Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 2022
C’était la guerre d’Algérie
Pays concerné : Algérie
Durée : 275 minutes
Genre : historique
Type : série TV
Français
Série de 5×55 minutes, écrite par Benjamin Stora et Georges-Marc Benamou, réalisée par Mickaël Gamrasni et Stéphane Benhamou
1 – L’Algérie française (1830-1945)
Pour comprendre la guerre d’Algérie, il faut remonter l’histoire, avant le 1er novembre 1954, son déclenchement officiel, et le 19 mars 1962, son terme tout aussi officiel. Il faut remonter à la conquête de 1830, à la première guerre d’Algérie » avec l’émir Abdelkader, et découvrir « l’Algérie française ». Durant 130 ans, la France va tenter de faire de l’Algérie une « région française » en assimilant des territoires, en développant le pays ou en accueillant une population d’exilés venus de certaines régions françaises mais aussi de pays européens comme l’Italie ou l’Espagne, sans jamais assimiler les populations « indigènes ». Nombreux seront les rendez-vous manqués et les promesses non tenues de la République, jusqu’à l’explosion du 8 mai 1945, l’émeute nationaliste de Sétif et sa terrible répression, qui annonce la guerre, dix ans plus tard.
2 – L’insurrection (1954-1955)
Dans cet après-guerre, malgré Sétif et sa répression, rien n’a changé en Algérie. Même si certains musulmans, comme Ferhat Abbas, croient toujours en la France et ses promesses d’égalité et de liberté. En 1947, un statut de l’Algérie plutôt « libéral » est voté par l’Assemblée algérienne. Il soulève bien des espoirs. Mais pour le parti des « grands colons », il y a le feu. Il faut bloquer ce dangereux statut. Alors, les autorités françaises vont organiser une élection truquée : le bourrage des urnes est massif et systématique dans toute l’Algérie. Six ans avant le début de cette guerre, le modéré Ferhat Abbas tire alors la sonnette d’alarme. Lui qui croyait encore en la France et ses promesses se sent trahi. Au même moment, les jeunes du parti de Messali, le rival de Ferhat Abbas, créent une branche clandestine, l’Organisation Spéciale.
3 – La « sale guerre » (1956-1957)
Début 1956, la guerre dure depuis deux ans, même si tout le monde feint de l’ignorer. Avec les pouvoirs spéciaux votés par l’Assemblée nationale, Guy Mollet envoie le contingent en Algérie. Dans les années qui suivent, un million et demi de jeunes Français, des appelés venus de métropole, débarquent pour un service militaire porté à 30 mois. Une génération entière va découvrir la guerre. Marquée par de terribles attentats, l’année 1956 voit s’affronter différents fronts. Les ultras radicaux de l’Algérie française, soutenus par certains militaires, cherchent à faire pression sur la population et le gouvernement. Tandis qu’en réaction à la guerre contre-révolutionnaire menée par l’armée française, le « FLN des débuts » va se structurer, éliminer ses rivaux, étendre son influence politique et mener son combat dans les villes.
4 – 1957, la bataille d’Alger
En 1957, plus de 200 000 soldats, jeunes appelés du contingent, débarquent pour prêter main-forte à l’armée qui se bat dans les djebels, contre le Front de libération national algérien, le FLN. Bientôt, ils seront un million cinq cent mille, venus des quatre coins de la France, à participer à » cette guerre sans nom » qui est devenue une » sale guerre » où l’armée, les paras et la Légion traquent les maquisards du FLN. En 1957, dans les deux camps, les durs vont l’emporter. L’armée française d’une part qui va imposer ses vues à un pouvoir politique en perdition. Et, côté algérien, la montée en puissance du FLN, qui se structure, s’impose face à ses rivaux, et va inaugurer une nouvelle stratégie, un nouveau front : porter la terreur dans les villes et d’abord à Alger. Ce sera la bataille d’Alger.
5 – Vers l’indépendance (1959-1962)
C’est le vrai-faux coup d’Etat du 13 mai à Alger qui ramène de Gaulle au pouvoir, après douze années de traversée du désert. Il est l’homme providentiel pour les « pieds-noirs » et l’armée. Mais, très vite, des doutes s’installent chez ceux qui l’ont porté au pouvoir. Où va-t-il, ce de Gaulle de 1958 ? Où conduit-il l’Algérie ? Pense-t-il déjà à l’indépendance ? Ou seulement, comme on le dit, à quelques réformes profondes pour donner à l’Algérie un statut d’autonomie ? De 1958 à 1959, de Gaulle va tenter de trouver son chemin vers l’orient compliqué de l’Algérie. Il lance l’ambitieux Plan de Constantine, pour développer économiquement le pays et lier son destin à celui de la France. Il jure « Jamais, moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera sur Alger », et il poursuit la guerre militaire avec plus de force encore que ses prédécesseurs.
