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Antonia Ngoni
Libre adaptation d’Antigone de Sophocle / Projet porté artistiquement par la compagnie Plateau- Kimpa Théâtre (Congo France) et administrativement par Entre noir et blanc (France)

Français

Antonia Ngoni
Texte : Adaptation libre d’Antigone de Sophocle par l’auteur Congolais kani kabwé Ognye

Par la compagnie Plateau Kimpa-Théâtre.
Mise en scène par Jean Felhyt Kimbirima
Avec : Alvie Bitémo, Astrid Mamina, Abdoulaye Seydi, Criss Niangouna, Dorient Kaly, Roch Amedet Banzouzi; Lumière:Alain Tométy
La pièce
Après l’échec d’un coup d’état dans un pays africain, le corps du meneur est laissé sans sépulture, sur les hauteurs broussailleuses où se sont déroulés les derniers combats. L’histoire serait, somme toute, banale dans cette Afrique post-coloniale si ledit meneur n’était autre que le frère du Chef de l’Etat, Kilapi, et si, contre toute attente, la première dame, Antonia Ngoni, n’avait pris elle-même la défense de son beau-frère, Olouka.
Comme dans la tragédie de Sophocle qui sert de toile de fond à cette pièce, l’épouse du Président ne demande pas à pardonner l’acte de rébellion de son beau frère ; elle plaide pour qu’une sépulture lui soit accordée afin que son esprit ayant trouvé le repos, ne vienne hanter les vivants. Devant l’obstination de son mari qui poursuit son frère de sa haine « jusque dans la mort », Antonia Ngoni prend l’initiative d’enfreindre le couvre-feu imposé dans le pays et se rend sur l’endroit où le corps a été jeté.

Antonia Ngoni, par le souffle de la tragédie grecque qui la traverse est une pièce universelle sur le statut du mort, la question du deuil, la légitimité des lois, la question de la dictature et du droit à la désobéissance civile. Surtout lorsqu’on sait que la prégnance des gouvernants sur les corps, dans certains Etats, se prolonge au-delà même de la vie.
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