La voix des sans-voix : la radio communautaire, vecteur de citoyenneté et catalyseur de développement en Afrique.

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« Libérer la parole paysanne ». Tel est le mot d’ordre qui a présidé à l’émergence des radios communautaires en Afrique. La mise en pratique de ce mot d’ordre a, en effet, favorisé la formidable expansion de ce type radio, tant sont grands ses apports positifs en faveur des zones défavorisées, surtout les campagnes. Les radios communautaires ont un impact certain en matière de démocratisation de la communication, d’accès à la citoyenneté et au développement.

Rurale ou associative, la radio communautaire est définie comme « un organisme de communication indépendant, à but non lucratif, à propriété collective, géré et soutenu par des gens d’une communauté donnée. Elle est un outil de communication et d’animation qui a pour but d’offrir des émissions de qualité répondant aux besoins d’information, de culture, d’éducation, de développement et de divertissement de la communauté dont elle est issue. » (1). Des organisations internationales comme l’UNESCO et l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF, ancien opérateur principal de l’Organisation Internationale de la Francophonie) ont joué, à partir de 1982, un rôle pionner dans l’émergence de ce type de radio en Afrique (2).
Elles ont, en effet, contribué à marquer un changement dans la dynamique des radios rurales classiques des années 60, centralisées dans les capitales, au profit de structures légères, plus proches des préoccupations des populations du monde rural. Ces radios se révèlent très utiles aux populations africaines. Conséquence : on a assisté sur le continent, à partir du vent de démocratisation des années 1990, à leur floraison (3), notamment en Afrique francophone. Le Mali, la République démocratique du Congo (RDC) et Madagascar se distinguent par la création d’un grand nombre de radios communautaires. Par contre, en Afrique anglophone, en dehors de l’Afrique du Sud et du Ghana qui ont favorisé l’émergence de ce média, dans les autres pays, son développement est largement modeste. L’impact positif des radios communautaires en Afrique peut être appréhendé à travers à travers les services de proximité qu’elles procurent aux populations défavorisées en matière de démocratie et de développement. Ce rôle positif est limité par les insuffisances des acteurs et les contraintes des paysages médiatiques africains.
Démocratisation de la parole et élargissement de l’espace public
Le premier apport des radios communautaires concerne la démocratisation de la parole publique. En s’inspirant du modèle européen, la quasi-totalité des États de l’Afrique avaient instauré un monopole public sur l’audiovisuel (4). Malgré ce contrôle total des ondes, qui confine souvent à un « griotisme » médiatique, les radios publiques de nombre de pays n’arrivaient pas à couvrir tout l’espace territorial. De sorte que des pans entiers de populations étaient des « oubliés de l’information ».
La création des radios communautaires a ainsi permis l’accès à l’information à des populations qui sont, soit délaissées par les médias publics, soit jugées économiquement peu rentables pour justifier l’installation de radios commerciales. C’est le cas de la RDC où, à partir des années 1980, la Radio et Télévision nationale du Congo couvrait seulement une petite partie du sous-continent congolais, en raison de l’obsolescence avancé de ses équipements. La naissance des radios communautaires a permis aux populations des régions éloignées des centres urbains comme provinces orientales, le Bandundu, le Maniema et autres, d’accéder à des stations qui expriment « la voix des sans voix ». De plus, les radios communautaires ont contribué incontestablement au pluralisme médiatique. De nouveaux espaces démocratiques permettant aux populations à la base et aux organisations populaires de s’exprimer sont créés. Ces radios fournissent une information de proximité produite par des gens du terroir. « La radio communautaire, c’est une forme moderne de l’arbre à palabres », explique Kizito Muhozi, directeur de Radio Maendeleo, une station située dans le Kivu, en RDC.
En popularisant l’accès au débat public pour des populations marginalisées et en servant de relais à la société civile locale (5), ces radios ont élargi l’espace public, lieu de « publicisation » des débats et « sphère où la critique s’exerce contre le pouvoir de l’État » (6). Car l’accès au débat et la liberté d’expression qui ont découlé de l’implantation des stations communautaires ont permis dans plusieurs pays l’enracinement du débat démocratique et la constitution de contrepoids au pouvoir politique.
On peut citer à cet égard l’exemple du Mali où le développement non contrôlé des radios communautaires a promu une liberté d’expression sans limite. Au Sénégal, c’est la radio Oxy-jeunes, implantée à Pikine, une banlieue de Dakar qui fait figure de modèle. Avec des émissions de débats comme « Mbedd mi » (la Rue), et « Bla-bla » (satire politique), cette station a permis aux populations de base et aux associations communautaires de se faire entendre par les autorités politiques et administratives. A force de rappeler les promesses électorales et d’interpeller publiquement, et parfois en direct, certaines autorités, des populations ont obtenu des papiers dont la délivrance se fait désirer, mais aussi la fourniture de service sociaux de base qui faisaient cruellement défaut (7).
