Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company – Festival de Marseille _ Danse et Arts multiples 2013
18ème édition
Play and Play: An Evening of Movement and Music
© Paul B.Goode
Festival
du 19 au 20 Juin 2013
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Danse
Le Silo – 35 quai du Lazaret, 13 002 Marseille – France
Plein tarif : 31 € / 25 €Tarifs réduits : 20 € / 15 € et 10 €
Français
C’est la première fois que Bill T. Jones, figure charismatique de la postmodern dance américaine, se produit à Marseille. Il est invité avec un programme original, mêlant reprises emblématiques et nouveautés, qui explore les versants musicaux de sa danse expressionniste et sensuelle.
Si Bill T. Jones est aujourd’hui célèbre dans le monde entier pour ses pièces engagées en faveur des minorités (qu’elles soient sociales, ethniques, sexuelles ou culturelles), ce programme inédit dévoile un aspect, trop souvent passé sous silence, de sa danse : sa musicalité.
Portés, projetés, corps plongés au cœur d’une mathématique des angles : quand Bill T. Jones se penche sur Quatuor à corde en fa majeur de Maurice Ravel, il est bien sûr frappé par l’écriture chaleureuse du compositeur français. Mais c’est certainement la délicatesse de cette partition qui a retenu son attention.
Avec Ravel: Landscape or portrait? (2012), le chorégraphe se love au creux du phrasé très particulier de l’auteur du Boléro en lui prêtant deux visages. Pour le public, tout se passe comme s’il avait voulu donner corps à la douceur mélancolique de cette mélodie raffinée.
Dans un autre registre, plus enlevé et facétieux, le montage musical signé John Oswald de Continuous Replay, deuxième rendez-vous de ce programme, n’hésite pas, lui, à bousculer Beethoven et à revisiter Le Sacre du printemps…
Au départ conçu comme un solo par Arnie Zane (compagnon disparu de Bill T. Jones), Continuous Replay (1977) est devenue en 1991 une pièce de groupe qui revisite avec humour le monde de l’image, notamment cinématographique. À la manière du photographe E. J. Muybridge, ici, le chorégraphe prend un malin plaisir à décomposer, accumuler et recomposer des séquences de gestes (45 au total) dans une expérience cocasse au cours de laquelle les danseurs – nus ou peu vêtus – suggèrent une animalité espiègle !
Célébration de la vie entre joie et gravité, résilience de l’esprit humain, avec D-Man in the Waters (1989, reprise en 1998), composée sur l’Octuor à cordes en mi-bémol majeur de Felix Mendelssohn. Une pièce qui cherche, avec pudeur et détermination, à sauver ses interprètes du tourbillon de la vie.
C’est donc un Bill T. Jones puissant, électrique et joyeux que l’on découvre à Marseille. Celui qui dialogue avec passion avec quelques-unes des plus belles œuvres du patrimoine musical occidental, toutes interprétées en live par l’ensemble C Barré, placé sous la direction de Sébastien Boin.
Si Bill T. Jones est aujourd’hui célèbre dans le monde entier pour ses pièces engagées en faveur des minorités (qu’elles soient sociales, ethniques, sexuelles ou culturelles), ce programme inédit dévoile un aspect, trop souvent passé sous silence, de sa danse : sa musicalité.
Portés, projetés, corps plongés au cœur d’une mathématique des angles : quand Bill T. Jones se penche sur Quatuor à corde en fa majeur de Maurice Ravel, il est bien sûr frappé par l’écriture chaleureuse du compositeur français. Mais c’est certainement la délicatesse de cette partition qui a retenu son attention.
Avec Ravel: Landscape or portrait? (2012), le chorégraphe se love au creux du phrasé très particulier de l’auteur du Boléro en lui prêtant deux visages. Pour le public, tout se passe comme s’il avait voulu donner corps à la douceur mélancolique de cette mélodie raffinée.
Dans un autre registre, plus enlevé et facétieux, le montage musical signé John Oswald de Continuous Replay, deuxième rendez-vous de ce programme, n’hésite pas, lui, à bousculer Beethoven et à revisiter Le Sacre du printemps…
Au départ conçu comme un solo par Arnie Zane (compagnon disparu de Bill T. Jones), Continuous Replay (1977) est devenue en 1991 une pièce de groupe qui revisite avec humour le monde de l’image, notamment cinématographique. À la manière du photographe E. J. Muybridge, ici, le chorégraphe prend un malin plaisir à décomposer, accumuler et recomposer des séquences de gestes (45 au total) dans une expérience cocasse au cours de laquelle les danseurs – nus ou peu vêtus – suggèrent une animalité espiègle !
Célébration de la vie entre joie et gravité, résilience de l’esprit humain, avec D-Man in the Waters (1989, reprise en 1998), composée sur l’Octuor à cordes en mi-bémol majeur de Felix Mendelssohn. Une pièce qui cherche, avec pudeur et détermination, à sauver ses interprètes du tourbillon de la vie.
C’est donc un Bill T. Jones puissant, électrique et joyeux que l’on découvre à Marseille. Celui qui dialogue avec passion avec quelques-unes des plus belles œuvres du patrimoine musical occidental, toutes interprétées en live par l’ensemble C Barré, placé sous la direction de Sébastien Boin.
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