Fiche Livre
Littérature / édition, Histoire/société, Média, Interculturel/Migrations
éTUDES LITTéRAIRES, CRITIQUES | Juillet 2009
L’ambivalence culturelle dans le roman Rue des Tambourins de Taos Amrouche
Edition : Éditions Édilivre – APARIS
Pays d’édition : France
ISBN : 978-2-8121-1594-3
Pages: 121
Prix : 19.00
Parution : 06 Juillet 2009

Français

L’intérêt de la présente recherche réside dans l’importance de l’œuvre romanesque de Taos Amrouche, jusque là méconnue, voire oubliée à cause de l’ostracisme dont elle est frappée par le gouvernement algérien de l’époque.

Le présent ouvrage, traitant le versant écrivain et non de cantatrice qu’elle fut aussi, est essentiellement axé sur l’analyse à la fois thématique et psychanalytique de l’un de ses romans, en l’occurrence Rue des Tambourins, véritable pivot de l’ensemble de sa production littéraire.

Il est vrai que les quatre romans de Taos Amrouche racontent chacun l’échec d’une tentative d’insertion dans le monde occidental. Mais, à la différence des trois autres où ces tentatives avaient lieu en occident, celle de Rue des Tambourins se passe en Afrique du nord, autrement dit là où l’héroïne tente en vain une intégration sur le sol qui la porte, en l’occurrence la Tunisie où il était question déjà d’un mariage avec un européen.

Ainsi, l’intérêt particulier de ce roman tient à ce qu’il ne raconte pas seulement « l’origine du mal » et les premiers déboires d’une fille issue d’une famille exilée, mais aussi les premières prises de conscience d’une singularité dont l’association de qualificatifs tels que berbère, catholique et française de nationalité, ne favorise point le développement naturel de la jeune fille que l’héroïne devient.

La suite de toute son écriture ne nous en apprend pas davantage, car non seulement ce premier échec prélude aux trois autres ayant fait chacun l’objet d’un roman, mais il renferme en lui les raisons de leur impossible victoire. Ainsi, si nous voulions réellement comprendre ce qui a fait de son œuvre romanesque une écriture de l’échec, de celui de « Reine » dans Jacinthe noire jusqu’à celui d’ « Aména » dans Solitude, ma mère, il faut passer par l’échec de « Marie-Corail » dans Rue des Tambourins
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