Interculturel/Migrations
RAPPORT D’ACTIVITé | Novembre 2007
Rapport de l’Université d’été de Dakar
Pages: 12
Parution : 07 Novembre 2007
Français
Rapport de participation à la première université francophone d’été sur le thème de la
« Transmission des savoirs et diversité des expressions culturelles : les formations artistiques à l’université »
Toubab-Dialaw du 14 au 20 octobre 2007
PLAN DU RAPPORT
INTRODUCTION
I-LE PROJET
I-1 Contexte et justification
I-2 Choix des participants
I-3 Perspectives
II- PRISE EN CHARGE DES PARTICIPANTS
II-1 Transport et hébergement
II-2 Séjour et logistique
III-L’UNIVERSITE D’ETE
III-1 Comité d’organisation et cérémonies
III-2 Principales activités
III-2-1 Conférences, forums et débats
III-2-2 Ateliers et projets
III-3 Activités connexes
III-3-1 Excursions et animation
III-3-2 Projections vidéo et hommages
III-3-3 Ambiance
IV-EVALUATIONS ET SUGGESTIONS
IV-1 Evaluations
IV-2 Suggestions
V-RAPPORT ENTRE L’UCAD ET L’UO
V-1 Du Département d’AGAC
V-1-1 De ses difficultés
V-1-2 Souhaits
V-2 Perspectives
V-2-1 Organisation des Campus Nomades à Ouagadougou
V-2-2 Partenariat entre l’UCAD et l’UO
VI- REMERCIEMENTS
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le présent document se veut le rapport de participation, comme cela avait été mentionné au départ, d’un stagiaire. Par conséquent, il ne reflète en aucun cas l’appréciation globale de l’ensemble des acteurs de cette première université d’été, et ne saurait du coup engager leur responsabilité. Toutefois, il tente de se départir autant que peut se faire de la subjectivité absolue pour embrasser une approche qui rend compte d’une manière plus ou moins acceptable l’esprit et la lettre de cette rencontre.
Par ailleurs, pour être exhaustif sur la question avons-nous jugé utile de partir du commencement, à savoir du constat qui a été fait de l’absence d’un cadre adéquat pour les expressions artistiques au sein des universités francophones africaines, jusqu’à l’organisation et la mise en œuvre dudit projet.
Pour terminer, nous sommes-nous permis de faire un parallèle entre cette initiative de Dakar et celle de Ouagadougou, en route depuis quelques années déjà, en vue de voir dans quelle mesure une collaboration fructueuse entre les deux institutions peut se mettre en place.
I-LE PROJET
I-1 Contexte et justification
Tout part d’un constat : depuis le premier festival des Arts Nègres en 1966, l’Afrique est devenue un pôle dynamique de création artistique et de formation professionnelle dans le secteur des arts et de la culture. Cependant, les universités Francophones d’Afrique, à contrario de celles Maghrébines et Anglophones, sont absentes du domaine de la formation artistique et culturelle.
Le projet d’organisation d’une université d’été à Dakar visait en tout premier lieu à apporter des éléments de réponse à ce souci en créant un lieu de rencontres et d’échanges entre étudiants, chercheurs et professionnels autour de la thématique de l’insertion des professionnels dans le milieu universitaire. Deuxièmement, l’objectif était aussi de sensibiliser les étudiants aux arts, aux difficultés de la création, de la circulation des œuvres, de la critique littéraire et artistique, et enfin de la médiation et de l’entreprise culturelle privée et publique. En troisième lieu, il s’agissait d’aider à la compréhension de nouvelles formes d’expression artistique.
Enfin, cette première initiative se présente comme une préfiguration à la mise en place d’un Institut Supérieur des Métiers de la Création au sein de l’UCAD.
I-2 Choix des participants
Dans le but de trouver des personnes respectant l’esprit même de l’université d’été, celui de la diversité culturelle, un appel à candidatures à été lancé à l’attention de 50 étudiants d’Europe, d’Afrique et de l’Océan Indien, inscrits dans une école d’art ou un département d’art universitaire. De plus, ceux-ci devaient présenter un projet de production ou de diffusion, chose qui justifie de la qualité et du sérieux qui étaient recherchés. La compétence a donc prévalu dans le choix des participants de cette université, dont le nombre sur le terrain tournait autour de la quarantaine.
I-3 Perspectives
A terme, la rencontre de Toubab-Dialaw préfigure la naissance de l’Institut Supérieur des Métiers de la Création. Cet institut prend le pari de favoriser le croisement entre les talents artistiques et les compétences intellectuelles des communautés universitaires. Ce faisant, cet institut ouvrira les portes de l’université francophone africaine aux expressions artistiques dont elle devient de plus en plus convaincue de son rôle catalyseur dans la production et la créativité.
II- PRISE EN CHARGE DES PARTICIPANTS
II-1 Transport et hébergement
Les étudiants à cette université ont été entièrement pris en charge en ce qui concerne le transport de leurs pays d’origine jusqu’à l’Ecole des Sables de Toubab-Dialaw, lieu de leur hébergement. L’école des Sables, centre international des danses traditionnelles et contemporaines, créée par Germaine ACOGNY en 1997, offre un cadre agréable, enchanteur et surtout propice à la réflexion et à la création. Les étudiants y étaient logés dans des bungalows confortables regroupés en village et qui présentaient, à la plus grande satisfaction, une architecture originale rappelant le village africain dans sa version originelle. L’hébergement des formateurs à l’Hôtel Iris, situé à deux pas de l’Ecole, favorisait les interactions.
