BD
BANDE DESSINéE | Juin 2010
Congo 50
Pages: 56
Prix : 12.90
Parution : 24 Juin 2010
Français
L’album de bande dessinée Congo 50, réalisé par huit dessinateurs appartenant à l’association BD Kin Label de Kinshasa, raconte en 48 planches couleurs, la vie des jumeaux Dipanda et Lipanda* baptisés à Kinshasa le 30 juin 1960, le jour même de l’indépendance du Congo. Leurs existences forment le fil rouge d’un scénario qui traverse les 50 ans d’indépendance congolaise, offrant au lecteur l’occasion de découvrir certains personnages politiques, ainsi que les événements sociaux et culturels qui secoueront cet immense pays auquel la Belgique ne saurait rester indifférente.
Le caractère éducatif de la BD est nourri par une chronologie politique et culturelle, permettant aux jeunes de faire connaissance avec une histoire riche et complexe, qui nous concerne tous.
*Indépendance en lingala
Cette édition est réalisée en collaboration avec les associations BD Kin Label, AfriBD et le Musée royal de l’Afrique centrale. Elle a été soutenue par la Coopération belge au développement.
Co-édition : Africalia-Roularta
La BD existe en deux langues (français et néerlandais)
Couverture cartonnée
Impression couleur
Indépendance Cha-cha (1960-1966)
Scénario, dessin et couleur : Asimba Bathy
La longue marche (1966-1972)
Scénario : Asimba Bathy et Cara Bulaya ; dessin : Cara Bulaya ; couleur : Jason Kibiswa
Boum Yé ! (1972-1980)
Scénario et dessin : Jules Baïsole ; couleur : Jason Kibiswa
Kin-la-Belle (1980-1986)
Scénario et dessin : Didier Kawende ; couleur : Jason Kibiswa
Les affaires (1986-1992)
Scénario : Asimba Bathy ; dessin : Fati Kabuika ; couleur : Asimba Bathy
Dans les camps (1992-2000)
Scénario : Gédéon Mulamba et Djemba Djeis ; dessin : Djemba Djeis ; couleur : Asimba Bathy
Rendez-vous à Lubumbashi (2000-2006)
Scénario et dessin : Tshamala Tetshim ; couleur : Asimba Bathy
Bâtir l’avenir (2010)
Scénario, dessin et couleur : Jason Kibiswa
Dessin et maquette de couverture : Asimba Bathy
Préface
Curieux destin que celui des peuples congolais et belges. Unis pour le pire et le meilleur, dans le cadre d’un mariage arrangé à Berlin en 1885 par les puissances européennes, les belges et les congolais d’aujourd’hui, héritiers d’un divorce tumultueux, enfants gâtés ou délaissés de l’histoire sont, qu’ils le veuillent ou non, devenus des cousins de culture.
Celle qui a enrichi les imaginaires des hommes et des femmes de ces deux mondes que tout séparait. Tout, sauf ce don surnaturel qui anime ces deux peuples pour le surréalisme au quotidien, cette façon décontractée qu’ils ont de s’amuser de leurs propres défauts et bêtises. Et de donner des exemples de disputes et de réconciliations, de coups de gueules et d’embrassades à répétitions, sans parler des tables rondes trop courtes et des malentendus trop longs.
Et la bande dessinée dans tout cela ?
Au delà des souvenirs amers et des joies éphémères, y aurait-il eu un effet d’osmose, un phénomène magique qui a favorisé le croisement des enfants du paternaliste Hergé, de Jacobs le noko*, de ce drôle de Willy Vandersteen, de Jijé, Franquin et compagnie, aux talents conjugués des Thembo Kash, Barly Baruti, Asimba Bathy, Tetshim ou Jason Kibiswa,… ?
La ligne claire a tracé un trait discontinu entre les lecteurs d’ici et de là-bas, mais où est l’ici et pourquoi éditer une BD censée raconter ce qu’aujourd’hui beaucoup ignorent de l’histoire congolaise ?
