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Danyèl Waro est toujours resté fidèle à la tradition acoustique du maloya, le blues de l’île de la Réunion, et il en est le "héros" reconnu. Musicien et poète, il sait faire chanter le créole avec une émotion sans pareille : "Pour moi le maloya, c'est d'abord le mot", précise-t-il. "Je cherche la cadence, l'image, le rythme dans le mot. Le maloya m'a remis en accord avec la Réunion, avec les gens, avec notre langue".
Comme l’écrivait Richard Robert (dans les inRocKuptibles): « La rage abrupte, la tranchante sagesse de ses textes se marient dans une forme de transe qui n’est pas vécue comme une fuite, une perte contrôlée volontaire de l’esprit et des sens, mais au contraire comme la recherche d’une clairvoyance supérieure, unissant dans un même élan la pensée, la parole et le geste ».
Depuis « Aou Amwin » (Grand Prix de l’Académie Charles Cros), un double CD sorti en 2010, l’année de son WOMEX Artist Award (après Staff Benda Bilili, Andy Palacio, Toto la Monposina ou Nusrat Fateh Ali Khan), Danyel Waro n’avait plus remis les pieds en studio et « monmon », son nouvel album (avec un m minuscule car il ne s’agit pas seulement de sa mère, mais de toutes les « monmon » ) résonne de l’engagement et de toute la spiritualité de cet artiste hors pair.