Fallen Angels Paradise (Le paradis des anges déchus)

De Oussama Fawzi

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La marginalité comme révélateur de la vie pour une société embourbée dans les conventions : le thème est suffisamment provoquant pour faire réagir. C’est le pari du Paradis des anges déchus« . Son programme semble même être le rentre-dedans : il s’agit de cultiver la transgression, et, pour en persuader le public, d’accumuler les hyperboles. Jeunes, putes et membres de la famille bourgeoise sont extrêmes, emblématiques d’une jeunesse, d’une dérive ou de la fixation d’une société. Il faut davantage pour faire l’épaisseur d’un film. L’argument, emprunté à Jorge Amado, joue la mort d’un marginal ancien bourgeois et l’affirmation de vie de ses anciens compagnons de route qui dérobent son corps pour continuer la fête. La provocation a plu aux cinéphiles de la Biennale du film arabe de Paris comme à ceux du Festival du Caire qui a nominé huit fois ce film bien ficelé, qui n’a pas rencontré un grand succès populaire en Egypte. Il m’apparaît semblable au tunnel de la fin, ultime mise en forme de la mort dans la vie : un peu vain.

1999, 80 min., image : Tarek al-Telmessani, avec Mahmoud Hemeida, Lebleba, Caroline Khalil, Safwa, Amr Waked, Serri al-Naggar, Salah Fahmi. Distr. K Films (01 42 74 70 14). Sortie France : 23 août.///Article N° : 1503

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