Le temps passe, les nouvelles générations manquent de repères et d’outils de références ou ceux-ci sont trop austères. Qui, parmi les moins de 20 ans connait le passé colonialiste ou colonial de son pays et surtout les conséquences de cet héritage sur les 50 années d’Indépendance évoquées dans cet album ?
Ce parcours initiatique d’un demi-siècle d’histoire n’est pas un travail de représentation scientifique, il reste le fruit d’une mémoire collective congolaise, il est aussi le résultat d’une interprétation artistique de l’imaginaire populaire.
Nous souhaitons que cette évocation culturelle de l’histoire puisse renforcer le désir de mieux se connaitre et apporter sa pierre à l’édification du village global
Mirko Popovitch
Congo 50 : une histoire dessinée en bande…
Au cours du dernier trimestre 2009, huit dessinateurs congolais de l’association BD Kin Label se réunissent à la demande d’Africalia, leur partenaire financier en Belgique, pour concevoir collectivement un album, Congo 50, évoquant sous forme de bande dessinée, les cinquante ans d’indépendance du Congo.
En liaison avec AfriBD qui soutient le projet en tant que co-partenaire, on m’invite à Kinshasa en janvier 2010 pour animer durant deux semaines un atelier de scénarisation dans les locaux de l’association. Objectifs : aider l’équipe à concevoir un fil conducteur (1) reliant les différentes périodes historiques abordées dans le scénario global à remanier ; finaliser le découpage chronologique en huit histoires réparties sur ce demi-siècle d’indépendance ; faciliter la scénarisation et le découpage des huit histoires, jusqu’à l’élaboration de « story-boards » sur la base desquels chaque bédéiste réalisera les crayonnés et les encrages des six planches découpées dont il a la charge (2).
Dans la continuité de l’atelier, en relation sur la toile du Net avec le coordinateur de l’Association, Asimba Bathy, et son directeur d’édition, Jason Kibiswa, il s’agissait d’assurer depuis Bruxelles le suivi des crayonnés et de l’encrage des planches jusqu’à leur mise en couleur, avant de superviser la finalisation des maquettes de l’album en français et en néerlandais. La couverture est l’œuvre d’Asimba Bathy qui a réalisé de surcroît, avec Jason Kibiswa, la mise en couleur des 48 planches à l’aide du logiciel Photoshop.
Si l’on tient compte des difficultés de communication pour transférer par mails, entre Kinshasa ou Lubumbashi et Bruxelles, les lourds dossiers que constituaient les planches en cours d’élaboration, on ne peut que rendre hommage aux artistes de l’association BD Kin Label pour avoir réussi l’exploit collectif de réaliser durant ces quelques mois les planches et la mise en couleur de Congo 50 dans des conditions matérielles parfois très difficiles.
Kinshasa en tout premier lieu, mais aussi d’autres villes telles que Kisangani, Bukavu ou Lubumbashi, sont devenues des hauts lieux de la bande dessinée congolaise dont la vitalité créatrice, bien qu’encore trop ignorée par les instances officielles locales, est un phénomène unique à l’échelle de tout le continent. Souhaitons qu’à l’occasion de la célébration des cinquante ans d’indépendance de la République Démocratique du Congo, la publication de cet album contribue à révéler auprès du public, mais aussi des autorités culturelles, les talents encore trop méconnus de ces artistes associés sous la bannière de BD Kin Label.
Alain Brezault
Bruxelles, mardi 5 mai 2010
1. Ce fil rouge est constitué par les jumeaux Dipanda et Lipanda baptisés le jour-même de l’indépendance.
Durant un demi-siècle, on suivra les aventures du frère et de la sœur, témoins au début, puis acteurs confrontés aux événements plus ou moins violents qui ont rythmé l’histoire sociale et politique de leur pays.