II-2 Séjour et logistique
Des bus étaient mis à la disposition des participants pour effectuer les excursions prévues au programme. La restauration était assurée sur place par l’équipe de cuisinières de l’Ecole des Sables. Pendant dix jours environ les participants ont pu savourer les prouesses culinaires et les mets variés du Sénégal sous les mains habiles de celles-ci, à quoi viennent s’ajouter l’amabilité et la disponibilité du personnel administratif. Nous leur témoignons notre profonde gratitude.
III- L’UNIVERSITE D’ETE
III-1 Comité d’organisation et cérémonies
D’emblée, ce qui est frappant c’est la haute stature accordée à cette première aventure, de par la présence des plus hautes autorités du pays hôte et des grandes personnalités du monde universitaire d’Afrique et d’Europe. Lorsqu’on examine la composition du comité général d’organisation de l’université d’été, on est tout de suite convaincu de cet état de fait.
Comité d’honneur
Monsieur Moustapha SOURANG, Ministre de l’Education ;
Monsieur Mame Birame DIOUF, Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique Classé ;
Madame Michèle GENDREAU-MASSALOUX, Rectrice de l’AUF ;
Madame Elsa FRANCES, Directrice Générale de la Cité du Design ;
Monsieur Abdou Salam SALL, Recteur de l’UCAD.
Comité scientifique composé par les représentants des institutions partenaires de l’UCAD
Le Réseau des chercheurs « Diversité des expressions culturelles et artistiques et Mondialisation » de l’AUF ;
La Cité du Design de Saint-Étienne.
Comité d’organisation
Coordonnateurs
Monsieur Aloyse-Raymond NDIAYE, Vice-recteur honoraire de l’AUF, Chargé de mission à l’UCAD
Madame Aminata DIAW-CISSE, Directrice de l’Information et de l’Animation Scientifique à l’UCAD
Monsieur Jean DIGNE, Conseiller auprès du Directeur Général de la Coopération au Ministère Français des Affaires Etrangères ;
Monsieur Marc PARTOUCHE, Directeur du Pôle Création Recherche et Prospective de la Cité du Design de Saint-Étienne.
Secrétariat
Madame Diaw DIAGNE DA SILVA, AUF ;
Madame Marie-Rose DIOUF, UCAD
Madame Emilie CHABERT, Cité du Design de Saint-Étienne.
Le deuxième fait marquant, c’est la présence de la plupart des personnalités sur les lieux de la formation à l’Ecole des Sables, qui ont chaque fois que de besoin bouleversé leurs programmes, sans doute chargés, pour être auprès des participants afin de répondre à leurs préoccupations. A plusieurs reprises, les membres du comité d’organisation nous ont fait l’honneur de partager nos repas, tandis que certains étaient logés avec les stagiaires.
La dernière chose qui nous paraît importante à noter est la participation des autorités sénégalaises et des personnalités universitaires aux différentes cérémonies et à certains débats. Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont des exemples assez illustratifs de cette importance accordée à cette université.
III-2 Principales activités
III-2-1 Conférences, forums et débats
Le programme de l’université d’été a été riche des interventions des professeurs du milieu universitaire d’Afrique et d’Europe, mais aussi de l’apport des professionnels du domaine des arts et de la culture.
Toutefois, il est tout de même déplorable que le temps imparti aux conférenciers, soit en moyenne trois conférences en une heure, n’ait pas permis d’éplucher les questions à l’ordre du jour et surtout de les approfondir par des échanges. La pertinence et tout l’intérêt des thèmes traités méritaient un peu plus de temps pour tenter d’y apporter des réponses. Toujours au chapitre des insuffisances, il est à noter l’absence de certaines personnalités du monde universitaire et professionnel dont les contributions auraient été d’un enrichissement certain pour tous.
Néanmoins, les intervenants présents ont su, dans leur majorité, véhiculer leurs savoirs et partager leurs expériences avec les stagiaires.
III-2-2 Ateliers et projets
Outre les conférences et les forums, la possibilité était offerte aux étudiants de faire le choix d’un atelier en fonction de leurs projets et de leur formation initiale. Dirigés par des coordonnateurs, ces ateliers avaient pour ambition de créer un cadre propice pour les échanges entre étudiants, professeurs et professionnels ; toutes choses qui devraient aboutir à la définition de pistes de mise en œuvre des divers projets des étudiants.
Cependant, le changement de dénomination des ateliers, ce qui a crée un décalage entre la nomenclature des ateliers de départ et d’arrivée, a dérouté les étudiants. Bien souvent, les ateliers se sont réduits à l’examen d’un ou deux projets, le temps de l’université d’été n’ayant pas permis d’ébaucher les autres projets.
III-3 Activités connexes
III-3-1 Excursions et animations
Les visites des lieux culturels et historiques, qui ont ponctué le programme de l’université d’été, ont été à l’évidence des activités ayant agrémenté le séjour des participants. Par leur caractère à la fois ludique et pédagogique les visites de l’Abbaye de Keur Moussa, le Village de Ndem, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès, le Musée de l’IFAN, l’Île de Gorée ont apporté du piquant au séjour des stagiaires.
L’association des participants à la remise de la décoration au Pr. Aloyse-Raymond NDIAYE à l’Ambassade de France à Dakar est le témoignage de l’importance accordée aux stagiaires et à l’université d’été.
Pour finir, la déclamation de Madame LEMOINE, l’animation de l’ensemble instrumental national Daniel Sorano, ainsi que les prestations de contes de Oméro BARBE, stagiaire centrafricain venu du Cameroun, ont une fois de plus cultivé l’envie chez les participants.
