Fiche Film
Cinéma/TV
2019
Cinéma antillais, un cinéma en résistance
Genre : politique
Type : documentaire

Français

Dans les années 50, c’est dans les salles de cinéma que les Français de l’Hexagone découvrent les Antilles, ces territoires si éloignés et si mal connus. Le plus souvent, les images vues et les commentaires entendus reflètent les clichés de la mentalité coloniale. Il faudra attendre le court-métrage La montagne est verte de Jean Lehérissey (prix Jean-Vigo en 1951) pour que, pour la première fois, la vérité sur ce pan de l’histoire nationale soit portée à l’écran.

Ce documentaire raconte l’émergence du cinéma antillais a émergé au cours de ces cinquante dernières années.

Cinéma militant, il s’est battu pour exister, mais il reste injustement peu connu, souvent dans l’ombre du cinéma français. Il compte pourtant de grands films. Notamment Rue Cases-Nègres d’Euzhan Palcy (Lion d’argent et césar de la meilleure première œuvre), Nèg Maron, Aliker, Sucre amer… puis, plus récemment, des comédies comme Antilles sur Seine ou La Première Étoile. Tous embrassent des problématiques majeures de notre temps comme l’héritage colonial, l’identité, le racisme et la représentation des acteurs noirs à l’écran.

D’une certaine manière, le cinéma antillais tient ses origines des mêmes questionnements et revendications qui ont traversé le cinéma afro-américain des années 1970, surnommé « la blaxploitation ».

English

In the 1950s, French people in France discovered the West Indies in cinemas, territories that were so far away and so little known. Most often, the images seen and the comments heard reflected the clichés of the colonial mentality. It was not until Jean Lehérissey’s short film La montagne est verte (awarded the Jean-Vigo prize in 1951) that, for the first time, the truth about this part of national history was brought to the screen.

This documentary tells the story of the emergence of West Indian cinema over the last fifty years.

A militant cinema, it has fought to exist, but it remains unjustly little known, often in the shadow of French cinema. Yet it has some great films. Notably Rue Cases-Nègres by Euzhan Palcy (Silver Lion and César for the best first film), Nèg Maron, Aliker, Sucre amer… and, more recently, comedies such as Antilles sur Seine or La Première Étoile. All of them embrace major issues of our time such as colonial heritage, identity, racism and the representation of black actors on screen.

In a way, West Indian cinema has its origins in the same questioning and demands that ran through the Afro-American cinema of the 1970s, dubbed « blaxploitation ».
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