« La poésie est une forme d’état d’être au monde »

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Après le magnifique roman Georgia (Editions Grasset, 2013), Julien Delmaire publie, le 13 mars prochain, un recueil de poème Bogolan chez Le Temps des cerises. Un ouvrage en 40 fragments dans l’intimité d’un homme qui, après avoir vécu plusieurs années en France, rentre au Sénégal.
Échange au long cours avec l’auteur.

« À quoi bon les poètes en temps de détresse », disait Hölderlin.
Les poètes ont modestement la capacité de détourner légèrement le regard, de faire un pas de côté, d’arpenter d’autres sentiers de la langue, d’en inventer une qui ne soit pas celle du journalisme, qui ne soit pas celle du quotidien. Ils ne bouleversent pas nécessairement la face du monde mais permettent peut-être de l’aborder d’une manière différente, de proposer une autre temporalité, d’ouvrir une parenthèse nécessaire. Nous sommes dans un cycle d’actualités permanentes, d’images qui s’entrechoquent, d’informations en flux continu. La poésie offre cette parenthèse et cette distanciation en même temps que cette appropriation de la réalité à travers un autre prisme. Et cela me paraît nécessaire en tout temps et particulièrement en temps de détresse. Pour peu que notre temps soit un temps de détresse… Je pense que tous les temps, hélas, de l’humanité, sont des temps de détresse. Et les poèmes de tout temps proposent une autre perception.

Dans un article vous écriviez, « C’est chiant la poésie. Quand elle est dite avec des pincettes, en se bouchant le nez, quand on se met à son service, que l’on replie proprement, comme une camériste, les draps propres sur son flanc », et ce, pour vanter à contrario la poésie de Césaire, Depestre, Glissant etc mise en scène dans le spectacle L’Or noir de Arthur H et Nicolas Repac.
Je pense que s’il faut faire de la poésie il faut la faire avec quelque chose de sanguin, de pulsionnel, parfois d’excessif. S’il y a bien un domaine qui peut accueillir l’excès, c’est la poésie. La poésie permet d’exprimer de manière frontale les notions de colère, de révolte, et en même temps de leur apporter un autre écho, un autre espace pour résonner que l’espace réel qui est de toute façon saturé de violence.

Poète, vous êtes aussi romancier. Que peut la poésie que ne peut pas le roman ?
Je ne sépare pas trop les deux genres. Il s’agit d’écriture, d’un travail sur la langue. Mon roman est un travail poétique. Un poème est peut-être un pic d’intensité alors qu’un roman ne peut pas rester dans l’intensité en permanence. Il doit aussi ménager d’autres tempos. Si on devait prendre une métaphore narcotique, le poème est plus proche du shoot, quelque chose de sensoriel, d’émotionnel, de brut. Le roman serait plutôt un trip, quelque chose qui t’emmène sur la longueur. Je pense qu’on définit d’abord la poésie comme un genre littéraire, avec une histoire, une codification, mais en réalité c’est plus diffus, moins tangible. Il y a de la poésie dans la peinture, dans la musique. La poésie est une forme d’état d’être au monde. J’essaie de ne pas trop cliver les genres, de ne pas les étiqueter. Je ne me dis pas que j’écris un roman, ou un poème mais simplement que je suis en train d’écrire.

Vous publiez un recueil de poèmes, Bogolan, aux Editions Le Temps des cerises (Sortie le 13 mars). Un récit divisé en 40 fragments.
Si le roman permet de créer des personnages, de les incarner, de leur donner une consistance, la poésie le peut aussi. J’ai voulu essayer d’introduire avec Bogolan un récit au sein de tableaux poétiques. Qu’ils racontent une histoire, même si cette histoire est éparpillée, à la manière d’éclats de verre ou à l’image de différentes pièces d’un même tissu, un bogolan. C’était intéressant de raconter une histoire à travers un poème. Avec la prose poétique, il y a cette possibilité de faire du narratif.
Finalement, le trouble entre les genres est évident. Et c’est très bien que les auteurs accentuent ce trouble. C’est ce que j’admire dans la littérature de Chamoiseau, par exemple. Nous sommes à la fois dans le roman, l’essai, le poème. Écrire en pays dominé est un texte qui m’a fasciné parce que justement il était inclassable. Je trouve formidable de parvenir à fragmenter, décloisonner les genres. Et ce, non pas par principe, au sens où on prétendrait révolutionner la littérature, mais en le faisant avec sincérité, voir en s’amusant. Il faut prendre du plaisir à expérimenter. C’est nécessaire. L’idée c’est d’avoir envie d’aller vers cet inconnu de l’écriture non encore exploré.

