Le Silence violé

De Mohamed Ahed Bensouda

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Le Silence violé part d’un postulat qui me paraît une erreur essentielle : il est important de dénoncer, même si l’on ne suggère pas de solution. Il prend ainsi une situation historique quelconque, l’attaque d’un village par des soldats qui massacrent et violent, vu du point de vue d’un homme dont la femme sera violée, et écrit en gros sur l’écran : « Ça s’est passé ! Ça se passe ! Ça se passera ! » La constatation posée, au cas où on était pas au courant, on est bien avancés ! Un cinéma qui se contente de dénoncer une généralité ne fait rien bouger si ce n’est accabler un peu plus le spectateur, le laissant sans voix face à la cruauté humaine. Plus encore, l’esthétisation de la violence débouche sur le contraire de ce qu’elle cherche à démontrer et l’on se prend à regretter de ne pas en voir plus tant on est placés en situation de voyeurs.
Réalisé avec des figurants de Ouarzazate rompus aux reconstitutions historiques style péplum, Le Silence violé est ainsi un exercice de style parfaitement inutile et dangereux.

2002, 7 min, 35 mm, images : Giovanni Galasso, musique : Wali Alami Hicham, avec Zakaria Haddouchi, Simona Sciannimanico. Prod. Mohamed Ahed Bensouda, 14 allée du Vercors, 94800 Villejuif, France, tel : +33 153 14 43 28. [email protected]///Article N° : 2794

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Les images de l'article
© Mohamed Bensouda
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