2. Les auteurs ayant participé à l’album sont : Asimba Bathy (pour le premier récit, « Indépendance Cha-cha ») ; Cara Bulaya (« La longue marche ») ; Jules Baïsolé (« Boum Yé ! ») ; Didier Kawende (« Kin La Belle ») ; Fati Kabuika (« Les affaires ») ; Djemba Djeis (« Dans les camps ») ; Tetshim (« Rendez-vous à Lubumbashi ») ; Jason Kibiswa (dont le récit « Bâtir l’avenir » termine l’album).
Le caractère éducatif de la BD est nourri par une chronologie politique et culturelle, permettant aux jeunes de faire connaissance avec une histoire riche et complexe, qui nous concerne tous.
*Indépendance en lingala
Cette édition est réalisée en collaboration avec les associations BD Kin Label, AfriBD et le Musée royal de l’Afrique centrale. Elle a été soutenue par la Coopération belge au développement.
Co-édition : Africalia-Roularta
La BD existe en deux langues (français et néerlandais)
Couverture cartonnée
Impression couleur
Indépendance Cha-cha (1960-1966)
Scénario, dessin et couleur : Asimba Bathy
La longue marche (1966-1972)
Scénario : Asimba Bathy et Cara Bulaya ; dessin : Cara Bulaya ; couleur : Jason Kibiswa
Boum Yé ! (1972-1980)
Scénario et dessin : Jules Baïsole ; couleur : Jason Kibiswa
Kin-la-Belle (1980-1986)
Scénario et dessin : Didier Kawende ; couleur : Jason Kibiswa
Les affaires (1986-1992)
Scénario : Asimba Bathy ; dessin : Fati Kabuika ; couleur : Asimba Bathy
Dans les camps (1992-2000)
Scénario : Gédéon Mulamba et Djemba Djeis ; dessin : Djemba Djeis ; couleur : Asimba Bathy
Rendez-vous à Lubumbashi (2000-2006)
Scénario et dessin : Tshamala Tetshim ; couleur : Asimba Bathy
Bâtir l’avenir (2010)
Scénario, dessin et couleur : Jason Kibiswa
Dessin et maquette de couverture : Asimba Bathy
Préface
Curieux destin que celui des peuples congolais et belges. Unis pour le pire et le meilleur, dans le cadre d’un mariage arrangé à Berlin en 1885 par les puissances européennes, les belges et les congolais d’aujourd’hui, héritiers d’un divorce tumultueux, enfants gâtés ou délaissés de l’histoire sont, qu’ils le veuillent ou non, devenus des cousins de culture.
Celle qui a enrichi les imaginaires des hommes et des femmes de ces deux mondes que tout séparait. Tout, sauf ce don surnaturel qui anime ces deux peuples pour le surréalisme au quotidien, cette façon décontractée qu’ils ont de s’amuser de leurs propres défauts et bêtises. Et de donner des exemples de disputes et de réconciliations, de coups de gueules et d’embrassades à répétitions, sans parler des tables rondes trop courtes et des malentendus trop longs.
Et la bande dessinée dans tout cela ?
Au delà des souvenirs amers et des joies éphémères, y aurait-il eu un effet d’osmose, un phénomène magique qui a favorisé le croisement des enfants du paternaliste Hergé, de Jacobs le noko*, de ce drôle de Willy Vandersteen, de Jijé, Franquin et compagnie, aux talents conjugués des Thembo Kash, Barly Baruti, Asimba Bathy, Tetshim ou Jason Kibiswa,… ?
La ligne claire a tracé un trait discontinu entre les lecteurs d’ici et de là-bas, mais où est l’ici et pourquoi éditer une BD censée raconter ce qu’aujourd’hui beaucoup ignorent de l’histoire congolaise ?
Le temps passe, les nouvelles générations manquent de repères et d’outils de références ou ceux-ci sont trop austères. Qui, parmi les moins de 20 ans connait le passé colonialiste ou colonial de son pays et surtout les conséquences de cet héritage sur les 50 années d’Indépendance évoquées dans cet album ?
