Événements

Théâtre : « Misterioso-119 » à l’IFC Yaoundé
D’après le texte de Koffi Kwahulé, par la Cie Ngoti et la Cie Ici, Là-Bas et Ailleurs

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Une tragédie contemporaine où tout est dit dés la première scène. Une intervenante de théâtre est venue animer un atelier. Elle sait qu’elle va mourir et elle sait qui va la tuer. Entre temps, entre les mots, au fil des notes d’un violoncelle qui joue inlassablement Misterioso de Thelonious Monk, « cette musique à fendre l’âme du silence », que va-t-il se dire, s’échanger, que va-t-il se passer ?

« Mon idéal d’écrivain, c’est Monk » écrit Koffi Kwahulé. « J’aimerais que l’on éprouve la même chose au contact de mon écriture qu’au contact de la musique de jazz…Ce n’est pas le sens qui m’intéresse, le sens viendra tout seul si la musique est juste, si le son est juste, si le rythme est bon. »

Né en 1956 en Côte d’Ivoire. Formé à l’Institut National des Arts d’Abidjan, Koffi Kwahulé entre en 1979 à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Paris (rue Blanche) tout en poursuivant des études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle où il a obtenu un doctorat d’Études théâtrales. De Cette vieille magie noire (1993) aux plus récents Jaz (1998), P’tite-Souillure, Big Shoot et Blue-S-Cat et Misterioso-119, Kwahulé est travaillé par le jazz qui habite son écriture de l’intérieur et structure la poétique de son théâtre, comme la musicalité de la langue.

Extrait du texte : « Quelqu’un connaît la fille qui n’arrête pas de jouer cette musique à fendre l’âme du silence ? / Pourquoi faut-il toujours que je prouve à chaque fois ce que je vaux / J’ai eu une enfance plutôt belle. Une enfance heureuse même. De la tendresse. De l’amour. J’ai reçu beaucoup d’amour. De mon père. De ma mère. De bons parents. / Regardez, j’ai réussi à faire entrer un marteau. / Ce pays, plus de vingt ans que j’y suis née, et pourtant, comment dire ça, je n’arrive pas à me sentir de ce pays / Alors raconte / C’est intime / Se sentir seule c’est chercher quelqu’un à aimer »

Avec Clémentine Abena Ahanda, Jeanne Mbenti, Marlyse Menye, Edith Nana Tchuinang, Charlotte Ntamack, Hermine Yollo / Régie : Roméo Nsem / Mise en scène : Soleïma Arabi
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