Le procès d’autocensure

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Il est bien problématique de condamner l’autocensure dans les films du Sud. Car si nombre d’entre eux bravent la censure édictée dans certains pays, ils ont bien souvent pour stratégie de développer une esthétique démontant subtilement l’objet de la censure, tout en répondant radicalement aux clichés occidentaux.

La censure est rarement appliquée et en général contre-productive. Comment oublier que c’est l’interdiction de Visages de femmes de Désiré Ecaré (1985), en raison d’une longue scène d’amour adultère dans un marigot, effectivement très sensuelle, qui avait rendu le film célèbre et qui fit son succès une fois l’interdiction levée ? Ce qui fonctionne, c’est l’autocensure. Elle réduit l’œuvre ou l’empêche carrément d’exister. Elle est insidieuse et sournoise. Elle devance la censure, en s’appuyant sur la crainte et le désarroi. Mais il arrive aussi qu’elle puise dans l’imaginaire, dans les représentations de soi issues du regard ...

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