Comment s’est tissé ce poème, Bogolan ?
Je l’ai écrit en 3 ans, à partir de mes souvenirs de mes nombreux séjours au Sénégal. Il s’est construit aussi avec l’idée d’un personnage central qui soit quelqu’un qui ait vécu plusieurs années en France, sans avoir pu y construire sa vie, sans situation régulière, qui retourne au pays avec un sentiment assez amer d’échec, de honte presque parfois. L’idée était aussi d’interroger à travers ce poème l’idée de « quartier », qui m’a beaucoup fascinée au Sénégal. Quand on est à Pikine à Dakar, on est à Pikine, on sait quand on y entre et quand on y sort. J’aimais beaucoup cette idée de micro-monde, et d’essayer de faire de la poésie de la récupération, une poésie de bouts de ficelle, de caoutchouc, de tôles, etc. Et puis montrer une certaine confrontation entre la modernité – l’Afrique est extrêmement moderne- et des formes d’ancestralités. Tout en sachant qu’il s’agit toujours de la vision d’un Occidental sur le continent africain, que j’ai simplement essayé de dépouiller de toute vision « exotique ».

Vous dites avoir travaillé trois ans sur Bogolan. Vous confiez avoir également écrit Georgia sur plusieurs années. Comment créez-vous ?
Je travaille sur plusieurs chantiers en même temps ; j’ai un deuxième roman en cours, un recueil de poésie également et une pièce de théâtre. Je travaille toujours ainsi, j’en ai besoin. Entre le début de la rédaction de mon premier roman et sa publication il y a eu trois recueils de poésie. Les différents projets s’irriguent entre eux.

À la croisée perpétuelle des genres, vous vous êtes fait connaître par les scènes slam également.
J’essaie de ne plus définir le slam. Pour moi c’est de la poésie que je dis sur scène et plus globalement c’est une plateforme de libre expression ou chacun peut prendre la parole l’espace d’un texte.

En plus des temps d’écriture, vous animez des ateliers. Comment cela s’inscrit dans votre travail ? Est-ce une manière de gagner sa vie pour un artiste ?
C’est un moyen de gagner sa vie en parallèle des lectures, des écritures et des commandes de textes, mais ceci dit, à une période où je n’avais pas besoin financièrement de faire des ateliers, avec les avances sur les livres, les bourses et les prix gagnés, j’en avais un réel besoin intérieur. Pour moi c’est aussi une manière de ne pas se détourner du réel. Mes ateliers se font le plus souvent auprès de publics pour qui le livre n’est pas un élément du quotidien, l’écriture non plus. Même dans les écoles, les collèges, il y a des gens pour qui l’écriture est une souffrance, la lecture une torture. Ou quelque chose qui leur passe complètement au-dessus de la tête.
Et pour moi c’est bêtement rendre ce qu’on m’a donné ; à un moment donné la poésie m’a littéralement permis de donner un sens à ma vie et de me trouver un équilibre. Je me dois de partager cette passion. Si tu rends fier quelqu’un qui a écrit un texte, alors que pour lui l’écriture a toujours été une forme d’humiliation, c’est formidable. Et puis ça m’apprend énormément ; quand je suis avec des ados, cela me permet de comprendre ce qu’il y a dans la tête des adolescents aujourd’hui, leur regard sur le monde. Les ateliers me permettent vraiment de rester accroché au réel.