III-3-2 Projections vidéo et hommages
Le septième art était également au rendez-vous de Toubab-Dialaw. Au total, trois projections étaient à l’affiche : « La Noire de… » de SEMBENE Ousmane et celui de Fatou KANDE SENGHOR, pour ce qui est de la première journée des projections. Placées sous le signe des hommages à SEMBENE Ousmane, Maurice Sonar SENGHOR et Mamadou KONTE, ces films ont servis de base aux débats. La deuxième journée était consacrée à la danse avec le film « Mouvement (R) Evolution », projeté par Patrick ACOGNY.
III-3-3 Ambiance
Sans risque de se tromper, il est admissible d’affirmer que l’ambiance était bon enfant, créant un climat favorable pour les échanges et le dialogue des cultures. La présence quasi-permanente des membres de l’organisation sur le site de l’Ecole des Sables a contribué à créer un climat de confiance et de convivialité nourri par les contes et les histoires des étudiants.
IV-EVALUATION ET SUGGESTIONS
IV-1 Evaluation
Permettre aux étudiants de donner leur appréciation de l’université d’été dans toute sa globalité est un acte à saluer. Après concertation, l’évaluation des étudiants s’est articulée autour de trois points essentiels.
IV-1-1 Mérites
Les étudiants ont noté plusieurs points qu’ils ont jugés positifs :
initiative première en Afrique, cette université a permis le brassage et l’enrichissement de plusieurs nationalités ;
la pertinence des thèmes et la perspicacité des interventions ;
les visites des centres culturels ;
la revalorisation de la culture et l’élévation du niveau de la réflexion sur la question culturelle ;
le dialogue Sud/Sud et Nord/Sud ;
la disponibilité, le sens d’écoute et la proximité des membres de l’organisation ;
l’implication des Autorités Sénégalaises ;
l’examen de la question de l’entreprise culturelle et des métiers artistiques.
IV-1-2 Insuffisances
Quelques failles ont été décelées par les étudiants, même si elles ne font pas perdre de vue tous les mérites susmentionnés :
l’absence de certaines personnes ressources ;
le manque d’informations pratiques et de prise de contact ;
le bouleversement du chronogramme ;
le changement du contenu des ateliers ;
la non prise en compte des projets des étudiants ;
l’insuffisance des professionnels africains ;
les interventions sans contours précis et la réadaption de certaines interventions au dernier moment ;
la visite non préparée du Village de Ndem.
IV-2 Suggestions
Des propositions ont été faites par les étudiants en vue d’améliorer les futures éditions de l’université et de donner une suite aux différents projets :
le suivi et l’accompagnement des projets ;
la prise en compte des candidatures des participants au futur Institut Supérieur des Métiers de la Création ;
la création d’un réseau et d’un site interactif de rencontres et d’échanges ;
la prise en compte des différentes suggestions.
« Globalement », pour reprendre le mot du porte-parole des participants, les attentes des participants ont été comblées et cette première expérience a été une réussite.
V- RAPPORT ENTRE L’UCAD ET L’UO
Si le Sénégal vise à terme la création d’un Institut Supérieur des Métiers de la Création à l’Université Cheickh Anta Diop (UCAD), l’Université de Ouagadougou (UO) a déjà une longueur d’avance avec la création de son Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC). Pourtant, malgré le chemin déjà parcouru, les difficultés sont encore présentes et méritent qu’on jette des pistes de sortie de crise.
V-1 Du Département d’AGAC
Crée en 2002 à l’initiative du Pr. Jean-Pierre GUINGANE, le Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC) a pour objectifs, entre autres, de former des spécialistes de la gestion de la chose artistique et culturelle, de pourvoir le marché des arts en professionnels du domaine, de redynamiser le secteur artistique et culturel. Le département compte aujourd’hui trois sections :
Gestion et Administration Culturelles : les candidats titulaires du DEUG toutes filières confondues sont reçus sur test pour une formation de deux ans. La soutenance de mémoire de Maîtrise couronne la fin de cette formation ;
Arts Dramatiques et Arts Plastiques : le recrutement se fait au niveau des bacheliers, qui passent un test. Les candidats admis suivent une formation de quatre ans et présentent en fin de cycle un mémoire de Maîtrise.
En perspective, le Pr. Jean-Pierre GUINGANE vise l’érection du Département en Institut des Arts et de la Culture (ICA). Cependant, malgré cette noble ambition et l’importance qu’on lui reconnaît, le Département peine à trouver ses marques et à s’enraciner davantage dans le champ universitaire.
V-1-1 De ses difficultés
Le Département d’AGAC est confronté à de sérieux problèmes de fonctionnement. En voici quelques uns :
la non permanence du corps professoral : il est fait appel chaque année à des professeurs issus d’autres départements ou à des professionnels dont l’emploi du temps ne permet pas souvent de dispenser les cours dans les délais ;
le non paiement de certains enseignants : bien souvent, certains des enseignants du Département n’ont pas été rémunérés sous le prétexte qu’ils ne remplissaient pas les critères pour donner des cours à l’université, à savoir détenir le doctorat. La conséquence est que beaucoup sont réticents à y dispenser des cours, conduisant à la suppression pure et simple de certaines matières du programme ou à leur remplacement par d’autres matières. Pourtant, la spécificité de certains cours, comme la percussion et la mise en scène, aurait commandé qu’on en tienne compte dans les textes régissant le fonctionnement de l’université ;
le manque crucial de salles et d’infrastructures adaptées aux cours recouvrant un aspect technique et pratique : les ateliers de théâtre et d’arts plastiques ont dû se faire, à titre gracieux, à l’Espace Culturel Gambidi du Pr. Jean-Pierre GUINGANE.
