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Les enfants d’Houphouët + rencontre avec le réalisateur Sanhin Polo

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Tout récit est tissé de paroles, de silences, d’oublis, de souvenirs refabriqués, de fictions devenues légendes. Pour son édition 2017, Africolor fait une scène de ces fictions, imaginaires, petites et grandes histoires. Entre le temps fort consacré à Mé 67 et la jet-set imaginaire du coupé-décalé, entre le centenaire de Jean Rouch et le Pas de Côté consacré aux traditions inventées, le festival naviguera de souvenirs douloureux en fictions hilarantes, de récits des routes musicales en cérémonies aux ancêtres, entre vérités plurielles et créations enjaillées. Ce sont les artistes eux-mêmes qui seront les faiseurs d’histoires : Kar Kar pour nous faire écouter le lien entre Louisiane et Mali, Naïssam Jalal et Noura Mint Seymali, Abou Diarra et Mehdi Nassouli pour relier le Nord et le Sud de l’Afrique de l’Ouest ; Ann O’aro, Tao Ravao, Mounawar, Danyèl Waro et Absoir pour raconter les créolités de l’Océan Indien ; Jupiter et Lexxus Legal, Roberto Negro et Valentin Ceccaldi, pour nous conter les transes urbaines du Kinshasa d’aujourd’hui. Entre histoires d’exils et rencontres transatlantiques, Africolor fera aussi une place aux artistes arrivants, soudanais ou syriens, pour une grande soirée à la toute nouvelle MC93 avec la complicité d’Alsarah, la plus brooklynienne des soudanaises. Puis, comme un retour aux origines du festival, Malisadio sera le spectacle autour du Mali, de ses musiques et de sa société. Écrit par Vladimir Cagnolari et Vincent Lassalle, tout en rythmes et en humour, ce spectacle sur le Mali d’aujourd’hui sera un peu l’histoire d’Africolor, qui pour ses 28 ans est toujours farouchement dionysien et migrateur à la fois.

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Les enfants d’Houphouët + Rencontre avec le réalisateur Sanhin Polo 2015 – Côte d’Ivoire – documentaire – 1h29 – VF – Sanhin Polo (Réal.)

Sanhin Polo, réalisateur, retrace le parcours atypique du mouvement Ziguehi des années 80, 90. D’un point de vue interne, il rassemble les membres de ce mouvement décomposé en plusieurs entités. Le film cite entre autres, les Mapléciens, la Mafia, les Touracos, les Ciciliens, les Bérets rouges, la Guestapo. Acteurs-moteurs des cultures urbaines d’Abidjan, tous sont influencés par le cinéma et les arts martiaux. Assimilés à des gangs, leur destin change en 1990 lorsque le président Houphouët-Boigny convoque douze des membres influents au palais présidentiel pour leur faire une proposition…

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