Dans certains pays comme le Mali, le Ghana et le Bénin, les radios communautaires ont accompagné le processus de décentralisation des institutions, favorisé l’enracinement de la vie démocratique au plan communautaire, facilité le développement du pluralisme radiophonique et promu les échanges et l’expression des points de vue des populations à la base. Dans d’autres pays, des radios communautaires ont permis d’assurer la bonne gouvernance. C’est le cas de la radio Mang’elete, au Kenya, qui a contribué à rendre le gouvernement imputable, en permettant aux gens ordinaires de questionner leurs leaders sur des sujets comme la gestion des ressources publiques (8).
Sur un autre plan, les radios communautaires d’Afrique du Sud ont joué un rôle important dans la conscientisation politique des populations noires dans l’Afrique du Sud post-apartheid. Conscientes de l’impact politique de ces médias, certaines instances de régulation de la communication n’ont pas hésité à leur interdire le droit de traiter des questions électorales. Ces limitations n’ont cependant pas empêché les radios communautaires de prouver leur efficacité en matière de développement et d’éducation populaire en vue des changements sociaux.
Un support de communication pour les actions de développement
Les radios communautaires se sont révélées comme un instrument de transformation sociale. En effet, elles sont essentiellement conçues comme des organismes de support des actions de développement conduites par et pour les communautés rurales de base. De ce fait, elles sont vouées à l’information locale, à l’éducation, au transfert des connaissances, à l’animation des collectivités, à l’expression populaire. Elles ont vocation à contribuer à réduire les conflits locaux, à promouvoir la scolarisation des jeunes, et en particulier des jeunes filles, à favoriser l’enracinement des valeurs civiles, à diffuser la culture et la musique traditionnelle. Elles sont également investies de la mission de supporter et d’accompagner les campagnes de santé ou d’alphabétisation fonctionnelle, de lutter contre les feux de brousse…
Quelques exemples permettent d’illustrer la pertinence de cette approche. Dans le domaine de l’agriculture et de l’environnement, des émissions de la radio locale de Kidal (Mali) sur le reboisement ont permis aux populations de cette région de mieux résister à la désertification. Au Mali, au Bénin et au Burkina Faso, les émissions des radios communautaires sur les techniques agraires et le traitement des plantes, la fertilisation des sols, ont contribué à l’explosion de la production du coton dans ces trois pays qui constituent les premiers producteurs de l’or blanc en Afrique noire. Les radios communautaires ont suscité beaucoup de changements de comportement dans le mode de vie des communautés rurales d’Afrique dans le domaine de la santé, de l’éducation et de la tradition.
Selon les croyances ancestrales du Nord Bénin, si un enfant naissait par le siège ou si sa première dent sortait sur la mâchoire supérieure, il est considéré comme un enfant sorcier qui peut nuire à ses parents. Il est de ce fait tué. Pour faire baisser le taux des infanticides, les animateurs de Radio Banikoara organisent dans tous les villages des débats qui sont diffusés sur les antennes (9). De même, la pratique de ces débats radiophoniques a réussi à faire reculer l’excision et les mariages forcés. Les stations servent régulièrement de relais à des actions sanitaires : vaccination, lutte contre les maladies sexuellement transmissibles (MST), l’infection VIH/SIDA et le paludisme.
Les magazines sur la femme et l’enfance diffusent des causeries sur les sujets comme l’allaitement maternel, le suivi d’une grossesse, les maladies infantiles, etc. A Lalo (Bénin), jusqu’au milieu des années 1990 les sages-femmes étaient désœuvrées, parce que les femmes de la localité n’aimaient pas aller à la maternité. Aujourd’hui, elles se trouvent débordées, grâce au travail de sensibilisation de la radio. Dans certaines zones, les émissions des stations locales ont incité les parents à scolariser leurs filles. Après avoir participé en 1995 à une campagne de mobilisation sociale avec le soutien de l’UNESCO, cinq radios locales d’Afrique de l’Ouest (Mali, Bénin, Niger, Burkina-Faso et Guinée) ont contribué à faire augmenter de façon sensible les taux de scolarisation dans leurs régions. Ainsi, dans la région de Lalo (Bénin), le taux brut de scolarisation des filles est passé, en un an, de 29% à 40% et à 54% en 2000. A Niono (Mali), ce taux a fait un bon de plus de 32% (10).
En Zambie, grâce au programme « Kumuzi Kwathu » (dans notre village), initié par une radio communautaire, des communautés locales ont adopté des pratiques plus sûres en matière de santé de la reproduction (11). Cette initiative a touché jusqu’à 600 000 personnes. Sur un autre plan, au Sénégal les radios locales permettent de régler les conflits entre producteurs et éleveurs avec la création de couloirs de passage pour que les bêtes n’abîment pas les champs, dont les négociations se sont faites à l’antenne.