V-1-2 Souhaits
Le premier souhait que nous formulons et qui, nous semble t-il, reflète la volonté des étudiants du Département et du Pr. GUINGANE, est de doter le Département de moyens adéquats pour son plein fonctionnement. Cela suppose d’abord l’érection du Département d’AGAC en Institut de la Culture et des Arts (ICA). Ce nouveau statut devra permettre à l’Institut de bénéficier :
· d’un corps professoral permanent et adapté à ses spécificités ;
· de cours entièrement dispensés dans le respect du calendrier universitaire ;
· des locaux pour l’administration et les cours ;
· et de jouer pleinement son rôle d’association de la connaissance universitaire aux expressions artistiques.
Le deuxième souhait est que les autorités universitaires procèdent à une relecture des textes de l’Université de Ouagadougou en vue de prendre en compte la spécificité de l’Institut. L’université d’été l’a si bien relevé, la présence des professionnels et des praticiens de l’art est d’une importance capitale au sein de l’université en ce sens qu’elle catalyse la productivité, la recherche et l’instauration de la paix sociale au sein de la communauté universitaire.
Le dernier vœu est que les Autorités politiques, notamment le Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS) et le Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) du Burkina Faso, et les Autorités Universitaires, à savoir la Présidence de l’Université de Ouagadougou et l’Unité de Formation et de Recherche en, Lettres, Arts et Communication (UFR/LAC), s’impliquent entièrement dans la résolution de la question des formations artistiques à l’Université au Burkina Faso. En effet, si l’on reconnaît à la culture son rôle de moteur dans le développement d’un pays, la formation des personnes qui doivent en assurer la gestion est encore capitale. Pour ce faire, il serait intéressant que le Burkina Faso emboîte le pas du Sénégal dans sa première aventure en matière d’université d’été autour de la culture et des arts et de tisser des liens de partenariat avec lui.
V-2 Perspectives
V-2-1 Organisation des Campus Nomades à Ouagadougou
Après l’édition de Toubab-Dialaw, les prochains Campus Artistiques Nomades se tiendront à Lomé (Togo) et Oran (Algérie). L’étape suivante pourrait se tenir à Ouagadougou, et c’est notre vœu le plus cher de voir notre ville capitale avoir l’honneur de recevoir un tel événement. Le Burkina Faso se présente comme une terre de cultures et dispose de potentialités artistiques à explorer, d’un climat socioculturel favorable à cet effet. C’est pourquoi nous invitons les Autorités Burkinabé à prendre les dispositions nécessaires et à poser les jalons de l’édition de l’université d’été de Ouagadougou.
V-2-2 Partenariat entre l’ISMC et l’ICA
Dans la perspective de resserrer les liens entre les Institutions Universitaires de Dakar et de Ouagadougou, d’échanger les compétences, et enfin de relever le défi de la concurrence et de la compétitivité à travers des prestations artistiques de haute qualité, il est souhaitable qu’un partenariat se lie entre l’Institut Supérieur des Métiers de la Création de Dakar et l’Institut de la Culture et des Arts de Ouagadougou.
VI- Remerciements
Nos remerciements vont de prime abord au comité d’organisation de l’université, notamment le Pr. Aloyse-Raymond NDIAYE, Madame Aminata DIAW CISSE, Madame Diaw DIAGNE DA SILVA, et tous les autres collaborateurs qui ont pensé associer les étudiants d’Afrique et d’Europe à cette grande messe des arts et de la culture.
Toute notre gratitude va également à l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), la Cité du Design de Saint-Étienne et les Autorités politiques et universitaires Sénégalaises pour leur appui sans faille, ce qui a rendu possible le rendez-vous de Toubab-Dialaw.
Nous ne saurons clore ce chapitre de remerciements sans les adresser en particulier aux étudiants qui ont bien voulu partager des moments intenses, pleins d’émotion et fortement mémorables avec nous. Nous retiendrons particulièrement le climat convivial et enthousiaste crée par l’esprit d’ouverture et de partage des uns et des autres.
Aux professeurs, professionnels et praticiens de l’art qui ont bien voulu partager leurs connaissances et leurs moments avec nous, toute notre reconnaissance.
CONCLUSION
Au terme de cette esquisse de bilan, plus orientée vers une lecture personnelle des choses, nous souhaiterions de tout vœu qu’une suite favorable soit donnée aux différentes requêtes et qu’en définitive des éléments de réponse soient apportés aux questions posées. Aussi, serait-il bon qu’un document bilan soit élaboré et qu’il soit mis à la disposition des différents participants à cette première université d’été des arts, avec à la clef des témoignages, des recueils de discours, des interventions des formateurs, etc.
Liens Internet:
http://www.auf.org/article810.html
http://www.auf.org/IMG/Microsoft_Word_-_Universitefrancophonedesarts2007.pdf
http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=29740
http://www.bf.refer.org/rubrique.php3?id_rubrique=2
http://www.bf.refer.org/univ_ete.doc
Ampliation :
– Le Comité d’organisation de l’université d’été ;
– Le Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS) du Burkina Faso;
– Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) du Burkina Faso ;
– L’Université de Ouagadougou (UO) ;
– L’Unité de Formation et de Recherche en Lettres, Arts et Communication (UFR/LAC) de l’Université de Ouagadougou ;
– Le Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC)
– Monsieur Issaka SALIA, Enseignant au Département de Lettres de l’Université de Ouagadougou et Expert Consultant en Propriété Intellectuelle.
