Événements

Alep, photographies de Carlos Freire
Exposition photographique

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Exposition présentée en partenariat avec l’Imprimerie Nationale, la Fondation Osmane Aïdi et l’agence Publimod’Photo.

Cette exposition photographique consacrée à la ville d’Alep s’inscrit dans la série de monographies sur les villes arabes, organisée à l’Institut du monde arabe depuis quelques années.



Alep est une ville millénaire dont la fondation remonte à 4500 ans avant notre ère. Le nom d' »Halap » est attestée dans sa forme actuelle dès 2250 avant J.-C., dans des tablettes qui se rapportent à deux royaumes célèbres : Ebla et Mari. Alep est la cité le plus anciennement habitée au monde. Bâtie sur la route des épices entre la Méditerranée et les confins de l’Orient, elle s’articule autour d’un souk légendaire. La ville d’Alep est porteuse d’une civilisation qui s’est incarnée avant tout dans une architecture singulière et une activité artistique exceptionnelle. La succession d’invasions – hittite, perse, byzantine, arabe, mongole et ottomane – a dévasté et transformé la ville. Alep garde les traces de son Âge d’or comme celles des violences passées ; la succession des destructions et des refontes, la pérennité d’une population cosmopolite, en font une ville unique au monde.



Carlos Freire, de la ville à la vie
Afin qu’Alep demeure à la hauteur de son histoire, il convient d’œuvrer pour que ce patrimoine – qui constitue la culture de la population alépine et fonde sa sensibilité artistique – reste inséré dans le tissu vivant et actif d’une ville qui n’a jamais cessé d’évoluer. Les photographies présentées à l’occasion de cette exposition et réalisées à Alep par Carlos Freire, pourraient participer de ce projet. Né à Rio de Janeiro, Carlos Freire vit à Paris où il exerce le métier de photographe depuis 1973. Ses photographies figurent dans les collections publiques et privées du monde entier. Outre ses reportages sur les villes d’Alexandrie, Le Caire, Londres, New York, Venise, Carlos Freire est connu pour ses talents de portraitiste – notamment de Francis Bacon, Marguerite Yourcenar, Octavio Paz, Samuel Beckett ou encore Orson Welles. Carlos Freire capte le visage des villes à travers la prunelle de leurs yeux : c’est-à-dire ceux qui les vivent. Il revendique sur Alep un regard de voyageur ébahi par une cette coexistence entre les vestiges d’une histoire millénaire et la « merveilleuse banalité » du quotidien des êtres.



Les tirages présentés traduisent finement la démarche humaniste que Carlos Freire s’est choisie comme discipline quotidienne. Ses photos sont tendres. Alain Jouffroy dit de lui qu' »il entre d’emblée en liaison avec tout ce que rencontrent ses yeux (…) et berce le monde dans sa pensée affectueuse, voyageuse et voyante ».
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