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M’appelle Mohamed Ali

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La ressemblance est frappante : mêmes cheveux, mêmes yeux, mêmes pommettes saillantes. Sur scène, Étienne Minoungou est Mohamed Ali. Il est aussi le comédien et metteur en scène qu’il est dans la vie. Polyphonique, le texte que Dieudonné Niangouna a écrit pour l’acteur burkinabé ne cesse en effet de jeter des ponts entre les combats du célèbre boxeur et ceux de l’homme de théâtre africain. Jusqu’à ce qu’on ne sache plus très bien qui du champion, de l’acteur ou de l’auteur s’adresse à nous, tant chacun semble animé par le désir de « boxer la situation ». Bondissante, la langue de Dieudonné Niangouna se fait le creuset d’une pensée qui procède par télescopages et associations pour aborder négritude, racisme, colonisation et émancipation. Sur le ring du théâtre, la parole se fait coup de poing pour en découdre avec certains préjugés tenaces. Mais aussi pour transformer la colère en un moteur salutaire. De ceux qui permettent de tenir debout et de ne jamais jeter l’éponge.





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