Fait à Ouagadougou le 7 novembre 2007
Rapport rédigé par :
BOUDA François
Etudiant en Maîtrise de
Gestion et Administration
Culturelles (AGAC/UO)
Administrateur de la Compagnie Auguste-Bienvenue
11 B.P. CMS 347 Ouagadougou 11
50 39 24 82/ 76 59 53 17
[email protected]
« Transmission des savoirs et diversité des expressions culturelles : les formations artistiques à l’université »
Toubab-Dialaw du 14 au 20 octobre 2007
PLAN DU RAPPORT
INTRODUCTION
I-LE PROJET
I-1 Contexte et justification
I-2 Choix des participants
I-3 Perspectives
II- PRISE EN CHARGE DES PARTICIPANTS
II-1 Transport et hébergement
II-2 Séjour et logistique
III-L’UNIVERSITE D’ETE
III-1 Comité d’organisation et cérémonies
III-2 Principales activités
III-2-1 Conférences, forums et débats
III-2-2 Ateliers et projets
III-3 Activités connexes
III-3-1 Excursions et animation
III-3-2 Projections vidéo et hommages
III-3-3 Ambiance
IV-EVALUATIONS ET SUGGESTIONS
IV-1 Evaluations
IV-2 Suggestions
V-RAPPORT ENTRE L’UCAD ET L’UO
V-1 Du Département d’AGAC
V-1-1 De ses difficultés
V-1-2 Souhaits
V-2 Perspectives
V-2-1 Organisation des Campus Nomades à Ouagadougou
V-2-2 Partenariat entre l’UCAD et l’UO
VI- REMERCIEMENTS
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le présent document se veut le rapport de participation, comme cela avait été mentionné au départ, d’un stagiaire. Par conséquent, il ne reflète en aucun cas l’appréciation globale de l’ensemble des acteurs de cette première université d’été, et ne saurait du coup engager leur responsabilité. Toutefois, il tente de se départir autant que peut se faire de la subjectivité absolue pour embrasser une approche qui rend compte d’une manière plus ou moins acceptable l’esprit et la lettre de cette rencontre.
Par ailleurs, pour être exhaustif sur la question avons-nous jugé utile de partir du commencement, à savoir du constat qui a été fait de l’absence d’un cadre adéquat pour les expressions artistiques au sein des universités francophones africaines, jusqu’à l’organisation et la mise en œuvre dudit projet.
Pour terminer, nous sommes-nous permis de faire un parallèle entre cette initiative de Dakar et celle de Ouagadougou, en route depuis quelques années déjà, en vue de voir dans quelle mesure une collaboration fructueuse entre les deux institutions peut se mettre en place.
I-LE PROJET
I-1 Contexte et justification
Tout part d’un constat : depuis le premier festival des Arts Nègres en 1966, l’Afrique est devenue un pôle dynamique de création artistique et de formation professionnelle dans le secteur des arts et de la culture. Cependant, les universités Francophones d’Afrique, à contrario de celles Maghrébines et Anglophones, sont absentes du domaine de la formation artistique et culturelle.
Le projet d’organisation d’une université d’été à Dakar visait en tout premier lieu à apporter des éléments de réponse à ce souci en créant un lieu de rencontres et d’échanges entre étudiants, chercheurs et professionnels autour de la thématique de l’insertion des professionnels dans le milieu universitaire. Deuxièmement, l’objectif était aussi de sensibiliser les étudiants aux arts, aux difficultés de la création, de la circulation des œuvres, de la critique littéraire et artistique, et enfin de la médiation et de l’entreprise culturelle privée et publique. En troisième lieu, il s’agissait d’aider à la compréhension de nouvelles formes d’expression artistique.
Enfin, cette première initiative se présente comme une préfiguration à la mise en place d’un Institut Supérieur des Métiers de la Création au sein de l’UCAD.
I-2 Choix des participants
Dans le but de trouver des personnes respectant l’esprit même de l’université d’été, celui de la diversité culturelle, un appel à candidatures à été lancé à l’attention de 50 étudiants d’Europe, d’Afrique et de l’Océan Indien, inscrits dans une école d’art ou un département d’art universitaire. De plus, ceux-ci devaient présenter un projet de production ou de diffusion, chose qui justifie de la qualité et du sérieux qui étaient recherchés. La compétence a donc prévalu dans le choix des participants de cette université, dont le nombre sur le terrain tournait autour de la quarantaine.
I-3 Perspectives
A terme, la rencontre de Toubab-Dialaw préfigure la naissance de l’Institut Supérieur des Métiers de la Création. Cet institut prend le pari de favoriser le croisement entre les talents artistiques et les compétences intellectuelles des communautés universitaires. Ce faisant, cet institut ouvrira les portes de l’université francophone africaine aux expressions artistiques dont elle devient de plus en plus convaincue de son rôle catalyseur dans la production et la créativité.
II- PRISE EN CHARGE DES PARTICIPANTS
II-1 Transport et hébergement
Les étudiants à cette université ont été entièrement pris en charge en ce qui concerne le transport de leurs pays d’origine jusqu’à l’Ecole des Sables de Toubab-Dialaw, lieu de leur hébergement. L’école des Sables, centre international des danses traditionnelles et contemporaines, créée par Germaine ACOGNY en 1997, offre un cadre agréable, enchanteur et surtout propice à la réflexion et à la création. Les étudiants y étaient logés dans des bungalows confortables regroupés en village et qui présentaient, à la plus grande satisfaction, une architecture originale rappelant le village africain dans sa version originelle. L’hébergement des formateurs à l’Hôtel Iris, situé à deux pas de l’Ecole, favorisait les interactions.
II-2 Séjour et logistique
Des bus étaient mis à la disposition des participants pour effectuer les excursions prévues au programme. La restauration était assurée sur place par l’équipe de cuisinières de l’Ecole des Sables. Pendant dix jours environ les participants ont pu savourer les prouesses culinaires et les mets variés du Sénégal sous les mains habiles de celles-ci, à quoi viennent s’ajouter l’amabilité et la disponibilité du personnel administratif. Nous leur témoignons notre profonde gratitude.