Dans l’imaginaire commun poésie rime souvent avec versification et non par cette liberté que vous revendiquez. Pensez-vous que c’est un genre à dépoussiérer en permanence ?
Est-ce que pour le « grand public » – pour peu que ça veuille dire quelque chose – la poésie est un genre à dépoussiérer ? Oui, la plupart se sont arrêtés à Prévert, Eluard. Entre-temps il y a près de 60 ans d’écritures poétiques extrêmement diverses.
Et la poésie d’expression française se porte bien malgré l’absence totale ou presque de médiatisation – peut-être grâce à cette absence de médiatisation aussi. Car les poètes, sachant qu’ils ne deviendront pas des vedettes, qu’ils ne deviendront pas riches en écrivant de la poésie, que les éditeurs le savent aussi, ils disposent d’une liberté totale. C’est sûrement ce qui rend la poésie toujours désirable.
Si quelqu’un veut écrire en se laissant uniquement guider par son envie de travailler et de s’emparer la langue, mieux vaut qu’il écrive de la poésie sinon il risque de se retrouver à formater son écriture pour entrer dans le genre que les éditeurs appellent le roman. Pour un écrivain qui a une soif de liberté absolue, mieux vaut écrire des poèmes.
Et est-ce que les poètes ont encore un travail à faire pour dépoussiérer la poésie ? Oui toujours. Je pense que depuis Zone d’Apollinaire et La Prose du Transsibérien de Cendrars, quelque chose a bougé définitivement : l’électricité est entrée dans le poème et c’est mine de rien une révolution. Je trouve assez chouette aujourd’hui l’idée de poétiser à partir du langage de l’informatique, des nouvelles technologies. Tout est poétique. Donc autant s’emparer de ce qu’il y a de plus moderne, de plus contemporain, voir surtout de ce qui ne semble pas poétique.

Quel a été votre premier contact avec la poésie ?
À la lecture de L’invitation au voyage de Baudelaire par mon prof de 4e. Il m’a vraiment permis de comprendre que la poésie c’était des images et de la musique. Et après ce sont les premières lectures d’adolescents ; Kerouac, Rimbaud, Ginsberg. Et Césaire. Ce qui me plaît le plus dans la littérature c’est que durant toute ma vie de lecteur, j’aurai des découvertes, des rencontres. Des rencontres parfois déterminantes ; si je n’avais pas découvert de Césaire je n’aurai peut-être jamais écrit. Et aujourd’hui je découvre toujours des auteurs formidables, comme très récemment Antoine Volodine, ce gars est un monstre d’inventivité, un maître, il fait partie de ces gens qui me donnent envie d’écrire de manière irrépressible. Avec la littérature jamais on ne sort des découvertes, des rencontres, des émerveillements. Peu importe si tout cela n’est que de la vanité, il ne restera peut-être plus rien dans quelques dizaines d’années après un accident nucléaire, ou je ne sais pas quelle catastrophe, mais en tout cas en attendant, il y a « ça ». Et c’est extraordinaire.

Vous disiez dans une interview à propos de votre rencontre justement avec le Cahier d’un retour au pays natal de Césaire. « Je n’ai peut-être pas tout compris, mais c’est sûr je l’ai ressenti ». La poésie est-elle avant une question d’émotion ?
Avant même le sens, l’émotion prime. L’émotion est primordiale. Il s’agit alors de trouver un sens dans l’émotion. Et non pas d’opposer émotion et raison : l’émotion qui est première amène une réflexion. La poésie permet une réflexion après avoir enduré une émotion. Elle est donc forcément différente d’une réflexion à froid, neutre, distancié, technocratique. Il s’agit d’une réflexion suite à un bouleversement.