Il apparaît donc que les radios locales ont contribué à l’éducation informelle des populations rurales, processus permettant d’acquérir, tout au long de la vie, des comportements, des valeurs, des compétences et des connaissances, en dehors d’un dispositif structuré, à partir d’expériences quotidiennes et d’influences éducatives. Elles ont permis aux populations du monde rural d’acquérir des savoir-faire et des savoir-être lors d’émissions considérées comme des activités intégrées à la vie quotidienne. La culture locale de ces populations est également valorisée par ces radios.
Promotion et protection de l’identité, de la personnalité et de la culture locale
Les radios communautaires participent à la mise en valeur des patrimoines culturels locaux. Elles diffusent, dans bien des contrées, des émissions qui reflètent et préservent l’identité, la personnalité et la culture des communautés de base. Dans la majorité des radios, sont diffusés des programmes sur la musique traditionnelle, les contes, la poésie, le théâtre, les proverbes et autres arts du terroir. C’est le cas de radio rurale de Kayes qui fait appel aux griots qui rapportent les contes, les légendes, jeux, devinettes et les récits traditionnels qui sont en même temps conservées sur les CD (12). Des émissions de radios locales, dans la plupart des pays (Mali, Bénin, Burkina-Faso, Guinée), permettent aux notables et autres anciens d’entretenir les jeunes sur l’histoire de leurs villages.
Le succès de ces radios communautaires s’explique par l’utilisation des langues nationales ou locales. Cette pratique qui se recoupe avec les civilisations de l’oralité (caractérisant l’Afrique), permet de décliner les informations et les services des radios dans un langage accessible à la majorité des populations, analphabètes en français et en anglais. Elle assure, en même temps, la revalorisation des langues du terroir (13) (y compris minoritaires) et la diversité culturelle et linguistique. Le deuxième pilier de ce succès s’enracine dans le fait que ces radios fournissent une information de proximité produite par des gens du terroir. Elles ont aussi permis une implication plus dynamique des populations, engagées désormais dans une participation citoyenne active. Pour autant, elles sont confrontées à des contraintes et à des défis majeurs.
« Des radios communautaires en quête de communauté' » (14)
Dans certains cas, des radios communautaires sont sans communauté ou sont à la recherche de leur communauté. Il s’agit le plus souvent de radios qui se sont installées sans une demande communautaire ou sans une stratégie d’implication de la communauté. Parfois, ce sont des opérateurs privés qui profitent des insuffisances d’une législation inadaptée et contraignante (absence de définition de profil-type) pour se réclamer du vocable communautaire, ceci leur permettant d’échapper aux redevances des radios commerciales. Ainsi des « radios naissent communautaires en attendant… de trouver leur communauté » (15).
Les radios peuvent aussi perdre leur communauté par suite de l’intrusion des politiques dans leur gestion ou dans leur fonctionnement. C’est le cas de Oku rural radio, située au sud-ouest du Cameroun. Cette radio a perdu en quelques mois son audience, lorsqu’en 2002 le sous-préfet de la localité a pris le contrôle de la radio en nommant à sa tête un autre directeur et désignant un comité de gestion à sa botte. Ce qui prouve que l’indépendance est un défi majeur pour toute radio.
Dans nombre de pays africains, les radios communautaires ne sont pas suffisamment soutenues par la communauté. Le modèle de radio communautaire fait appel aux dons et au bénévolat de la communauté. Ce n’est pas toujours le cas en Afrique pour de multiples raisons dont la pauvreté des populations de base. En prenant compte ces données, les pouvoirs publics devraient aider ces radios à bénéficier d’un volume minimum de publicité. Dans des pays comme la RDC et le Sénégal, la publicité commerciale leur est interdite. Or, il leur faut de l’argent pour former leurs agents.
Déficit de formation et fuite des talents
L’autre difficulté des radios locale est la faiblesse de la formation de nombre d’animateurs des radios. La majorité est formée sur le tas, si elle est formée. Or, la bonne volonté ne suffit pas pour travailler dans une radio communautaire, un média qui nécessite des formats radios spécifiques, comme des microprogrammes, des émissions publiques et autres. Dans ce contexte, il est étonnant de constater que le Centre de formation de l’URTNA (ex Cierro), la seule école de formation spécialisée dans la radio rurale en Afrique, ait fermé ses portes à la fin de l’année 2006. Cette situation renforce le paradoxe du secteur des médias de l’Afrique francophone où les bailleurs de fonds ont retiré leur soutien aux deux écoles régionales de formation de journalistes (Cesti et l’Esijy), au moment même de l’explosion des médias en Afrique.