III- L’UNIVERSITE D’ETE
III-1 Comité d’organisation et cérémonies
D’emblée, ce qui est frappant c’est la haute stature accordée à cette première aventure, de par la présence des plus hautes autorités du pays hôte et des grandes personnalités du monde universitaire d’Afrique et d’Europe. Lorsqu’on examine la composition du comité général d’organisation de l’université d’été, on est tout de suite convaincu de cet état de fait.
Comité d’honneur
Monsieur Moustapha SOURANG, Ministre de l’Education ;
Monsieur Mame Birame DIOUF, Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique Classé ;
Madame Michèle GENDREAU-MASSALOUX, Rectrice de l’AUF ;
Madame Elsa FRANCES, Directrice Générale de la Cité du Design ;
Monsieur Abdou Salam SALL, Recteur de l’UCAD.
Comité scientifique composé par les représentants des institutions partenaires de l’UCAD
Le Réseau des chercheurs « Diversité des expressions culturelles et artistiques et Mondialisation » de l’AUF ;
La Cité du Design de Saint-Étienne.
Comité d’organisation
Coordonnateurs
Monsieur Aloyse-Raymond NDIAYE, Vice-recteur honoraire de l’AUF, Chargé de mission à l’UCAD
Madame Aminata DIAW-CISSE, Directrice de l’Information et de l’Animation Scientifique à l’UCAD
Monsieur Jean DIGNE, Conseiller auprès du Directeur Général de la Coopération au Ministère Français des Affaires Etrangères ;
Monsieur Marc PARTOUCHE, Directeur du Pôle Création Recherche et Prospective de la Cité du Design de Saint-Étienne.
Secrétariat
Madame Diaw DIAGNE DA SILVA, AUF ;
Madame Marie-Rose DIOUF, UCAD
Madame Emilie CHABERT, Cité du Design de Saint-Étienne.
Le deuxième fait marquant, c’est la présence de la plupart des personnalités sur les lieux de la formation à l’Ecole des Sables, qui ont chaque fois que de besoin bouleversé leurs programmes, sans doute chargés, pour être auprès des participants afin de répondre à leurs préoccupations. A plusieurs reprises, les membres du comité d’organisation nous ont fait l’honneur de partager nos repas, tandis que certains étaient logés avec les stagiaires.
La dernière chose qui nous paraît importante à noter est la participation des autorités sénégalaises et des personnalités universitaires aux différentes cérémonies et à certains débats. Les cérémonies d’ouverture et de clôture sont des exemples assez illustratifs de cette importance accordée à cette université.
III-2 Principales activités
III-2-1 Conférences, forums et débats
Le programme de l’université d’été a été riche des interventions des professeurs du milieu universitaire d’Afrique et d’Europe, mais aussi de l’apport des professionnels du domaine des arts et de la culture.
Toutefois, il est tout de même déplorable que le temps imparti aux conférenciers, soit en moyenne trois conférences en une heure, n’ait pas permis d’éplucher les questions à l’ordre du jour et surtout de les approfondir par des échanges. La pertinence et tout l’intérêt des thèmes traités méritaient un peu plus de temps pour tenter d’y apporter des réponses. Toujours au chapitre des insuffisances, il est à noter l’absence de certaines personnalités du monde universitaire et professionnel dont les contributions auraient été d’un enrichissement certain pour tous.
Néanmoins, les intervenants présents ont su, dans leur majorité, véhiculer leurs savoirs et partager leurs expériences avec les stagiaires.
III-2-2 Ateliers et projets
Outre les conférences et les forums, la possibilité était offerte aux étudiants de faire le choix d’un atelier en fonction de leurs projets et de leur formation initiale. Dirigés par des coordonnateurs, ces ateliers avaient pour ambition de créer un cadre propice pour les échanges entre étudiants, professeurs et professionnels ; toutes choses qui devraient aboutir à la définition de pistes de mise en œuvre des divers projets des étudiants.
Cependant, le changement de dénomination des ateliers, ce qui a crée un décalage entre la nomenclature des ateliers de départ et d’arrivée, a dérouté les étudiants. Bien souvent, les ateliers se sont réduits à l’examen d’un ou deux projets, le temps de l’université d’été n’ayant pas permis d’ébaucher les autres projets.
III-3 Activités connexes
III-3-1 Excursions et animations
Les visites des lieux culturels et historiques, qui ont ponctué le programme de l’université d’été, ont été à l’évidence des activités ayant agrémenté le séjour des participants. Par leur caractère à la fois ludique et pédagogique les visites de l’Abbaye de Keur Moussa, le Village de Ndem, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès, le Musée de l’IFAN, l’Île de Gorée ont apporté du piquant au séjour des stagiaires.
L’association des participants à la remise de la décoration au Pr. Aloyse-Raymond NDIAYE à l’Ambassade de France à Dakar est le témoignage de l’importance accordée aux stagiaires et à l’université d’été.
Pour finir, la déclamation de Madame LEMOINE, l’animation de l’ensemble instrumental national Daniel Sorano, ainsi que les prestations de contes de Oméro BARBE, stagiaire centrafricain venu du Cameroun, ont une fois de plus cultivé l’envie chez les participants.