En préface vous citez des vers de Senghor et Lamine Sall. Qui sont ces deux poètes du Sénégal pour vous ?
Lamine Sall est un ami, un poète que j’aime beaucoup. Il est, pour moi, le véritable héritier de Senghor au Sénégal. La vraie difficulté de la poésie sénégalaise est que très peu d’auteurs ont réussi à dépasser le père. Senghor est une figure tutélaire, et à raison. Je suis toujours navré d’entendre des clichés sur Senghor, pour dire « moi je préfère Césaire ». Mon ami l’écrivain Nimrod dit parfois : « Césaire c’est les Rolling Stones, Senghor Les Beatles ». On peut aimer les deux. Peu de personnes ont vraiment lu Senghor avec attention, parce que c’est une langue exigeante, hautaine. Très subtile. Il y a un travail au millimètre sur le souffle, le rythme. En vieillissant, je suis de plus en plus sensible à la poésie de Senghor, tout en restant fasciné par celle de Césaire.
Pour revenir à Lamine Sall, c’est un des rares poètes sénégalais qui soit parvenu à trouver sa voix, sans tuer le père et sans l’imiter non plus. Il a sa propre langue tout en restant fidèle à son maître. Et d’ailleurs je trouve très belle cette notion de disciple-maître, à l’image de la relation qu’entretient Chamoiseau à Glissant : apprendre des aînés, ne pas être dans l’idée du petit jeune qui vient tout bousculer.

Dans quelle continuité vous inscrivez-vous ?
Si je devais me placer quelque part, ce serait dans la continuité de la flamme de Césaire. Césaire m’a donné envie d’écrire, et quoiqu’il arrive je reviens toujours à lui. Il ne se passe pas un mois sans que je grignote naturellement un poème de Césaire. Chamoiseau dans un livre remarquable – comme tous les livres de Chamoiseau- a écrit qu’il n’a plus la même lecture de Césaire qu’il y a 20 ou 30 ans mais qu’elle est toute aussi riche. Je me suis mis de plus en plus non pas à négliger le Cahier mais à m’intéresser à Nous, laminaire, à Cadastre, à les relire. C’est un poète auprès duquel on peut se réchauffer toute sa vie. Le Cahier brûle toujours. Peu de livres brûlent encore avec cette intensité. Dany Laferrière dans L’énigme du retour écrit qu’il a un rapport presque fétichiste avec ce livre, qu’il dort avec, qu’il prend son bain avec… Ce livre est un talisman. Et la poésie de Césaire est aussi un étendard, un point de rencontre, de jonction à travers le monde. Un passeport pour rencontrer des gens, pour échanger.

L’écrivain Yahia Belaskri dans la préface à Bogolan vous décrit comme « Un pourfendeur de certitudes, de confort ».
J’aime beaucoup la préface de Yahia, c’est un merveilleux ami, un grand frère. Il a dit ce qu’il ressentait. Mais je ne me sens ni les épaules, ni l’envie d’être la « bouche des malheurs de ceux qui n’ont point de bouche ». Évidemment à 18 ans cette phrase me portait comme un étendard. Mais elle pose la question de la légitimité. Et seulement les gens peuvent te donner cette légitimité. Elle ne se décrète pas.
J’ai écrit, par exemple, des textes sur la prison, que j’ai lu devant des détenus. S’ils m’avaient dit que c’était mauvais et qu’ils ne s’y reconnaissaient pas, je ne les aurai sûrement plus jamais dits. Et idem pour les textes autour des thématiques de sans-papiers : je les ai lus devant des sans-papiers dans des manifs. Le retour des gens dont je parle est crucial. La légitimité doit venir, à un moment donné, de l’auditoire. Quand Césaire dit « ma bouche est la bouche des malheurs de ceux qui n’ont point de bouche », il a toute la légitimité Des millions de gens s’y sont reconnus. Mais tu ne peux pas autoproclamer cette phrase. Tu dois le prouver tout le temps et l’assumer aussi. Je ne suis le porte-parole de personne. J’ai simplement envie que cette parole résonne au-delà de ma simple bouche, que d’autres voix puissent apparaître à travers ma voix, sans les substituer, sans parler à leur place. Pour accueillir d’autres voix.