1 – L’Algérie française (1830-1945)
Pour comprendre la guerre d’Algérie, il faut remonter l’histoire, avant le 1er novembre 1954, son déclenchement officiel, et le 19 mars 1962, son terme tout aussi officiel. Il faut remonter à la conquête de 1830, à la première guerre d’Algérie » avec l’émir Abdelkader, et découvrir « l’Algérie française ». Durant 130 ans, la France va tenter de faire de l’Algérie une « région française » en assimilant des territoires, en développant le pays ou en accueillant une population d’exilés venus de certaines régions françaises mais aussi de pays européens comme l’Italie ou l’Espagne, sans jamais assimiler les populations « indigènes ». Nombreux seront les rendez-vous manqués et les promesses non tenues de la République, jusqu’à l’explosion du 8 mai 1945, l’émeute nationaliste de Sétif et sa terrible répression, qui annonce la guerre, dix ans plus tard.
2 – L’insurrection (1954-1955)
Dans cet après-guerre, malgré Sétif et sa répression, rien n’a changé en Algérie. Même si certains musulmans, comme Ferhat Abbas, croient toujours en la France et ses promesses d’égalité et de liberté. En 1947, un statut de l’Algérie plutôt « libéral » est voté par l’Assemblée algérienne. Il soulève bien des espoirs. Mais pour le parti des « grands colons », il y a le feu. Il faut bloquer ce dangereux statut. Alors, les autorités françaises vont organiser une élection truquée : le bourrage des urnes est massif et systématique dans toute l’Algérie. Six ans avant le début de cette guerre, le modéré Ferhat Abbas tire alors la sonnette d’alarme. Lui qui croyait encore en la France et ses promesses se sent trahi. Au même moment, les jeunes du parti de Messali, le rival de Ferhat Abbas, créent une branche clandestine, l’Organisation Spéciale.
3 – La « sale guerre » (1956-1957)
Début 1956, la guerre dure depuis deux ans, même si tout le monde feint de l’ignorer. Avec les pouvoirs spéciaux votés par l’Assemblée nationale, Guy Mollet envoie le contingent en Algérie. Dans les années qui suivent, un million et demi de jeunes Français, des appelés venus de métropole, débarquent pour un service militaire porté à 30 mois. Une génération entière va découvrir la guerre. Marquée par de terribles attentats, l’année 1956 voit s’affronter différents fronts. Les ultras radicaux de l’Algérie française, soutenus par certains militaires, cherchent à faire pression sur la population et le gouvernement. Tandis qu’en réaction à la guerre contre-révolutionnaire menée par l’armée française, le « FLN des débuts » va se structurer, éliminer ses rivaux, étendre son influence politique et mener son combat dans les villes.
4 – 1957, la bataille d’Alger
En 1957, plus de 200 000 soldats, jeunes appelés du contingent, débarquent pour prêter main-forte à l’armée qui se bat dans les djebels, contre le Front de libération national algérien, le FLN. Bientôt, ils seront un million cinq cent mille, venus des quatre coins de la France, à participer à » cette guerre sans nom » qui est devenue une » sale guerre » où l’armée, les paras et la Légion traquent les maquisards du FLN. En 1957, dans les deux camps, les durs vont l’emporter. L’armée française d’une part qui va imposer ses vues à un pouvoir politique en perdition. Et, côté algérien, la montée en puissance du FLN, qui se structure, s’impose face à ses rivaux, et va inaugurer une nouvelle stratégie, un nouveau front : porter la terreur dans les villes et d’abord à Alger. Ce sera la bataille d’Alger.
5 – Vers l’indépendance (1959-1962)
C’est le vrai-faux coup d’Etat du 13 mai à Alger qui ramène de Gaulle au pouvoir, après douze années de traversée du désert. Il est l’homme providentiel pour les « pieds-noirs » et l’armée. Mais, très vite, des doutes s’installent chez ceux qui l’ont porté au pouvoir. Où va-t-il, ce de Gaulle de 1958 ? Où conduit-il l’Algérie ? Pense-t-il déjà à l’indépendance ? Ou seulement, comme on le dit, à quelques réformes profondes pour donner à l’Algérie un statut d’autonomie ? De 1958 à 1959, de Gaulle va tenter de trouver son chemin vers l’orient compliqué de l’Algérie. Il lance l’ambitieux Plan de Constantine, pour développer économiquement le pays et lier son destin à celui de la France. Il jure « Jamais, moi vivant, le drapeau du FLN ne flottera sur Alger », et il poursuit la guerre militaire avec plus de force encore que ses prédécesseurs.
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