Événements

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD): où en sont les femmes d’Afrique ?
Sixième rencontre-débat de la CADE du cycle I : Femmes, genre, familles et lien social. Représentations et réalités

Français

Mercredi 17 avril 2013 de 18 h à 20 h

Maison des associations du 15ème arrondissement (MDA15)

22, rue de la Saïda – Paris 15ème
(Métro : Convention, Tram T3a et Bus 89 – arrêt Georges Brassens)

Avec l’intervention de :
Catherine COQUERY-VIDROVITCH, professeur émérite Université Paris 7, fondatrice du laboratoire de recherches comparées « Tiers-Monde » devenu SEDET. (Sociétés en Développement, Approches transdisciplinaires).

Inès CHOUK, maître de conférences à l’université de Cergy-Pontoise.

Marie-France LANGE, sociologue, directrice de recherches à l’IRD, membre du CEPED (Centre Population et Développement).

Animation :
Sylvie Koffi, journaliste à Radio France Internationale, Service France, chargée des questions d’immigration

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement ou OMD sont huit objectifs adoptés par cent-quatre-vingt-treize Etats membres de l’ONU et au moins par vingt-trois Organisations Internationales qui ont convenu de les atteindre en 2015.

Ces objectifs recouvrent des grands enjeux humanitaires comme la réduction de l’extrême pauvreté et la faim, l’accès à l’éducation pour tous ou le développement durable, avec en toile de fond, la nécessité de concentrer les moyens d’action sur les groupes (dont les femmes et les jeunes), et les pays dits « les plus pauvres » parmi lesquels figurent, en grande majorité, ceux du continent africain.

Les conclusions de l’édition 2012 du rapport d’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des OMD en Afrique confirment que la croissance économique soutenue n’a pas apporté nécessairement de fortes améliorations, que ce soit dans la « promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes »
(OMD 3), « l’amélioration de la santé maternelle » (OMD 5), ou « l’accès à l’éducation secondaire pour tous » (0MD 2).

En effet, dans la majorité des pays africains, les observateurs soulignent que la pauvreté a souvent un visage féminin, et l’accès massif des femmes aux soins comme à l’éducation nécessite encore des efforts et des mesures politiques qui devraient durer quelques décennies.

Néanmoins, des avancées substantielles ont été enregistrées sur les conditions de la femme africaine même si les résultats ne sont pas équitablement répartis entre les régions et les pays et au sein même des pays.
Depuis plus de douze ans, les OMD ont sensibilisé différents « acteurs du développement » et dans le cas de l’Afrique, ces avancées doivent être attribuées avant tout à la mobilisation de la société civile qui a trouvé ici un outil des contrôles des politiques menées par leur gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux.

Plusieurs questions méritent ainsi d’être posées :
– Comment les femmes africaines se sont-elles mobilisées autour des OMD qui font, par ailleurs, l’objet d’un suivi avec des résultats mesurables ?
– La promotion de l’égalité homme -femme est-elle une condition suffisante et nécessaire pour que plusieurs objectifs (éducation et insertion de la jeunesse, création d’emplois durables, lutte contre la pauvreté) soient atteints simultanément ?
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