III-3-2 Projections vidéo et hommages
Le septième art était également au rendez-vous de Toubab-Dialaw. Au total, trois projections étaient à l’affiche : « La Noire de… » de SEMBENE Ousmane et celui de Fatou KANDE SENGHOR, pour ce qui est de la première journée des projections. Placées sous le signe des hommages à SEMBENE Ousmane, Maurice Sonar SENGHOR et Mamadou KONTE, ces films ont servis de base aux débats. La deuxième journée était consacrée à la danse avec le film « Mouvement (R) Evolution », projeté par Patrick ACOGNY.
III-3-3 Ambiance
Sans risque de se tromper, il est admissible d’affirmer que l’ambiance était bon enfant, créant un climat favorable pour les échanges et le dialogue des cultures. La présence quasi-permanente des membres de l’organisation sur le site de l’Ecole des Sables a contribué à créer un climat de confiance et de convivialité nourri par les contes et les histoires des étudiants.
IV-EVALUATION ET SUGGESTIONS
IV-1 Evaluation
Permettre aux étudiants de donner leur appréciation de l’université d’été dans toute sa globalité est un acte à saluer. Après concertation, l’évaluation des étudiants s’est articulée autour de trois points essentiels.
IV-1-1 Mérites
Les étudiants ont noté plusieurs points qu’ils ont jugés positifs :
initiative première en Afrique, cette université a permis le brassage et l’enrichissement de plusieurs nationalités ;
la pertinence des thèmes et la perspicacité des interventions ;
les visites des centres culturels ;
la revalorisation de la culture et l’élévation du niveau de la réflexion sur la question culturelle ;
le dialogue Sud/Sud et Nord/Sud ;
la disponibilité, le sens d’écoute et la proximité des membres de l’organisation ;
l’implication des Autorités Sénégalaises ;
l’examen de la question de l’entreprise culturelle et des métiers artistiques.
IV-1-2 Insuffisances
Quelques failles ont été décelées par les étudiants, même si elles ne font pas perdre de vue tous les mérites susmentionnés :
l’absence de certaines personnes ressources ;
le manque d’informations pratiques et de prise de contact ;
le bouleversement du chronogramme ;
le changement du contenu des ateliers ;
la non prise en compte des projets des étudiants ;
l’insuffisance des professionnels africains ;
les interventions sans contours précis et la réadaption de certaines interventions au dernier moment ;
la visite non préparée du Village de Ndem.
IV-2 Suggestions
Des propositions ont été faites par les étudiants en vue d’améliorer les futures éditions de l’université et de donner une suite aux différents projets :
le suivi et l’accompagnement des projets ;
la prise en compte des candidatures des participants au futur Institut Supérieur des Métiers de la Création ;
la création d’un réseau et d’un site interactif de rencontres et d’échanges ;
la prise en compte des différentes suggestions.
« Globalement », pour reprendre le mot du porte-parole des participants, les attentes des participants ont été comblées et cette première expérience a été une réussite.
V- RAPPORT ENTRE L’UCAD ET L’UO
Si le Sénégal vise à terme la création d’un Institut Supérieur des Métiers de la Création à l’Université Cheickh Anta Diop (UCAD), l’Université de Ouagadougou (UO) a déjà une longueur d’avance avec la création de son Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC). Pourtant, malgré le chemin déjà parcouru, les difficultés sont encore présentes et méritent qu’on jette des pistes de sortie de crise.
V-1 Du Département d’AGAC
Crée en 2002 à l’initiative du Pr. Jean-Pierre GUINGANE, le Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC) a pour objectifs, entre autres, de former des spécialistes de la gestion de la chose artistique et culturelle, de pourvoir le marché des arts en professionnels du domaine, de redynamiser le secteur artistique et culturel. Le département compte aujourd’hui trois sections :
Gestion et Administration Culturelles : les candidats titulaires du DEUG toutes filières confondues sont reçus sur test pour une formation de deux ans. La soutenance de mémoire de Maîtrise couronne la fin de cette formation ;
Arts Dramatiques et Arts Plastiques : le recrutement se fait au niveau des bacheliers, qui passent un test. Les candidats admis suivent une formation de quatre ans et présentent en fin de cycle un mémoire de Maîtrise.
En perspective, le Pr. Jean-Pierre GUINGANE vise l’érection du Département en Institut des Arts et de la Culture (ICA). Cependant, malgré cette noble ambition et l’importance qu’on lui reconnaît, le Département peine à trouver ses marques et à s’enraciner davantage dans le champ universitaire.
V-1-1 De ses difficultés
Le Département d’AGAC est confronté à de sérieux problèmes de fonctionnement. En voici quelques uns :
la non permanence du corps professoral : il est fait appel chaque année à des professeurs issus d’autres départements ou à des professionnels dont l’emploi du temps ne permet pas souvent de dispenser les cours dans les délais ;
le non paiement de certains enseignants : bien souvent, certains des enseignants du Département n’ont pas été rémunérés sous le prétexte qu’ils ne remplissaient pas les critères pour donner des cours à l’université, à savoir détenir le doctorat. La conséquence est que beaucoup sont réticents à y dispenser des cours, conduisant à la suppression pure et simple de certaines matières du programme ou à leur remplacement par d’autres matières. Pourtant, la spécificité de certains cours, comme la percussion et la mise en scène, aurait commandé qu’on en tienne compte dans les textes régissant le fonctionnement de l’université ;
le manque crucial de salles et d’infrastructures adaptées aux cours recouvrant un aspect technique et pratique : les ateliers de théâtre et d’arts plastiques ont dû se faire, à titre gracieux, à l’Espace Culturel Gambidi du Pr. Jean-Pierre GUINGANE.
