossible à saisir. On ne pouvait donc répondre que par l’exposé du chaos, la confusion bruyante des genres, le déroulé d’un ruban hasardeux, le comique grinçant, absurde comme, peut-être, unique territoire commun entre nous. » Jean-Paul Delore – mars 2004
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