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Héritier de la tradition des griots du Mandé en Guinée, on dit que MORY KANTÉ, dans le ventre de sa mère, communiquait déjà en musique. Cette musique qui ne l’a jamais quitté et qui lui ouvrira les portes du Rail Band de Bamako comme guitariste et balafoniste en 1971 et, tout au long de sa carrière, les plus hautes distinctions : Victoires de la Musique, Disque d’Or, direction du Ballet Mandingue…

Le rapport charnel qu’il entretient avec tous les instruments que rencontrent ses doigts, lui confère des qualités d’orchestrateur hors pair. Son génie s’exerce à nouveau à travers ce 12e album nommé La Guinéenne. Pour rendre hommage au passé et au quotidien des femmes africaines, Mory revient à la formule musicale emblématique du grand ensemble, ou big band. C’est également le retour de Mory en Guinée, où il a monté Nongo Village, un centre culturel avec des studios d’enregistrement, un hôtel, des restaurants, des boîtes de nuit, des salles de concert, insufflant un nouvel élan créatif dans la banlieue de Conakry qui porte son nom, Morykantea.

Mory Kanté enregistra les titres originaux de cet album à un moment charnière pour la Guinée, qui sort d’une période préoccupante de remous politiques. Le résultat est un véritable mélange culturel aux racines du folklore authentique ouest-africain, qui étincelle grâce à la précision et au soin apportés par une production de haute volée.