V-1-2 Souhaits
Le premier souhait que nous formulons et qui, nous semble t-il, reflète la volonté des étudiants du Département et du Pr. GUINGANE, est de doter le Département de moyens adéquats pour son plein fonctionnement. Cela suppose d’abord l’érection du Département d’AGAC en Institut de la Culture et des Arts (ICA). Ce nouveau statut devra permettre à l’Institut de bénéficier :
· d’un corps professoral permanent et adapté à ses spécificités ;
· de cours entièrement dispensés dans le respect du calendrier universitaire ;
· des locaux pour l’administration et les cours ;
· et de jouer pleinement son rôle d’association de la connaissance universitaire aux expressions artistiques.
Le deuxième souhait est que les autorités universitaires procèdent à une relecture des textes de l’Université de Ouagadougou en vue de prendre en compte la spécificité de l’Institut. L’université d’été l’a si bien relevé, la présence des professionnels et des praticiens de l’art est d’une importance capitale au sein de l’université en ce sens qu’elle catalyse la productivité, la recherche et l’instauration de la paix sociale au sein de la communauté universitaire.
Le dernier vœu est que les Autorités politiques, notamment le Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS) et le Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) du Burkina Faso, et les Autorités Universitaires, à savoir la Présidence de l’Université de Ouagadougou et l’Unité de Formation et de Recherche en, Lettres, Arts et Communication (UFR/LAC), s’impliquent entièrement dans la résolution de la question des formations artistiques à l’Université au Burkina Faso. En effet, si l’on reconnaît à la culture son rôle de moteur dans le développement d’un pays, la formation des personnes qui doivent en assurer la gestion est encore capitale. Pour ce faire, il serait intéressant que le Burkina Faso emboîte le pas du Sénégal dans sa première aventure en matière d’université d’été autour de la culture et des arts et de tisser des liens de partenariat avec lui.
V-2 Perspectives
V-2-1 Organisation des Campus Nomades à Ouagadougou
Après l’édition de Toubab-Dialaw, les prochains Campus Artistiques Nomades se tiendront à Lomé (Togo) et Oran (Algérie). L’étape suivante pourrait se tenir à Ouagadougou, et c’est notre vœu le plus cher de voir notre ville capitale avoir l’honneur de recevoir un tel événement. Le Burkina Faso se présente comme une terre de cultures et dispose de potentialités artistiques à explorer, d’un climat socioculturel favorable à cet effet. C’est pourquoi nous invitons les Autorités Burkinabé à prendre les dispositions nécessaires et à poser les jalons de l’édition de l’université d’été de Ouagadougou.
V-2-2 Partenariat entre l’ISMC et l’ICA
Dans la perspective de resserrer les liens entre les Institutions Universitaires de Dakar et de Ouagadougou, d’échanger les compétences, et enfin de relever le défi de la concurrence et de la compétitivité à travers des prestations artistiques de haute qualité, il est souhaitable qu’un partenariat se lie entre l’Institut Supérieur des Métiers de la Création de Dakar et l’Institut de la Culture et des Arts de Ouagadougou.
VI- Remerciements
Nos remerciements vont de prime abord au comité d’organisation de l’université, notamment le Pr. Aloyse-Raymond NDIAYE, Madame Aminata DIAW CISSE, Madame Diaw DIAGNE DA SILVA, et tous les autres collaborateurs qui ont pensé associer les étudiants d’Afrique et d’Europe à cette grande messe des arts et de la culture.
Toute notre gratitude va également à l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), la Cité du Design de Saint-Étienne et les Autorités politiques et universitaires Sénégalaises pour leur appui sans faille, ce qui a rendu possible le rendez-vous de Toubab-Dialaw.
Nous ne saurons clore ce chapitre de remerciements sans les adresser en particulier aux étudiants qui ont bien voulu partager des moments intenses, pleins d’émotion et fortement mémorables avec nous. Nous retiendrons particulièrement le climat convivial et enthousiaste crée par l’esprit d’ouverture et de partage des uns et des autres.
Aux professeurs, professionnels et praticiens de l’art qui ont bien voulu partager leurs connaissances et leurs moments avec nous, toute notre reconnaissance.
CONCLUSION
Au terme de cette esquisse de bilan, plus orientée vers une lecture personnelle des choses, nous souhaiterions de tout vœu qu’une suite favorable soit donnée aux différentes requêtes et qu’en définitive des éléments de réponse soient apportés aux questions posées. Aussi, serait-il bon qu’un document bilan soit élaboré et qu’il soit mis à la disposition des différents participants à cette première université d’été des arts, avec à la clef des témoignages, des recueils de discours, des interventions des formateurs, etc.
Liens Internet:
http://www.auf.org/article810.html
http://www.auf.org/IMG/Microsoft_Word_-_Universitefrancophonedesarts2007.pdf
http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=29740
http://www.bf.refer.org/rubrique.php3?id_rubrique=2
http://www.bf.refer.org/univ_ete.doc
Ampliation :
– Le Comité d’organisation de l’université d’été ;
– Le Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS) du Burkina Faso;
– Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (MCTC) du Burkina Faso ;
– L’Université de Ouagadougou (UO) ;
– L’Unité de Formation et de Recherche en Lettres, Arts et Communication (UFR/LAC) de l’Université de Ouagadougou ;
– Le Département d’Arts, Gestion et Administration Culturelles (AGAC)
– Monsieur Issaka SALIA, Enseignant au Département de Lettres de l’Université de Ouagadougou et Expert Consultant en Propriété Intellectuelle.
Fait à Ouagadougou le 7 novembre 2007
Rapport rédigé par :
BOUDA François
Etudiant en Maîtrise de
Gestion et Administration
Culturelles (AGAC/UO)
Administrateur de la Compagnie Auguste-Bienvenue
11 B.P. CMS 347 Ouagadougou 11
50 39 24 82/ 76 59 53 17
[email protected]
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