Vous n’imaginez donc pas un texte qui ne soit pas dit ?
Non. Tout simplement parce que c’est le meilleur moyen de partir à la rencontre des gens. Je pense que tous les textes peuvent être dits. Bien sûr, comme en musique il y a une partition, une orchestration, un ton, une clé de sol, de fa. Etc. Je lis même des extraits de mon roman, Georgia.

Vous avez participé à l’anthologie dirigée par Léonora Miano, Première nuit, une anthologie du plaisir (Mémoire d’encrier, 2013). Un ouvrage qui réunit des « auteurs du monde noir ». Qu’est-ce qu’être un écrivain « du monde noir » pour vous ?
Est écrivain du monde noir celui qui à un moment ou un autre a pu se construire, se retrouver autour de textes fondateurs. Reste une question que je n’ai jamais tranchée moi-même : est-ce qu’un Blanc qui aurait lu Césaire ou Fanon à 17 ans, qui se serait rencontré, trouvé, qui se serait construit avec ces lectures, est un écrivain du monde noir ? C’est une vraie question. Je n’y ai pas assez réfléchi pour la trancher. Quant à mon appartenance intime au monde noir elle est d’abord d’ordre poétique. Je suis lié au monde noir par le biais d’une construction mentale et par l’élaboration d’un travail poétique. L’identité nègre est pour moi est une identité poétique. Donc une identité non figée, non excluante. Je préfère largement le mot « nègre » à celui de noir. Le monde noir est visiblement l’appellation qui reste mais dans le mot nègre il y a peut-être davantage d’ouvertures possibles sur d’autres identités. Je reste persuadé – et en cela fidèle à ce que j’ai écrit dans mon recueil Nègre(s), il y a 10 ans – qu’un gamin qui résiste dans les rues de Gaza, de Belfast, etc, qui lutte pour sa dignité, est nègre. Je suis persuadée qu’un « pédé » qu’on insulte, qui se redresse et qui se bat est nègre. Et que toutes les femmes sont nègres dans ce monde patriarcal. C’est dans la lutte que se fonde la Négritude. Dans la préface de mon recueil Nègre(s), le grand professeur Joseph Ki Zerbo lui n’est pas d’accord avec ce que j’affirme ; il pense qu’il y a des gens qui sont plus nègres que d’autres parce que leur couleur de peau les place comme paria directement. Il écrit qu’avant de construire l’universalité du nègre, il faut d’abord réorganiser le nègre qui est morcelé. Se retrouver soi avant de s’ouvrir aux autres. Je respecte évidemment ce point de vue mais je pense que la négritude permettrait peut-être de construire une universalité de combat.

Le concept d’afropeanité aujourd’hui peut-il être aussi cet instrument de la lutte, de la résistance ouvert à l’universel ?
Le concept d’afropéanité chez Léonora Miano est complexe, subtile, il se pense comme un devenir. Je pense qu’à un moment donné, où face au silence complet, à la complaisance, quand les mémoires et les expériences minoritaires sont occultées, il faut affirmer de manière radicale d’autres concepts. Ensuite viendra le temps de les affiner, de les nuancer. Ce que je trouve magnifique c’est que Leonora fait avancer les choses de manière poétique. Elle pose des pierres avec lesquelles on doit désormais composer et elle le fait avec la poésie comme arme. Chacun de ses livres fait avancer ses propositions et les nuance, les recadre, parfois même les contredit. Pour moi c’est la meilleure manière d’avancer. Un concept comme afropéen ne peut pas être figé. Ce n’est sûrement pas la même chose d’être afropéen aujourd’hui qu’il y a 30 ans et que dans 30 ans. Et c’est formidable que des personnes pensent ce concept, et l’habitent. Un concept, ça s’habite.

Pouvons-nous en savoir davantage sur votre prochain roman ?
Il devrait sortir en janvier 2016. C’est un road-movie mystique qui se passe aujourd’hui et maintenant autour de la notion de sainteté ; comme être saint, que reste-il de nos élans mystiques, de notre capacité à nous projeter dans une sorte de spiritualité vivante et radicale…

///Article N° : 12821

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