Ce parcours initiatique d’un demi-siècle d’histoire n’est pas un travail de représentation scientifique, il reste le fruit d’une mémoire collective congolaise, il est aussi le résultat d’une interprétation artistique de l’imaginaire populaire.
Nous souhaitons que cette évocation culturelle de l’histoire puisse renforcer le désir de mieux se connaitre et apporter sa pierre à l’édification du village global
Mirko Popovitch
Congo 50 : une histoire dessinée en bande…
Au cours du dernier trimestre 2009, huit dessinateurs congolais de l’association BD Kin Label se réunissent à la demande d’Africalia, leur partenaire financier en Belgique, pour concevoir collectivement un album, Congo 50, évoquant sous forme de bande dessinée, les cinquante ans d’indépendance du Congo.
En liaison avec AfriBD qui soutient le projet en tant que co-partenaire, on m’invite à Kinshasa en janvier 2010 pour animer durant deux semaines un atelier de scénarisation dans les locaux de l’association. Objectifs : aider l’équipe à concevoir un fil conducteur (1) reliant les différentes périodes historiques abordées dans le scénario global à remanier ; finaliser le découpage chronologique en huit histoires réparties sur ce demi-siècle d’indépendance ; faciliter la scénarisation et le découpage des huit histoires, jusqu’à l’élaboration de « story-boards » sur la base desquels chaque bédéiste réalisera les crayonnés et les encrages des six planches découpées dont il a la charge (2).
Dans la continuité de l’atelier, en relation sur la toile du Net avec le coordinateur de l’Association, Asimba Bathy, et son directeur d’édition, Jason Kibiswa, il s’agissait d’assurer depuis Bruxelles le suivi des crayonnés et de l’encrage des planches jusqu’à leur mise en couleur, avant de superviser la finalisation des maquettes de l’album en français et en néerlandais. La couverture est l’œuvre d’Asimba Bathy qui a réalisé de surcroît, avec Jason Kibiswa, la mise en couleur des 48 planches à l’aide du logiciel Photoshop.
Si l’on tient compte des difficultés de communication pour transférer par mails, entre Kinshasa ou Lubumbashi et Bruxelles, les lourds dossiers que constituaient les planches en cours d’élaboration, on ne peut que rendre hommage aux artistes de l’association BD Kin Label pour avoir réussi l’exploit collectif de réaliser durant ces quelques mois les planches et la mise en couleur de Congo 50 dans des conditions matérielles parfois très difficiles.
Kinshasa en tout premier lieu, mais aussi d’autres villes telles que Kisangani, Bukavu ou Lubumbashi, sont devenues des hauts lieux de la bande dessinée congolaise dont la vitalité créatrice, bien qu’encore trop ignorée par les instances officielles locales, est un phénomène unique à l’échelle de tout le continent. Souhaitons qu’à l’occasion de la célébration des cinquante ans d’indépendance de la République Démocratique du Congo, la publication de cet album contribue à révéler auprès du public, mais aussi des autorités culturelles, les talents encore trop méconnus de ces artistes associés sous la bannière de BD Kin Label.
Alain Brezault
Bruxelles, mardi 5 mai 2010
1. Ce fil rouge est constitué par les jumeaux Dipanda et Lipanda baptisés le jour-même de l’indépendance.
Durant un demi-siècle, on suivra les aventures du frère et de la sœur, témoins au début, puis acteurs confrontés aux événements plus ou moins violents qui ont rythmé l’histoire sociale et politique de leur pays.
2. Les auteurs ayant participé à l’album sont : Asimba Bathy (pour le premier récit, « Indépendance Cha-cha ») ; Cara Bulaya (« La longue marche ») ; Jules Baïsolé (« Boum Yé ! ») ; Didier Kawende (« Kin La Belle ») ; Fati Kabuika (« Les affaires ») ; Djemba Djeis (« Dans les camps ») ; Tetshim (« Rendez-vous à Lubumbashi ») ; Jason Kibiswa (dont le récit « Bâtir l’avenir » termine l’album).
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