Fiche Film
Cinéma/TV
© Essential Viewing Group
LONG Métrage | 2007
Chant des prisons (Le)
© Essential Viewing Group
Pays concerné : Afrique du Sud
Durée : 88 minutes
Genre : musical
Type : documentaire
Français
En Afrique du Sud, la violence est quotidienne. Pays des extrêmes, les prisons y sont pleines. La population incarcérée de majorité noire n’y trouve son salut qu’à travers le chant et la musique. La seule voi(e)x vers la liberté…
Dix-neuf ans après l’abolition de l’apartheid et à l’heure où, mondial de football oblige, toutes les attentions convergent vers l’Afrique du Sud, France 5 offre un regard détourné sur le pays. Direction la prison, là où l’on célèbre la musique comme outil de réinsertion sociale.
Prison de Leeuwkop à Johannesburg. Un établissement pénitentiaire surpeuplé comme la plupart de ceux que compte l’Afrique du Sud, devenu en quelques années, le pays en paix le plus dangereux au monde. L’abolition de l’apartheid n’a pas résolu la question de la pauvreté, loin s’en faut, et les jeunes Noirs sont nombreux à se retrouver derrière les barreaux pour agression et vol, souvent avec violence. C’est le cas de Jabulani, arrêté à l’âge de 19 ans et condamné à sept ans d’emprisonnement. Un visage d’adolescent sur lequel se lisent désespoir et résignation. Et un corps dont les cicatrices racontent une longue histoire de mauvaises rencontres. Il récite d’ailleurs les faits comme une litanie : une jambe cassée à coups de barre de fer à 13 ans, une balle dans l’épaule à 14, le dos poignardé à 16, un coup de fusil dans la poitrine à 17… Fataliste, Jabulani ne s’en plaint pas et regrette juste d’avoir lui aussi « fait couler le sang, sans même se rappeler pourquoi (il) a sorti son arme » parce que « dans ce genre de situation soit on tue soit on est tué ». Que peut-il espérer apprendre à Leeuwkop où drogues, violences et viols sont monnaie courante, et la principale préoccupation des détenus la survie ? Depuis qu’il a vu un prisonnier de son dortoir se faire arracher un œil et crier à l’aide sans succès, en plein milieu de la nuit, Jabulani sait qu’il lui faut trouver un moyen pour s’en sortir. Seul, comme toujours. Et, là, où il est enfermé, il n’existe qu’une solution : essayer d’intégrer la chorale dirigée par Coleman.
Le salut par le chant
© Essential Viewing GroupCondamné à vingt-quatre ans pour vol à main armée, le charismatique chef de ce chœur original, a lui aussi dû trouver sa voie à l’intérieur de la prison. Coupé des siens, il remplit son rôle de père, parfois tyrannique, auprès des gosses perdus qui échouent à Leeuwkop et viennent chercher dans le chant un dérivatif à leurs angoisses. La plupart des détenus manquent de confiance en eux et n’ont aucune notion de leurs capacités personnelles. Pour Coleman, il s’agit de les « aider à se réinsérer », en leur apprenant à modifier leur comportement, leur langage, bref, le moindre de leurs gestes quotidiens. « La vie en prison est très difficile mais, si on décide de changer et qu’on se jure à soi-même de faire les bons choix, on devient un homme libre. La liberté n’est pas seulement un état physique. Il faut se libérer soi-même de l’intérieur et on peut le faire grâce à la musique », explique-t-il. Mais avec Coleman, pas question de prendre l’affaire à la légère. Chanter dans la chorale est synonyme d’engagement et de discipline. D’autant plus qu’il a bien l’intention de participer au concours organisé chaque année en Afrique du Sud entre établissements pénitentiaires. Et de remporter la victoire ! Un tantinet récalcitrant au début, Jabulani va finalement découvrir qu’il peut « participer à quelque chose de positif », et qu’il est « capable de vivre en harmonie avec les autres, des gens qui (le) comprennent ». Avant d’être libéré pour bonne conduite et de refaire sa vie. Tout comme Coleman, qui poursuit sa mission à Leeuwkop, en homme libre.
