Fiche Film
Cinéma/TV
MOYEN Métrage | 2008
Vivre dans le pays le plus pauvre du monde
Pays concerné : Niger
Support : DVcam
Durée : 52 minutes
Genre : société
Type : documentaire

Français

Ailleurs, dans un pays plus riche, la vie de Hadiza ressemblerait à celle de millions d’autres femmes qui bâtissent une famille avec l’homme de leur choix. Mansour, son mari, elle l’a épousé « par amour » ; quant aux enfants, ils constituent pour les Haoussa, ethnie à laquelle ils appartiennent, une richesse inestimable.
Mais, au Niger, le bonheur n’est pas toujours dans le pré. Loin s’en faut.
Lorsque Jean-Louis Saporito fait la connaissance de Hadiza à l’été 2005, dans un centre de soins de Médecins sans frontières, le pays traverse une très grave crise alimentaire. Désemparée, comme bien d’autres mamans, elle est venue une fois de plus chercher de l’aide auprès des équipes de MSF. Fahiza, sa petite dernière, ne grossit plus, et Hadiza a déjà perdu huit de ses onze enfants. Après les soins, elle doit marcher plus de deux heures pour retourner dans son village, son bébé sur le dos, la tête et les bras chargés avec les provisions distribuées par l’aide humanitaire : 2 litres d’huile, un peu de haricots et quelques kilos de maïs pour deux semaines.
Se nourrir, une obsession

Fahiza a de la chance.
Elle a pour le moment échappé à la mort qui guette ici d’abord les enfants, mais pas seulement.
Chaque été, les habitants de Bagagi doivent faire face à la même angoisse : comment se nourrir pendant les mois qui précèdent la récolte, alors que les greniers traditionnels se vident et que le mil – la nourriture de base – n’est pas encore arrivé à maturité ? C’est ce que les villageois appellent la soudure. Comme la plupart d’entre eux, Mansour est agriculteur.
Il exprime leurs inquiétudes communes : « Je m’occupe de mes terres du mieux que je peux, mais parfois le ciel est dur.
Cette année, nous n’avons pas eu beaucoup de pluie, j’ai dû semer deux fois. C’est souvent comme ça. Alors, je me débrouille, je vais vendre mes chèvres au marché… » A Bagagi, si chacun cultive le mil sur son propre terrain et pour sa subsistance, en réalité tout le monde partage. L’entraide est de mise au moment de la récolte et, lorsque cette dernière est enfin terminée, le mil est entreposé dans des greniers où chacun vient puiser quand il en a besoin.
Encore faut-il qu’il y en ait assez. La crainte de la disette n’est jamais loin. Et Mansour de conclure : « Chaque année, on espère qu’on va s’en sortir mais, quand nous avons épuisé ce que nous avons stocké, il ne nous reste que quatre ou cinq mesures, juste ce qu’il faut pour planter à nouveau. » Tandis que les hommes attendent la pluie salvatrice, Hadiza et les autres femmes parcourent des kilomètres chaque jour pour aller chercher quelques seaux d’eau.
Ainsi va la vie chez les paysans du Niger.
Beatriz Loiseau
(Source : France5.fr)

English

Living in the poorest country on earth
Baggagi is a traditional village in the Niger river zone of 600 souls. Two thirds are children. Director Jean-Louis Saporito first came during the famine in 2005 when he met Hadiza and her critically-ill baby girl at a nearby clinic run by ‘Médecins Sans Frontieres’. Hadiza has had 11 children, only 3 survived, common enough in Niger. Through Hadiza, he met the entire village and over 3 years, came to care for them deeply. This is their story -their struggle and deprivation, but also their joys and hopes, their great dignity. What is it really like to live in the poorest country on earth?

France
Director : Jean-Louis Saporito
Writer : Jean-Louis Saporito
Camera : Jean-Louis Saporito, Stéphane Saporito
Sound : Jean-Louis Saporito
Editing : Catherine Minier, Michèle Hollander
Music : Yacouba Moumouni
Format: DV Cam – 16/9 – PAL. Colour
Running time: 52 min
Year of production: 2008
Available versions: French
Production : Point du Jour (Paris, France)
Sales : Doris Weitzel, Point du Jour International (Paris, France)


FIPA 2009, Biarritz
* Aspects of French Production
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