Malgré ces handicaps, lorsque les radios communautaires forment leurs collaborateurs, ces derniers n’hésitent pas émigrer vers des radios commerciales ou des Ong qui leur proposent des rémunérations plus alléchantes. Ainsi, la radio Oxy-Jeunes a été dépouillée de ses talents par des radios commerciales comme Wal Fadjri Fm, Radio Dunyaa et Nostalgie. La mobilité du personnel de ces radios est si forte qu’aujourd’hui nombre de responsables de radios hésitent à envoyer leurs agents en formation. Même les rares téléformations proposées par internet sont regardées avec circonspection.
Le défi de la révolution numérique
Malgré la faiblesse des infrastructures (téléphone et électricité) de nombre de pays africains, de plus en plus de radios communautaires se convertissent aux technologies de l’information et de la communication. Par exemple, le Réseau sud-africain d’information pour les radios communautaires (SACRIN), un regroupement de 90 stations, diffuse par satellite des programmes numérisés. Il fait du montage de son numérique, utilise le courrier électronique et Internet (16). L’Unesco a aussi développé au Sénégal, au Mali, au Bénin, en Mozambique et à Madagascar des projets de centres multimédia communautaires qui associent des radios locales et à des télécentres communautaires (17).
D’autre part, les radios locales sont contraintes d’évoluer très rapidement vers le numérique. Elles sont, en effet, nombreuses à être confrontées à l’amortissement de leur matériel analogique, alors que les usines qui fabriquent les pièces de rechange ont engagé leur mue technologique. Mieux, une course contre la montre s’est déclenchée avec la récente décision de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) proclamant la fin de la radiodiffusion analogique pour le 17 juin 2015. Les radios communautaires sont donc sommées de profiter de la période de transition vers le numérique pour changer leurs équipements. Sinon, elles courent le risque de disparaître, malgré les services utiles qu’elles rendent aux communautés de base.

1. Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec, Guide de la radio communautaire au Québec. ARCQ, 1984.
2. Cf. Fraser Colin et Restrepo Estrada Sonia, Manuel de la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001, p. 13
3. En 2006, on pouvait dénombrer en Afrique plus de 600 radios communautaires.
4. André-Jean Tudesq, Journaux et radios en Afrique aux XIXè et XXè siècles, Paris, Gret, 1998, p. 124.
5. Cf. Frère Marie-Soleil, « Dix ans de pluralisme médiatique en Afrique francophone », in Les Cahiers du journalisme, n° 9, automne 2001, p. 32
6. Habermas Jurgen, L’espace public, archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot, 1997.
7. Cf. Le Courrier de l’UNESCO, février 2000, p. 26
8. Marcelo Solervicens, Secrétaire Général, « Évaluation de l’impact de la radio communautaire: Enlevez les barrières, Améliorez l’efficacité », Rapport présenté à la 11è Assemblée générale de l’AMARC, Amman, novembre 2006, P.10-11
9.
Cf. Lacourrège Anna, Radio et éducation en Afrique francophone, de 1960 à nos jours, rapport de DESS Pratiques sociales de développement, 2001, p. 24.
10. Cf. Des médias pour remplir les classes, L’histoire d’un succès : comment des médias communautaires ont amené 220 000 jeunes Africains à l’école, Paris, UNESCO, pp. 8-9.
11. Itai Madanombe, « Les radios communautaires: la voix des pauvres », Afrique Renouveau, Vol. 19 #2 (Juillet 2005), p. 4.
12. Fily Kéïta, « Les radios communautaires dans la conservation et la valorisation du patrimoine culturelle », in Culture, arts et médias en Afrique, Coll. médias, Institut Panos Afrique ouest, NEAS, 2001, pp. 61-66.
13. Plus de précisions, lire « Médias, langues nationales et décentralisation. Les voix d’une nouvelle citoyenneté », in Média@ction, n° 33.
14. cf. Radios communautaires, cafouillages sur les ondes, Média@ctions, n° 34, avril-juin 2003, p. 1
15. Jean-Meïssa Diop, Radio communautaires. L’identité vient après la naissance » Ibidem, p.12-13.
16. Mosotho Stone, « La radio communautaire et rurale en Afrique du Sud », communication au 1er atelier international sur la radio rurale NTIC au service de la radio rurale, FAO, février 2001, p. 6.
17. On peut aussi évoquer la mise en place par Radio France Internationale d’un système, appelé OrdiSpace, de transfert par satellite de ses émissions, mais aussi de programmes musicaux, à destination notamment des radios communautaires. Ce système, ouvert à d’autres partenaires, permet de diffuser des informations locales : c’est l’exemple des offres d’emploi de l’ANPE du Mali, où une cinquantaine de radios étaient équipées à la mi-2007 (NDLR).
///Article N° : 7104

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Un commentaire

  1. la solution la plus durable de promouvoir la voix de sans voix est de leur trouver des partenaires qui appuieront des activités visant à réduire aux dépendances financière de radios communautaire.

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