Événements

Esthétique(s) jazz : la scène et les images
1ère édition : Ecriture et improvisation

Français

Fenêtre ouverte sur la recherche en arts du spectacle, au coeur du festival CinejazzParis, Esthétique(s) jazz : la scène et les images est une manifestation scientifique, accueillie au Musée Dapper, conçue et organisée par le laboratoire SeFeA/IRET de Paris 3 Sorbonne Nouvelle en collaboration avec le festival et en résonance avec sa programmation. « Ecriture et improvisation » sera le thème de l’édition 2013, édition conçue en partenariat avec l’Université Rennes 2 et l’équipe de recherche Arts : pratiques et poétiques.


22- 23 novembre 2013 : Ecriture et improvisation

Colloque international

Il s’agira, en quatre temps, de réfléchir aux liens qu’entretient l’improvisation jazzique tant avec l’écriture cinématographique qu’avec l’écriture dramatique et scénique. Liens parfois conflictuels, puisque l’improvisation est, par définition, ce qui résiste à la fixation, à l’écrit. C’est pourtant bien là, au cœur de cette collision d’ordre esthétique – mais également poétique, politique et philosophique, voire technologique – que se joue peut-être une réinvention des formes.


Dramaturgie et improvisation : comment l’improvisation travaille la dramaturgie, comment elle crée du drame. Il s’agira d’analyser cette dramaticité portée, dès les débuts du cinéma, par le pianiste de salle au temps du muet et habitant le plateau de théâtre à travers des dispositifs plastiques et sonores : question de rythme, de souffle, de respiration, de mouvement… Son, scène, théâtralité, image et mouvement se conjuguent et donnent l’illusion du drame.
Projections : extraits de « L’instrument à pression » de David Lescot et une sélection de films expérimentaux en lien avec la communication

Jazz en écriture : écrire le jazz, écrire par le jazz, écrire jazz… Il s’agira d’interroger la relation improbable du jazz à l’écriture scénique, dramatique ou cinématographique. Comment l’improvisation inhérente au jazz (se) joue de l’écriture. « Coudre, découdre… en découdre » dit Enzo Cormann, rechercher la friction, le contact, « trompéter » la langue…
Projection de Roman noir d’Enzo Cormann et mise en lecture d’extraits

 L’improvisation à l’ère du numérique
: dans un monde de la création où la place des machines est de plus en plus multiforme depuis l’avènement du numérique, reste-t-il encore une place pour l’improvisation ? La « réactivité numérique » a-t-elle permis l’exploration de nouvelles formes d’improvisation ? Au cœur de notre réflexion sur les relations entre improvisation et techniques, pensées ici dans le double-sens de savoir faire et de (nouvelles) technologies, ces questions concerneront autant les pratiques musicales, scéniques, théâtrales que cinématographiques.

L’improvisation comme marronnage : Le jazz est à l’origine un acte de résistance et de transgression de musiciens noirs : une façon de dire le rapport à la perte et de réinventer en permanence une identité délibérément instable. Il s’agira de s’interroger sur la posture identitaire que peut représenter le jazz au cinéma ou au théâtre, et surtout de voir comment cette « hérésie intrinsèque au jazz » (Kwahulé) fonctionne comme un impératif esthétique qui oblige le cinéma comme le théâtre à se remettre en cause et à se réinventer perpétuellement.
Présentation d’extraits de « Tout va bien en Amérique » de David Lescot

Les propositions de communication constituées d’un résumé de 10 lignes et d’une brève notice bio-bibliographique (300 mots) préciseront à quelle session elles se rattachent et seront adressées à :
[email protected]
avec copie à :
[email protected]

Avant le 15 septembre 2013

Comité scientifique : Gilles Mouëllic, Pierre Letessier, Sylvie Chalaye, Catherine Naugrette, Alexandre Pierrepont, Yannick Séïté.

Responsabilité scientifique : Sylvie Chalaye et Pierre Letessier
Coordination : Raphaëlle Tchamitchian et Pénélope Dechaufour
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