Beatriz Loiseau
Documentaire
Durée 1h28′
Réalisation : Michael Davie
Production : National Geographic Films / Essential Viewing
Année : 2007
Dix-neuf ans après l’abolition de l’apartheid et à l’heure où, mondial de football oblige, toutes les attentions convergent vers l’Afrique du Sud, France 5 offre un regard détourné sur le pays. Direction la prison, là où l’on célèbre la musique comme outil de réinsertion sociale.
Prison de Leeuwkop à Johannesburg. Un établissement pénitentiaire surpeuplé comme la plupart de ceux que compte l’Afrique du Sud, devenu en quelques années, le pays en paix le plus dangereux au monde. L’abolition de l’apartheid n’a pas résolu la question de la pauvreté, loin s’en faut, et les jeunes Noirs sont nombreux à se retrouver derrière les barreaux pour agression et vol, souvent avec violence. C’est le cas de Jabulani, arrêté à l’âge de 19 ans et condamné à sept ans d’emprisonnement. Un visage d’adolescent sur lequel se lisent désespoir et résignation. Et un corps dont les cicatrices racontent une longue histoire de mauvaises rencontres. Il récite d’ailleurs les faits comme une litanie : une jambe cassée à coups de barre de fer à 13 ans, une balle dans l’épaule à 14, le dos poignardé à 16, un coup de fusil dans la poitrine à 17… Fataliste, Jabulani ne s’en plaint pas et regrette juste d’avoir lui aussi « fait couler le sang, sans même se rappeler pourquoi (il) a sorti son arme » parce que « dans ce genre de situation soit on tue soit on est tué ». Que peut-il espérer apprendre à Leeuwkop où drogues, violences et viols sont monnaie courante, et la principale préoccupation des détenus la survie ? Depuis qu’il a vu un prisonnier de son dortoir se faire arracher un œil et crier à l’aide sans succès, en plein milieu de la nuit, Jabulani sait qu’il lui faut trouver un moyen pour s’en sortir. Seul, comme toujours. Et, là, où il est enfermé, il n’existe qu’une solution : essayer d’intégrer la chorale dirigée par Coleman.
Le salut par le chant
© Essential Viewing GroupCondamné à vingt-quatre ans pour vol à main armée, le charismatique chef de ce chœur original, a lui aussi dû trouver sa voie à l’intérieur de la prison. Coupé des siens, il remplit son rôle de père, parfois tyrannique, auprès des gosses perdus qui échouent à Leeuwkop et viennent chercher dans le chant un dérivatif à leurs angoisses. La plupart des détenus manquent de confiance en eux et n’ont aucune notion de leurs capacités personnelles. Pour Coleman, il s’agit de les « aider à se réinsérer », en leur apprenant à modifier leur comportement, leur langage, bref, le moindre de leurs gestes quotidiens. « La vie en prison est très difficile mais, si on décide de changer et qu’on se jure à soi-même de faire les bons choix, on devient un homme libre. La liberté n’est pas seulement un état physique. Il faut se libérer soi-même de l’intérieur et on peut le faire grâce à la musique », explique-t-il. Mais avec Coleman, pas question de prendre l’affaire à la légère. Chanter dans la chorale est synonyme d’engagement et de discipline. D’autant plus qu’il a bien l’intention de participer au concours organisé chaque année en Afrique du Sud entre établissements pénitentiaires. Et de remporter la victoire ! Un tantinet récalcitrant au début, Jabulani va finalement découvrir qu’il peut « participer à quelque chose de positif », et qu’il est « capable de vivre en harmonie avec les autres, des gens qui (le) comprennent ». Avant d’être libéré pour bonne conduite et de refaire sa vie. Tout comme Coleman, qui poursuit sa mission à Leeuwkop, en homme libre.
Beatriz Loiseau
Documentaire
Durée 1h28′
Réalisation : Michael Davie
Production : National Geographic Films / Essential Viewing
Année : 2007
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